mercredi 22 août 2012

Les Dents de la Mer, Steven Spielberg, 1975


LES DENTS DE LA MER

aka Jaws

de Steven Spielberg

Etats Unis

1975

Epouvante

avec Roy Scheider, Richard Dreyfuss, Robert Shaw

125 minutes

Synopsis :

Août, station balnéaire de la bourgade d'Amity Island...

Une nageuse nocturne est retrouvée dépecée le lendemain de sa disparition...

Les autorités concluent à un accident avec une hélice de bateau...

Très vite il faut se rendre à l'évidence, il s'agit d'un énorme requin Carcarias qui sème la terreur en pleine saison touristique !

Martin Brody de la police locale essaie de raisonner le Maire face à ce danger permanent et imminent mais ce dernier voit l'aspect lucratif menacé en cas de fermeture des plages !

Lorsque le requin frappe de nouveau, au nez et à la barbe des autorités, Martin décide de partir en mer !

Il est accompagné d'un vieux marin briscard Quint et d'un spécialiste des requins et des fonds marins !

Tous les trois n'ont qu'une idée qui les entête : annihiler le requin Grand Blanc !

Cela ne sera pas une partie de plaisir  !

Mon avis :

"Les dents de la mer" ("Jaws" en américain, ce qui veut dire "Machoires") est un film générationnel qui marqua à tout jamais le cinéma d'épouvante et, soyons francs, le cinéma tout court !

Véritable électrochoc à sa sortie, au point que Gilbert Trigano le célèbre opérateur de voyages/vacances porta même plainte contre les distributeurs du film de crainte qu'une psychose s'installe chez ses clients vacanciers en désertant les plages  eu égard au traumatisme absolu provoqué !

"Les dents de la mer" n'est pas qu'un banal film d'épouvante, il est aussi magistralement filmé et rythmé par un Spielberg en état de grâce, qui joue avec les phobies de chacun et qui illustre des peurs bien connues, magnifiées ici par un élément que tout le monde connaît, la MER !

La mer, symbole de détente et de loisirs devient alors le théâtre de la mort et de l'horreur !

Les acteurs sont tous fantastiques et le personnage de Quint (magistral Robert Shaw) rustique et profondément attachant, avec un monologue dantesque sur son passé, reste particulièrement savoureux et indélébile ("Adieu Jolie Fille Madrilène")...

On peut dire que là, Spielberg a tapé dans le mille !

Réinventant SON cinéma et créant de nouvelles codifications cinématographiques sur lesquelles nombre de metteurs en scène essaieront de s'imbriquer sans jamais avoir son talent...

Porté par une caméra fluide et effilée il délivre un spectacle efficace et à la psychologie des personnages fouillée et dense...

Je précise pour clore cette chronique que le Blu ray sorti récemment est un travail d'orfèvre, supervisé par Spielberg en personne, et, que si vous pouvez, il faut le voir sur ce format !

Plus de deux heures de plaisir et d'angoisse pour un métrage aux frontières de l'aventure, de l'épouvante et du film catastrophe !

Un mythe total ! 

Note : 10/10





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