dimanche 28 mai 2017

Exterminator 2 de Mark Buntzman, 1984

EXTERMINATOR 2
de Mark Buntzman
1984
Etats-Unis
avec Robert Ginty, Deborah Geffner, Mario Van Peebles, John Turturro, Frankie Falson
Film de self defense/polar
Produit par la Cannon films
89 minutes
Budget : 3 000 000 dollars
Recettes mondiales : 3 700 000 dollars
Synopsis :
New York, 1984…
John Eastland, un homme d’une trentaine d’années, cache, sous une allure de quidam, une double vie : il est un justicier armé d’un lance-flammes qui fait la loi, SA loi et qui zigouille tous les malfrats et délinquants qui gangrènent la métropole ; John a pour habitude de fréquenter un bar où se produit Caroline, une superbe danseuse ; ils tombent rapidement amoureux…
Be Gee, un ami de John, possède un camion- benne et sillonne les quartiers chauds ; un gang de terrifiants malfaiteurs est dirigé par X, un homme colossal qui passe un marché avec les parrains de la drogue new-yorkaise…
X et ses hommes se livrent à des actes crapuleux et tuent systématiquement leurs victimes « car il ne doit y avoir aucun témoin », lors d’un braquage d’une supérette, le frère de X est tué brûlé par Eastland ; les hommes de X retrouvent la trace de John !
Alors que John et Caroline se promènent dans un parc, des voyous agissant sous les ordres de X tabassent Caroline, sous les yeux impuissants de John…
Celle-ci perd l’usage de ses jambes et se retrouve en fauteuil roulant…
Fou de rage et avec l’aide de Be Gee, John fait parler un membre du gang et lui demande l’adresse de la planque de X, il jure de le tuer !
Lourdement armé, John se rend avec le camion benne et défonce les murs de l’entrepôt de X, alors que celui-ci se trouvait en pleine transaction avec les mafieux…
Une lutte à mort s’engage alors…
Mon avis :
On est en 1984 et la Cannon films, firme de Menahem Golan et Yoram Globus, est prête à tout pour engranger de l’argent, même avec des productions peu glorieuses, donc ce « Exterminator 2 » suite improbable de l’excellent « Droit de tuer » de James Glickenhaus sorti quelques années avant, ne s’embarrasse pas de la moindre crédibilité et débite un flot de violence(s) quasi ininterrompue pendant une heure et demie…
Histoire bâclée, comédiens au minimum de leurs capacités (sauf Mario Van Peebles, charismatique, sorte de Michael Jackson brutal avec son regard de psychopathe), séquences grossières avec le « nettoyeur » au lance-flammes, le spectateur peine à s’intéresser à une intrigue écrite sur le verso d’un timbre- poste…
Il faut vraiment laisser son cerveau au vestiaire avant d’entamer le visionnage d’ »Exterminator 2 », malgré quelques passages d’une brutalité inouïe (le couple de personnes âgées tué au début), Buntzman a mis le paquet de ce côté-là et le film écopa d’une interdiction aux moins de seize ans à sa sortie en salles ; la scène de sexe entre Ginty et Geffner est nulle et non avenue, Buntzman pensant appâter le chaland mais c’est inutile, le passage est un simple prétexte pour nous dévoiler la plastique de Deborah Geffner, un peu comme pour les films Grindhouse, mais en moins réussi…
« Exterminator 2 » est une partie de ping-pong axée sur la vengeance (tu tues mon frère, je me venge, je tue ta femme et caetera…), décliné avec un sens de la psychologie des personnages famélique voire inexistant, « Exterminator 2 » n’a qu’un intérêt très limité cinématographiquement parlant et la Cannon allait nous resservir le même postulat en mieux avec « Cobra » de Pan Cosmatos avec Sly sorti deux ans plus tard, « Exterminator 2 » est, en quelque sorte, une ébauche de tous les codes cannoniens qui pulluleront dans les années quatre-vingts…
Rigolo et à la limite du ridicule avec certains plans comme les danseurs de break dance sapés comme Michael Jackson (décidément !) et complètement à la ramasse parfois (le flic de la police montée qui va chercher une ambulance et qui dit à Ginty de rester avec la victime, la voiture des convoyeurs de fond attaquée en pleine nuit –genre les convoyeurs travaillent à deux heures du matin !-, la danse de Caroline, Ginty à l’expressivité monolithique)…
Les raccourcis scénaristiques à pléthore donnent l’impression que l’équipe du film ne s’est vraiment pas foulée (le médecin qui montre la radio à John et hop le plan suivant Caroline rentre chez elle en fauteuil), l’ensemble peine à dégager une empathie pour les personnages, on est dans le bas niveau du film d’action…
Si vous n’avez rien d’autre à vous mettre sous la dent et que vous êtes fan de films comme « Le justicier de New –York » ou « Vigilante », à la rigueur, vous y trouverez votre compte avec « Exterminator 2 » en étant pas trop difficile, pour les autres, le public traditionnel, « Exterminator 2 » est dispensable…

Note : 4/10





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