LE SILENCE DES AGNEAUX
aka The Silence of the lambs
de Jonathan Demme
Etats Unis
1990
avec Jodie Foster, Anthony Hopkins, Scott
Glenn, Ted Levine, Charles Napier
Polar angoissant/Epouvante
Synopsis :
Clarice Starling, sous les ordres de Jack
Crawford, est une toute nouvelle recrue au sein du mythique FBI...
Elle doit retrouver un tueur en série qui
dépèce ses victimes, surnommé Buffalo Bill...
Un psychiatre, Hannibal Lecter, enfermé dans
une prison de haute sécurité dirigée par le Professeur Chillton, lui transmet
des informations cruciales sur le tueur, qui parviennent à mettre Clarice sur la voie de ce dernier et à la
faire progresser dans ses investigations...
Une complicité s'installe entre Clarice et
Lecter, celui ci se prenant d'affection pour elle et pour son passé (Clarice a
perdu son père alors qu'elle était enfant)...
Crawford avait bien averti Starling qu'il ne
fallait pas laisser à Lecter l'occasion d'atteindre les frontières de son
inconscient...
La fille d'une sénatrice est kidnappée par
Buffalo Bill...
Clarice, sur une piste sérieuse, se rend
malencontreusement au domicile du tueur...
Mon avis :
A la mise en scène exemplaire et récompensée
à juste titre à travers le globe, "Le silence des agneaux" fait figure
de modèle du genre et demeure à juste titre et même deux décades plus tard un
film culte, aux frontières de l'épouvante et du polar...
Bénéficiant d'une interprétation sans failles
et d'un timing ultra millimétré, "le Silence des agneaux" s'avère
autant révulsif qu'efficace !
Course acérée contre la montre où les
investigations et les fausses pistes se combinent, le métrage s'avère parfois
stressant souvent fascinant, la dimension psychologique de Starling servant de
levier empathique pour le spectateur, entraîné dans un dédale d'angoisse
viscérale et de frayeurs latentes disséminées tout le long du film...
Une scène tout particulièrement retiendra
l'attention, faisant monter crescendo la peur et le sentiment d'être
"piégé", via un montage alterné d'une intensité rare et très peu
exploré/exploité au septième art, reflet habile d'une réalisation au cordeau et
qui a su transcender le simple genre du "polar d'épouvante" pour au
final délivrer un des chefs d'oeuvres du style contemporain auquel il s'apparente...
Hopkins filmé en gros plan avec ses yeux de
psychopathe, la scène nocturne et effroyable du garage et les papillons venus
du Surinam sont autant d'atouts supplémentaires pour faire une différenciation
entre "Le Silence des agneaux" et les simples productions d'alors, le
jeu au dessus de la mêlée de Jodie Foster transcendant la qualité inhérente au
métrage pour projeter la liaison tueur/enquêtrice voire même une fusion quasi
paternelle inconsciente mais largement représentée entre Lecter et Clarice...
"Le Silence des agneaux" reste un
sommet du polar des années 90 et très peu d'autres films lui arrivent à la
cheville, on est vraiment là dans du haut niveau, dans le summum du
machiavélisme et je suis prêt à parier que malgré plusieurs visionnages, les
poils du dos se hérissent encore avec des séquences d'anthologie...
Un classique, rien à rajouter d'autre...
Note : 10/10
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