LA CRYPTE DU VAMPIRE
aka La Cripta e l'incubo
de Camillo Mastrocinque
Italie
1964
avec Christopher Lee, Adriana Ambesi, Ursula
Davis
81 minutes
Horreur gothique
Distribué en DVD chez Artus films
Synopsis :
Un château isolé, le Comte Karnstein y vit
avec sa fille Laura, d'une vingtaine d'années...
Rowena, la gouvernante du lieu semble
énigmatique...
Laura fait de violents cauchemars toutes les
nuits et rêve de Sheena, une sorcière exécutée par des inquisiteurs il y a des
lustres et qui est son ancêtre...
Rowena "entretient" la névrose de
Laura, cherchant à tout prix à faire réincarner Sheena dans le corps de la
fille Karnstein, pour celà elle invoque le démon lors de messes noires
nocturnes dans les couloirs du château...
Le comte fait appel à Monsieur Klaus, un
restaurateur de tableaux anciens, pour remettre à neuf les centaines d'oeuvres
qui figurent au sein du château...
L'arrivée d'une superbe femme, demandant
repos et hospitalité dans la demeure, va bouleverser Laura, installant la
jalousie de Rowena et amplifiant les fameux cauchemars de plus en plus
récurrents !
Mon avis :
"La crypte du vampire" est un bon
film mais n'a de films de vampires que le titre et ceux qui pensaient voir le
légendaire Christopher Lee dans un rôle de vampire seront déçus, l'acteur ne
figurant pas dans cette composition mais heureusement Mastrocinque connaît les
codes atmosphériques du film gothique et les applique à la lettre, dans un pur
esprit "bavaien" qu'il cerne à merveille !
L'érotisme illuminant par le biais d'actrices
sensuelles est pour beaucoup dans la réussite du métrage, avec un amour lesbien
naissant entre les héroïnes, comme imbriquées entre elles par un lien viscéral
et pour cause ! Mastrocinque parvient avec une facilité brillante à entretenir
cette teneur en relation fusionnelle et appuie avec brio ce postulat pour le
faire décoller lors de la révélation finale !
Certains passages sont vraiment terrifiants
(le bossu dans le clocher, la fouille de la crypte, les cauchemars de Laura, le
flashback du sacrifice de Sheena) et mettent la peur comme levier premier d'une
ambiance de folie, à la limite du délire (la main coupée qui sert de
chandelier, trouvaille inédite dans le genre !)...
Christopher Lee apparaît en fait très peu,
l'intrigue se concentrant surtout sur les personnages de Laura et de la
visiteuse, elles sont la pierre angulaire scénaristique du film et servent
d'articulation à l'histoire, le tout sublimé par des décors magnifiques,
dégageant une atmosphère gothique pure et cristalline, transfigurée par une
musique de nappes synthétiques du plus bel effet...
Introduisant un nouveau style bien ancré dans
son époque, Mastrocinque casse les codifications instaurées par la Hammer et
transmet son savoir et son savoir faire pour un film certes un peu lent, mais
passionnant à suivre...
Artus films doit être félicité pour son
initiative d'avoir sorti ce film rare et précieux, un vrai régal pour tous ceux
qui sont friands de ce genre de productions et l'occasion pour les néophytes de
se plonger dans cette oeuvre capitale du cinéma gothique italien...
A posséder impérativement...
Note : 9/10
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