RAWHEAD REX
Le monstre de la lande
de George Pavlou
1986
Irlande/Grande Bretagne
avec David
Dukes, Kelly Piper, Niall Toibin, Cora Venus Lunny
89 minutes
Fantastique
d'après l'histoire de Clive Barker
Synopsis :
Un endroit typique de l'Irlande, 1986...
Howard, un photographe de profession a élu
villégiature dans un hôtel, le Tall man (littéralement le Grand homme) avec son
épouse, Eilen, et leurs deux enfants...
Il est passionné par les vitraux de la
chapelle adjacente et questionne à moult reprises le vicaire du lieu sur
l'origine de ces décorations ecclésiastiques qui le fascinent...
Alors qu'il déterre une sorte de menhir, un
agriculteur réveille un monstre qui somnolait, enfoui sous terre, et qui a la
particularité de mesurer plus de deux mètres cinquante !
Déchaîné, la bête va s'en prendre à toute la
population de la bourgade, y compris aux occupants d'un camping...
Lorsque le "raw head" kidnappe et
tue le propre fils d'Howard, ce dernier n'a plus qu'une obsession : le
retrouver et le mettre hors d'état de nuire !
Aidé par la police et quelques villageois
surarmés, ils organisent une battue contre le coriace prédateur...
Mon avis :
D'après une histoire du mythique Clive Barker
(que l'on ne présente plus tant il a oeuvré qualitativement pour le cinéma fantastique),
ce "Rawhead Rex" s'avère un métrage très sympathique non exempt de
quelques défauts scénaristiques (la scène de la voiture lors de l'arrêt pipi ne
tient pas du tout la route, c'est le cas de le dire !) mais honnête et sincère
dans sa démarche, appuyée par un gigantesque monstre croquignolet et aisément
mémorisable...
Pavlou gratifie donc le spectateur de
multiples séquences chocs plutôt couillues et faisant la part belle à un gore
que n'aurait pas renié Roger Corman dans ses séries B antérieures ("Humanoids
from the deep", en particulier)...
A mi chemin entre pur nanar et film
fantastique conventionnel, "Rawhead rex" donne une approche païenne à
son monstre tueur et apporte une grande place à la religion dans son propos,
tout en évitant de tomber dans le satanisme primaire, ce qui est tout à son
honneur et le place dans un process scénaristique intéressant, faisant
s'articuler des thématiques comme l'héroïsme, le sens de la famille, la peur
latente et la géographie hostile voire étouffante...
Parfois lent, le film finit par décoller dès
que la police identifie la nature du Rawhead pour stimuler une action qui
s'avèrera omniprésente jusqu'au dénouement improbable, jonchée de cadavres et
ne ménageant personne (même les enfants sont victimes du monstre qui ne fait
aucune distinction lors de ses forfaits !)...
Malgré quelques moments assez balourds (les
roulages de pelles à répétition), on peut se laisser prendre au jeu et
apprécier réellement un film qui se prend au sérieux mais qui arrive bien à
doser son histoire, du moins suffisamment pour la rendre haletante et agréable
à suivre...
Dans l'ensemble, "Rawhead Rex"
n'est pas le chef d'oeuvre annoncé car victime d'un empâtement dès son entame
mais s'en sort pas trop mal sauf pour ceux qui en attendront un métrage
transcendental, ici c'est pépère et ça ne décolle qu'à la fin mais ça reste
amical et assumé, sans prétention aucune !
A visionner entre amis...
Note : 7.5/10