PREDATORS
de Nimrod
Antal
2010
Etats-Unis
avec
Adrien Brody, Danny Trejo, Laurence Fishburne, Alice Braga, Topher Grace,
Walton Goggins
Science
fiction/aventures
108
minutes
Produit
par Robert Rodriguez
Budget :
40 000 000 dollars
Recettes
mondiales : 127 233 108 dollars
Synopsis :
Sur
une autre planète que la Terre, dans un futur proche…
Royce,
un militaire, tombe d’une chute en parachute vertigineuse, celui-ci met un
temps fou à s’ouvrir et Royce croit qu’il ne va pas survivre ; il atterrit
dans un environnement qui lui fait d’abord penser à la jungle amazonienne et
pense être seul ; c’est alors que d’autres personnes surgissent du ciel,
il s’agit d’Isabelle, Cuchillo, un guerillero sans foi ni loi, Edwin et une
poignée d’autres, le modus operandi est identique que pour Royce et les jeunes
gens, au fur et à mesure de leurs pérégrinations, comprennent qu’ils sont sur
une autre planète que celle terrestre lorsqu’après avoir marché pendant
quelques heures ils voient surgir du ciel plusieurs astres qui ressemblent à
des soleils…
Mais
bien sûr ce serait trop facile, Royce et les autres sont attaqués par des bêtes
sangliers mutants, ils parviennent à en neutraliser quelques- uns mais le pire
est à venir !
Les
Predators qu’avaient connus Dutch en 1987 guettent Royce et Isabelle, puis les
attaquent !
La
nuit tombe et cela ne va pas arranger les choses, bien au contraire…
Les
Predators commettent un carnage parmi les hommes présents, il ne reste plus que
Royce et Isabelle…
Leur
enjeu sera double : survivre aux raids meurtriers des Predators et tenter
de retrouver un vaisseau spatial dont ils connaissent l’existence, pour y
embarquer et rejoindre la Terre…
La
tâche s’annonce d’autant plus difficile que les Predators sont nombreux (des
dizaines) et qu’ils ont une longueur d’avance sur Royce et Isabelle, ayant une
vue nocturne qui capte la chaleur des corps, alors que Royce et Isabelle se
sont réfugiés dans une grotte…
Un
combat sans merci et un véritable calvaire s’amorce pour sauvegarder sa vie !
Mon
avis :
Tourné
en cinquante-trois jours et produit par l’inénarrable Robert Rodriguez, ce « Predators »
a été conçu pour être au film de Mac Tiernan ce que « Aliens, le retour »
était au premier opus mis en scène par Ridley Scott en 1979…
Hélas,
autant dire que c’est raté et ce « Predators » souffre d’un timing
très tardif (le premier Predator apparaît seulement à la quarantième minute du
film !), le geek cinéphile constatera qu’il s’agit d’un gros pétard
mouillé et la première demie heure de « Predators » est
catastrophique par sa répétitivité, Brody se pignole avec les autres en
avançant dans la jungle (le film a bel et bien été tourné aux Etats-Unis !)
et l’action met un temps fou à s’enclencher, c’est bourré de parlote pas
toujours heureuse (les vannes vulgaires et foireuses sont légion)…
Rares
sont les rebondissements qui donnent de l’entrain au métrage et l’apparition
des sangliers mutants font penser à la bête du Gévaudan du « Pacte des
loups », mais ça chlingue le CGI grossier et les scènes d’attaques font
plus rire que frissonner, un comble pour un film qui se revendique mix de SF et
d’aventures !
Mais
là où ça coince complètement et là je ne démords pas, ça met vraiment la rage !
c’est que plus de la moitié du film se déroule de nuit et que là, on n’y voit
plus que dalle !
Je
ne sais pas si c’est volontaire de la part de Nimrod Antal mais ce manque de
luminosité absolue fait pédaler le film dans la choucroute, que ce soit pour
suivre l’histoire et s’intéresser au sort des protagonistes, le spectateur
décroche alors complètement et « subit » le film (je n’imagine même
pas ce que ça a dû être au cinéma !), bref c’est du gâchis total !
Avec
un peu d’inventivité et de talent, « Predators » aurait pu/dû être
sympa et devenir un actioner SF burné, ici il n’en est rien, le film est mou du
genou et les fulgurances pour rehausser la dynamique tombent quasiment toutes à
plat !
Brody
n’a pas la carrure de Schwarzenegger, Danny Trejo disparaît rapidement et même
les Predators sont hideux et mal exploités, un comble !
La
chute en parachute du début était pourtant pas mal et intéressante mais ce
souffle épique se perd pratiquement tout de suite dès que Brody et ses acolytes
entament leurs logorrhées balourdes et interminables, le spectateur et fan de
la saga était vraiment en droit d’obtenir mieux que ça…
Tentative
de redorer et revigorer une saga qui était entâchée par les deux navets
délirants « Aliens VS predators », « Predators » n’apporte
rien à la série des films et se placerait même en deçà du deuxième AVP ;
Mac Tiernan peut dormir sur ses deux oreilles, aucun autre métrage de la série
des « Predator » n’arrivent au niveau de celui qu’il a réalisé il y a
trois décennies !
Anémié,
lourd, atone et sans la moindre âme geekesque, « Predators » est un
navet désolant que les aficionados ne visionneront uniquement que si ils
veulent voir l’intégrale des films de la saga, autrement c’est un film qui ne
laisse aucune empreinte et qui s’oublie une heure après avoir été vu, aucun
charisme, aucune réplique culte, on est coincé pendant cent huit minutes et
quasiment aucune jubilation à la vision, c’est l’antithèse du film de 1987…
Note :
4/10
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