samedi 18 janvier 2014

RAIN MAN de Barry Levinson, 1988

RAIN MAN
de Barry Levinson
Etats Unis
1988
avec Dustin Hoffman, Tom Cruise, Valeria Golino
Comédie dramatique
128 minutes
Oscar meilleur film et meilleur acteur 1988
Synopsis :
Charlie est un jeune concessionnaire de voitures de luxe, sa compagne Susanna l'épaule pour le marché de véhicules à des clients ennuyeux et exigeants...
Alors qu'il est au bord de la faillite, son père (qu'il n'a plus revu depuis des années) décède...
En même temps, Charlie apprend l'existence d'un frère, Raymond, autiste qui est hospitalisé...
Leur père a légué 3 millions de dollars à ce dernier...
Charlie, fou de rage, va retrouver son frère et l'extraire de la clinique pour une semaine en sillonnant les routes des Etats Unis...
Il va découvrir le côté "humain" de l'autisme et s'attacher à son frère, malgré qu'il soit appâté par le gain à tout prix...
Un jour il a une révélation et décide d'emmener Raymond à Las Vegas...
Mon avis :
Formidable performance d'acteurs, "Rain Man" est un film au carrefour du road movie et de la comédie dramatique servi par un Dustin Hoffman absolument hallucinant et maîtrisant avec grâce et émotion une composition particulièrement casse gueule et donnée à très peu de comédiens, même confirmés...
Le sujet de l'autisme est très peu abordé au cinéma et Levinson s'empare de cette thématique avec pudeur, évitant cependant la légèreté pour axer le film sur une vérité, ainsi il devient crédible dès l'entame du métrage et considère le personnage de Raymond comme entité à part entière, ne faisant pas de l'ombre à son frère tourbillonnant et virevoltant (excellent Tom Cruise) mais démontrant sa pathologie de façon inflexible via des redondances dues à celle ci...
"Rain Man" fonctionne sur le "duo" Cruise/Hoffman et aucun des deux ne relâche le côté qualitatif  d'un scénario sans failles, captivant et ordonné comme une symétrie entre les deux personnages...
Habile confrontation où l'on va de découvertes en découvertes, "Rain Man" regorge de moments clés et cultes comme la magnifique séquence de la danse dans la chambre d'hôtel ou le début d'incendie où Charlie sauvera in extremis Raymond, le côté émotionnel est palpable et le jeu parfaitement réaliste des protagonistes rend, voire amplifie, l'aspect dramatique de cette "maladie" difficilement diagnostiquable à l'époque par le corps médical...
Les paysages américains sont filmés de façon fluide et les plans s'enchaînent avec vigueur jusqu'au passage se situant à Las Vegas...
Il y a une certaine tendresse et une compassion pour le personnage de Raymond, tour à tour attachant et touchant et Levinson a su exploiter cette ambivalence avec finesse et intelligence, tout en offrant à Hoffman un des meilleurs rôles de sa carrière...
Intemporel, beau et humaniste, "Rain Man" se situe à la frontière du conte et de l'étude sociale et possède l'immense mérite de faire se questionner le spectateur en lui ouvrant les portes de l'ombre pour lui faire atteindre les chemins de la lumière...
Magnifique !
Dédicacé à Pierre

Note : 10/10





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire