THE WOMAN
de Lucky
Mac Kee
Etats Unis
2011
Scénario de Jack Ketchum
97 minutes
Drame psychologique/Horreur
Synopsis :
La famille Cleek semble mener une vie
paisible et au dessus de tous soupçons, le père est un brillant avocat, la
femme un modèle de mère au foyer et les enfants (deux adolescents et une
fillette en bas âge) multiplient les barbecues entre amis et l'unité parait
régner en maître mot au sein de leur maisonnée cossue...
Jusqu'à ce que tout bascule le jour où lors
d'une partie de chasse en pleine forêt, Cleek découvre une jeune femme ermite,
vivant à l'état sauvage...
Il la capture !
Enfermée dans un sous sol au fond du jardin,
la femme est admise par l'ensemble de la famille Cleek, sous l'égide despotique
du père, chacun devant la nourrir, un peu comme un "animal de
compagnie" et ce, en ayant nullement averti les autorités sanitaires ou
même la police...
Un soir, le père est pris de pulsions
sexuelles...
Tout dérape !
Mon avis :
Au postulat très original, "The
Woman" suscite nombre d'interrogations au départ pour que le métrage se
fluidifie petit à petit, faisant ressortir et apparaître la pathologie
névrotique du père, point d'orgue d'une histoire peu banale dans le panorama
slasherien du film d'horreur contemporain...
Bénéficiant d'un scénario particulièrement
travaillé et d'une photographie remarquable, "The Woman" exploite des
trouvailles cinématographiques, notamment au niveau du son ou des mouvements de
caméra (splendide travelling circulaire à la fin)...
Rappelant un chouya "L'enfant sauvage
" de François Truffaut pour la "personne animale" devant se
"réadapter" au monde moderne, empreint de "normalité", la
femme "sauvage" l'est quelque fois moins que les personnes dites
intégrées qui s'avèreront indignes de leur condition et bien plus bestiales que
cette pauvre jeune fille, qui n'avait absolument rien demandé à quiconque !
Le personnage, énigmatique et de prime abord
exemplaire et bien sous tous rapports, du géniteur est un peu un mix entre
Patrick Bateman (pour le côté golden boy friqué) et Leatherface (sans le
masque, certes, mais avec le côté champêtre)...
Comme à l'accoutumée dans les métrages écrits
par Jack Ketchum, le politically incorrect est légion et les déviances
(notamment sexuelles) se retrouvent comme dans le chef d'oeuvre précédent
"The Lost", l'adolescente supposée enceinte, l'institutrice de cette
dernière s'intéressant à l'état de son élève, le fils qui se masturbe sur sa
"capture sauvage" et qui la mutile avec une pince et la violence
aveugle et dégueulasse du père qui tabasse sa femme, dans une scène de pétage
de plombs hors du commun, extrapolant de nouveau le côté cathartique de
"The Lost", qui semble être une référence récurrente à "The
Woman"...
Bon jeu d'acteurs, mise en scène solidement
charpentée et brutalité savamment dosée contribuent à faire de "The
Woman" un excellent film qui reste tout de même réservé à un public adulte
et averti...
Note : 9/10
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