CONAN LE BARBARE
de John Milius
Etats Unis
1982
avec Arnold Schwarzenegger, Sandahl Bergman,
James Earl Jones, Max Von Sydow
Héroïc fantasy
125 minutes
écrit par John Milius et Oliver Stone
Budget : 20 millions de dollars
Synopsis :
Pendant l'âge hyborien, plusieurs milliers
d'années avant toute forme de civilisation...
Conan, un enfant d'une demie douzaine
d'années voit périr toute sa famille, tuée par la tribu de Thulsa Doom, aidée
par ses lieutenants Rexor et Thorgrim, ces barbares décapitent la mère du
garçonnet et volent l'épée en fer forgé qui était prédestiné à Conan...
Fait prisonnier et embrigadé pendant deux
décénnies, Conan sera l'esclave de la horde de Doom avant de devenir combattant
lors de luttes avec d'autres guerriers...
Il sauve Subotaï, un mercenaire, qui fera
route avec lui...
Lors de leur périple, ils vont faire la
connaissance de Valéria, qui va leur indiquer l'endroit où se trouve Thulsa
Doom, une gigantesque tour gardée par un serpent de plusieurs mètres...
Conan tue le serpent et se rend au temple de
la secte dominée par Doom...
Il décide de le tuer pour venger la mort de
ses parents !
Mon avis :
"Conan le barbare" est le film qui révéla
au grand public l'immense Arnold Schwarzenegger et qui assit sa réputation de
colosse au cinéma...
Et tout fonctionne à plein régime dans ce
très grand film d'héroic fantasy où un soin tout particulier a été accordé
aussi bien aux décors qu'aux effets spéciaux, à la fois réalistes et
grandiloquents voire quelques fois grandioses...
Pour le lieu géographique, d'abord il était
envisagé de tourner le film en Yougoslavie, finalement c'est l'Espagne qui sera
retenue, ses terres arides ou ses plaines enneigées sont parfaitement mises en
exergue pour servir une intrigue complexe, dotée de fulgurances (le massacre
initial, le souk à côté de la tour de Thulsa Doom, son temple qui rappelle la
pochette d'Iron Maiden "Powerslave", la scène -incroyable- des vautours
!)...
Schwarzenegger s'avère même convaincant et
crédible dans son jeu d'acteur et ne se contente pas de jouer des biscotos mais
révèle un réel sens dramatique...
A la fois monolithique, carré et attachant,
"Conan le barbare" se suit avec grand intérêt et produit une
sensation de surpuissance à chaque visionnage, le spectateur lambda pouvant
facilement s'identifier au destin incroyable de Conan et approuver ses actes...
Le personnage de Thulsa Doom qui manipule les
foules par milliers peut rappeler les tyrans politiques ou des gourous
religieux et fait office de "méchant" de premier choix, quant à
Valéria elle incarne la féminité mêlant force et douceur en même temps et
permit de révéler la belle Sandahl Bergman, ex danseuse...
La mise en scène de Milius est imprégnée de
mysticisme et l'adage du "mal par le mal" et du "qui tue par
l'épée périra par l'épée" n'a jamais trouvé meilleure signification au
cinéma qu'ici...
Hors normes à tous les niveaux, "Conan
le barbare" a servi à démocratiser un genre novice à l'époque, à savoir
l'heroïc fantasy, et a pu revigorer le film d'aventures teinté de fantastique
avec un brio qui force le respect...
A la fois impressionnant et fascinant,
"Conan le barbare" est l'un des dix plus grands films d'aventures des
années 80 s'érigeant avec des métrages comme "Mad Max 2" ou
"Excalibur" en fleuron du genre...
Note : 9/10
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