LES
GUERRIERS DE LA NUIT
de
Walter Hill
1979
Etats-Unis
avec James Remar, David Patrick
Kelly, Michael Beck, Dorsey Wright, Terry Michos, Deborah Van Valkenburgh
Aventures/action
89
minutes
Musique
de Barry de Vorzon
aka The warriors
Produit par Paramount Pictures
Producteurs
exécutifs : Joel Silver et Frank Marshall
Synopsis :
New
York, fin des années soixante-dix, la nuit…
Cyrus,
une sorte de gourou et un homme très respecté, organise un immense
rassemblement de toutes les bandes du Bronx ; il souhaite leur donner un
message afin qu’ils se sentent valorisés vis-à-vis des autorités et de la
police, Cyrus est pris très au sérieux et se fait écouter comme un messie ;
Swan, Ajax, Cleon, Vermin font partie de la bande des Warriors, des voyous très
jeunes qui se distinguent par leur gilet avec indiqué « Warriors » au
dos…
Soudain,
en plein discours, Cyrus se fait tirer dessus et décède, c’est la panique et
tout le monde court dans tous les sens !
Luther,
le coupable, fait croire à tout le monde que c’est un des Warriors qui a tiré,
il propage la nouvelle dans tout le Bronx !
Ajax,
Swan et les autres doivent absolument rejoindre le quartier de Coney Island en
prenant le dernier métro disponible…
Un
incendie les bloque à quelques stations de leur but, ils doivent continuer à
pied !
Toutes
les bandes sont à la recherche des Warriors et ça va barder pour eux s’ils se
font rattraper, leur vie est en jeu…
Les Warriors
doivent se battre avec d’autres bandes rencontrés lors de leur parcours…
Ils
font la connaissance de Mercy, une jolie brune amie du gang des Orphans…
Pensant
s’être dépêtrés de leurs difficultés, les Warriors passent du bon temps avec de
jeunes filles issues des Lizzies, il s’agit d’un guet- apens !
Luther,
le meurtrier de Cyrus sera-t-il démasqué et les Warriors innocentés ?
Mon
avis :
Film
culte pour plusieurs générations, « Les guerriers de la nuit » est
une réussite totale, que ce soit au niveau du scénario, du jeu des acteurs
(tous parfaitement crédibles) et de la tension palpable et omniprésente tout le
long du défilement des séquences…
Le
pré générique est hyper immersif et fascine encore de nos jours, le spectateur
est pris immédiatement dans l’histoire grâce à un montage très habile qui nous
montre chacune des bandes lorsqu’elles se rendent au lieu de l’allocution de Cyrus ;
les scènes de foule lors de la panique après le meurtre de Cyrus sont très bien
coordonnées et le montage rend bien les mouvements de chacun, Walter Hill a
réussi un coup de maître…
« Les
guerriers de la nuit » est sans doute LE film ultime sur le phénomène des
bandes et ces dernières s’y sont reconnues, s’appropriant le film même sans
être cinéphiles et copiant les codes des personnages vus dans le film…
Walter
Hill a accouché d’un mythe sur pellicule avec « The Warriors » et l’impact
du film est toujours présent, la dynamique qu’il a su insuffler n’a pas vieilli
du tout, l’action reste toujours d’actualité, plus que jamais et « Les
guerriers de la nuit » est à la fois une œuvre précurseur et un excellent
film d’action…
La
nuit fait partie intégrante de l’ensemble du métrage, elle oppresse, étouffe le
spectateur et semble piéger les Warriors, qui jouent de malchance à de
multiples fois…
Le
passage avec les « Lizzies » est un des plus réussis du film, ça
barde complètement et le paroxysme de la violence est atteint de façon crescendo,
tout comme les bagarres dans le cimetière ou dans le parc, filmées de nuit,
particulièrement efficaces (les acteurs ont certainement dû prendre des cours
de self défense pour rendre crédibles les nombreuses rixes que l’on voit dans
le film)…
L’issue
en « happy end » est efficiente sans être lourde ou manichéenne, les
bons sont réhabilités et le méchant châtié, on souffle et on respire après une
heure trente assez oppressante mais bourrée de plaisir et de jubilation…
« Les
guerriers de la nuit » reste une œuvre unique en son genre, que l’on prend
plaisir à voir et à revoir sans jamais se lasser, c’est aussi un témoignage du
cinéma américain de la fin des années soixante-dix avec une violence prégnante
et un goût certain pour le suspense, mais Walter Hill fait tout pour
privilégier l’action en priorité, ce qui désamorce un peu le malaise que l’on
aurait pu avoir en visionnant son film, il sait parfaitement ce qu’il faut
faire pour rendre un film attractif et a tapé dans le mille !
Quasiment
quarante ans plus tard, « Les guerriers de la nuit » demeure un
exemple pour le cinéma d’action toutes nationalités confondues, l’efficacité
totale dont Walter Hill a fait preuve en fait un MUST…
Incontournable !
Note :
10/10
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