THEY CALL HER ONE EYE
Aka Crime à froid aka Thriller a
cruel picture
Suède
1974
Rape and revenge atypique
avec Christina Lindberg
100 minutes
Synopsis :
Devenue muette après que son grand
père ait abusé d’elle, une jeune femme au physique d’une beauté incroyable est
victime d’un rapt par une petite frappe de la pègre suédoise…
Ce dernier la force à se prostituer
et la drogue à l’héroïne, l’humiliant et l’avilissant, il va même jusqu’à être
particulièrement violent en lui scarifiant l’œil avec un surin !
Devenue borgne et réussissant à
s’évader de son geôlier, la jeune fille va se former aux sports de combat,
apprendre à piloter une voiture grosse cylindrée et maîtriser le maniement
d’armes lourdes (fusil canon scié et pistolets)…
Elle n’aura plus qu’une seule idée
en tête : se venger et descendre tous les hommes qui lui ont fait du mal,
à commencer par son ravisseur auquel elle réservera un sort particulièrement
atroce !
Mon avis :
1974 : c’était la grande mode
des films de « viols et revanches », instaurée en grande pompe par
Craven et son illustre « Last house on the left » !
Ici c’est la démarcation du style
avec la réponse scandinave aux œuvres d’outre Atlantique !
Ça ne plaisante pas, il n’y a aucun
humour ni second degré à contrario de son homologue américain, d’ailleurs le
scénario diffère radicalement de celui des autres, empruntant même un côté
naturaliste inhabituel et une violence sourde magnifiée par pléthore de
ralentis et d’effets de photographie particulièrement stylés.
L’actrice Christina Lindbergh
IRRADIE littéralement le métrage de sa présence hyper charismatique !
L’ensemble demeure d’une brutalité
inouïe et on dénombre une quantité industrielle de morts, le plus souvent
blastés au fusil à pompe dans des gunfights bien maîtrisés et souvent très
réalistes…
La version uncut contient des plans
pornographiques avec moult pénétrations cadrés en gros plan…
Le métrage s’avère tout de même
souffrant de ses limites et arrive à un moment à une saturation certaine, avec
quelques incohérences (qui finance la formation de Christina ? où
vit-elle ? pourquoi son « bourreau » n’arrive t-il pas à la
retrouver ?, lui pourtant ayant de multiples contacts dans le milieu)…
Ces raccourcis scénaristiques peu
probables n’enlèvent cependant pas la qualité d’un métrage rondement mené et
jusqu’auboutiste dans sa démarche…
Glorifié par son originalité,
« They call her one eye » fait figure d’un objet de culte chez les
aficionados de films de genre et Grindhouse et n’en demeure pas moins un bel
exemple d’OVNI pour sa période frivole et en plein mouvement « Peace and
Love » dont il se démarque volontairement par une violence rare pour une
production de cette trempe…
Un bon film aux limites du polar
urbain qui ravira les spectateurs les plus avertis, à réserver à un public adulte,
of course !
Note : 8.5/10
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