BLOODY
BIRD
aka
Deliria
aka
Stagefright
aka Aquarius
de Michele Soavi
Italie
1987
avec David Brandon, Barbara Cupisti, Giovanni
Lombardo Radice
Scénario de Luigi Montefiori
Produit par Aristide Massaccesi
86 minutes
Slasher italien
Synopsis :
Une troupe de jeunes comédiens répète un
spectacle qui doit se tenir d'ici une semaine...
Une des actrices se foule la cheville, elle
atterrit dans un hôpital pour se faire soigner, mais un dangereux psychopathe,
Irwing Wallace, s'échappe et se cache dans l'arrière de la voiture de la
danseuse...
De retour sur le lieu de la répétition, la
jeune femme ne se doute pas de la présence du tueur...
Un jeu de massacre s'engage alors...
Mon avis :
Habitué privilégié des plus grands cinéastes
du cinéma d'horreur italien (de Joe D'Amato à Lamberto Bava en passant par
Dario Argento et Lucio Fulci), Michele Soavi emploie avec "Bloody
Bird" tous les codes de ce cinéma et s'en sort haut la main, créant une
atmosphère typique des slashers transalpins, avec une efficacité carrée remplie
de passages gore et de meurtres bien craspecs, le tout dans une ambiance lourde
d'anxiogénéité...
Soavi rend hommage à ses prédécesseurs et on
notera des copier/coller de plans (la scène du couloir de l'hôpital rappelle
"Phenomena", le rideau diaphane couvrant la scène fait remémorer
"Suspiria"...) mais Soavi garde son style, notamment en usant
fréquemment de la caméra subjective et en adoptant des mouvements très
dynamiques et sans temps morts, magnifiés par la musique de Simon Boswell, un
habitué de ces productions...
Les protagonistes, tous plus cupides les uns
que les autres, du producteur avare au réalisateur opportuniste et sans
scrupules (il veut profiter de la notoriété suite au décès de la première
victime pour accélérer la mise en route de sa pièce), vont subir les pires
atrocités, face à un tueur en série déterminé et ingénieux qui multipliera les
supports pour appliquer ses meurtres (tronçonneuse, perceuse, piolet,
couteau...).
"Bloody bird" est également très
original dans sa réalisation avec comme point d'orgue le tueur au masque de
hibou, terrifiant, et le huis clos
contribuant à amplifier un sentiment d'étouffement, de piège (la scène de la
clef est un modèle de mise en scène, il faut le souligner)...
Pervers et en même temps raffiné,
"Bloody bird" se révèle bien plus intéressant qu'il n'y parait et
permet à Michele Soavi de s'affirmer et de transmettre sa passion, lui qui
était un "homme de l'ombre" auparavant, et grâce à son expérience
initiale, doter son métrage des meilleurs atouts pour le rendre réceptif aux
fans friands de ce genre...
26 ans après, "Bloody bird" est
devenu un classique !
Note : 10/10
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