jeudi 9 mai 2013

Le silence des agneaux de Jonathan Demme, 1990


LE SILENCE DES AGNEAUX

aka The Silence of the lambs

de Jonathan Demme

Etats Unis

1990

avec Jodie Foster, Anthony Hopkins, Scott Glenn, Ted Levine, Charles Napier

Polar angoissant/Epouvante

Synopsis :

Clarice Starling, sous les ordres de Jack Crawford, est une toute nouvelle recrue au sein du mythique FBI...

Elle doit retrouver un tueur en série qui dépèce ses victimes, surnommé Buffalo Bill...

Un psychiatre, Hannibal Lecter, enfermé dans une prison de haute sécurité dirigée par le Professeur Chillton, lui transmet des informations cruciales sur le tueur, qui parviennent à mettre  Clarice sur la voie de ce dernier et à la faire progresser dans ses investigations...

Une complicité s'installe entre Clarice et Lecter, celui ci se prenant d'affection pour elle et pour son passé (Clarice a perdu son père alors qu'elle était enfant)...

Crawford avait bien averti Starling qu'il ne fallait pas laisser à Lecter l'occasion d'atteindre les frontières de son inconscient...

La fille d'une sénatrice est kidnappée par Buffalo Bill...

Clarice, sur une piste sérieuse, se rend malencontreusement au domicile du tueur...

Mon avis :

A la mise en scène exemplaire et récompensée à juste titre à travers le globe, "Le silence des agneaux" fait figure de modèle du genre et demeure à juste titre et même deux décades plus tard un film culte, aux frontières de l'épouvante et du polar...

Bénéficiant d'une interprétation sans failles et d'un timing ultra millimétré, "le Silence des agneaux" s'avère autant révulsif qu'efficace !

Course acérée contre la montre où les investigations et les fausses pistes se combinent, le métrage s'avère parfois stressant souvent fascinant, la dimension psychologique de Starling servant de levier empathique pour le spectateur, entraîné dans un dédale d'angoisse viscérale et de frayeurs latentes disséminées tout le long du film...

Une scène tout particulièrement retiendra l'attention, faisant monter crescendo la peur et le sentiment d'être "piégé", via un montage alterné d'une intensité rare et très peu exploré/exploité au septième art, reflet habile d'une réalisation au cordeau et qui a su transcender le simple genre du "polar d'épouvante" pour au final délivrer un des chefs d'oeuvres du style contemporain auquel il s'apparente...

Hopkins filmé en gros plan avec ses yeux de psychopathe, la scène nocturne et effroyable du garage et les papillons venus du Surinam sont autant d'atouts supplémentaires pour faire une différenciation entre "Le Silence des agneaux" et les simples productions d'alors, le jeu au dessus de la mêlée de Jodie Foster transcendant la qualité inhérente au métrage pour projeter la liaison tueur/enquêtrice voire même une fusion quasi paternelle inconsciente mais largement représentée entre Lecter et Clarice...

"Le Silence des agneaux" reste un sommet du polar des années 90 et très peu d'autres films lui arrivent à la cheville, on est vraiment là dans du haut niveau, dans le summum du machiavélisme et je suis prêt à parier que malgré plusieurs visionnages, les poils du dos se hérissent encore avec des séquences d'anthologie...

Un classique, rien à rajouter d'autre...

Note : 10/10

 

 





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