PULSIONS
CANNIBALES
aka
Demain, l'apocalypse
aka
Cannibal Apocalypse
aka
Apocalypse Domani
d'Antonio
Margheriti
Italie/Etats
Unis
1980
avec
John Saxon, Giovanni Lombardo Radice
95
minutes
Policier/Fantastique/Horreur/
Grindhouse
Synopsis
:
Un éminent soldat de l’armée américaine,
Norman, est envoyé en pleine guerre du Vietnam alors que les combats font
rage !
Il parvient avec d’autres mercenaires à
libérer deux prisonniers des Vietcongs
et les rapatrient aux Etats Unis…
Ces derniers sont hospitalisés dans une unité
psychiatrique dirigée par le Docteur Mendes, amoureux de la femme de Norman…
L’un des malades, Charlie Bukowski, parvient
à s’évader de l’hôpital en faisant croire qu’il a une permission…
Après s’être fait ouspiller par des motards
il se réfugie dans un cinéma…
Il mord violemment une spectatrice et, pris
d’une folie meurtrière, il rentre dans un marché aux puces désert et vole des
fusils d’assaut !
Il bute tout ce qui bouge, atteint d’une
démence incontrôlable !
Seul Norman qui le connaissait au Vietnam
parviendra à le raisonner malgré un bain de sang !
Il s’avère que Bukowski a contracté un virus
depuis le Vietnam le rendant pris de pulsions anthropophages…
Véritable danger, il va bientôt contaminer
tous ceux qui l’approchent !
La police est sur les dents, une chasse à
l’homme (aux hommes même) est alors lancée !
La montée vers l’horreur absolue est
enclenchée et rien ne semble endiguer le carnage qui s’étend à toute la
ville !
Mon
avis:
Film préféré de Quentin Tarantino (dixit
lui-même), « Apocalypse Domani » est LE modèle absolu du métrage
Grindhouse, mêlant action, horreur gore et même passages sexy !
Tout y est !
Et Margheriti fait preuve de son savoir faire
pour créer une atmosphère poisseuse et hyper anxiogène, ce qui rajoute dans la
terreur et le malaise absorbé par le spectateur, pris dans une dynamique speed
où ça n’arrête quasiment jamais !
Les personnages sont stéréotypés à maxima
mais l’habileté de Margheriti consiste à rendre sympathiques les
« méchants » et cupides les « bons » (à ce titre le shériff
en tient une couche) et c’est là que le film devient fort intéressant car tout
bascule et part en live !
Dès lors que les « héros » passent
de « l’autre côté de la barrière », on n’a qu’une envie : que
ces derniers remportent la mise !
C’est cette « empathie/répulsion »
qui fonctionne à plein régime et qui permet de tisser des liens avec ces
« monstres », véritable levier d’intérêt pour le film et pour ses
personnages, les renvoyant à la fois en victimes d’une police sans pitié et
coupables par leurs actes répréhensibles et horrifiants !
La ville est également très bien mise en
valeur, notamment lors de plans nocturnes de toute beauté, et le (long) passage
dans les égouts s’avère particulièrement glauque, où l’on sent l’issue arriver
comme un piège se renfermant petit à petit : les tueurs sont
coincés !
Modèle du film d’action horrifique du début
des années 80, « Pulsions cannibales » a le mérite de donner au
spectateur friand de ce type de spectacle exactement tout ce qu’il était en droit
d’attendre, ne le décevant quasiment à aucun moment !
Lombardo Radice et John Saxon font
fonctionner leur charisme à fond et on sort du visionnage avec le sentiment
d’avoir passé un bon moment, mêlant ultra brutalité et action bien rôdée !
En définitive, un des meilleurs Margheriti et
un témoignage du cinéma d’exploitation que l’on ne reverra plus jamais de nos
jours car ancré dans une époque révolu et pourtant charnière du 7ème
art populaire !
Note
: 10/10
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