EMANUELLE
ET LES DERNIERS CANNIBALES
de
Joe d’Amato
1977
Italie
avec
Laura Gemser, Gabriele Tinti, Donald O’Brien, Dirce Funari, Nieves Navarro,
Monica Zanchi, Annamaria Clementi
Gore/film
érotique
94
minutes
DVD
édité chez Néopublishing
Blu
ray édité chez 88 films et Severin films
aka
Viol sous les tropiques
aka
Emanuelle and the last cannibals
aka
Emanuelle e gli ultimi cannibali
Saga
des Nera Emanuelle
Synopsis :
ATTENTION
SPOILERS POUR LIRE CE QUI SUIT IL FAUT IMPERATIVEMENT AVOIR VU LE FILM NE LISEZ
PAS SI VOUS NE L’AVEZ PAS VU
New
York, états unis, fin des années soixante-dix…
Emanuelle,
une journaliste toujours aussi intrépide, s’est infiltrée dans un hôpital
psychiatrique se faisant passer pour une aliénée ; un jour, elle est
témoin d’une agression cannibale sur une infirmière qui s’est fait dévorer la
poitrine, Emanuelle tient là son scoop ! le soir, elle s’introduit dans la
chambre de la jeune femme supposée cannibale et la photographie, elle trouve un
gros tatouage sur son bas ventre !
Emanuelle
se renseigne auprès d’un anthropologue, le professeur Mark Lester, et lui
montre la photo du fameux tatouage, Lester explique à Emanuelle qu’il s’agit du
signe tribal d’une partie d’indigènes vivant en Amazonie ; fascinée,
Emanuelle fait des pieds et des mains auprès de son chef pour couvrir un
reportage et partir en Amazonie pour enquêter…
Isabelle
Wilkes, une jeune femme, et la sœur Angela, accompagnent Emanuelle et Lester
sur place…
Les
jeunes gens rencontrent Maggie Mac Kenzie et son mari Donald, un couple de
chasseurs ; Donald sauve Emanuelle qui était étouffée par un gigantesque
anaconda…
Le
couple Mac Kenzie ne s’entend plus sexuellement et Maggie fait des escapades
libidineuses avec le contremaitre noir, ce qui n’est pas du tout du goût de
Donald !
Finalement,
Emanuelle et tous les autres seront repérés et attaqués par les cannibales, la sœur
Angela sera kidnappée…
On
apprend que les Mac Kenzie sont ici uniquement pour retrouver un avion qui s’est
écrasé dans lequel se trouve une boite avec des diamants !
Mark
Lester, Emanuelle et Isabelle Wilkes seront les seuls et uniques rescapés de ce
massacre perpétré par les cannibales, grâce à un subterfuge avec une fusée de
détresse et Emanuelle sortant nue du fleuve, ils seront épargnés, Emanuelle
étant prise pour une déesse !
Mon
avis :
Segment
réussi de la saga des « Nera Emanuelle », ce « Emanuelle et les
derniers cannibales » (au titre français équivoque de « Viol sous les
tropiques » lors de sa sortie en salles) est vraiment le plus gore de tous !
Ici,
D’amato a fait fort dans l’immonde et le cradingue, une version précurseur de « Cannibal
Ferox » d’Umberto Lenzi sorti deux ans plus tard où il reprend les
gimmicks gore qui font partie du folklore des films de cannibales venus d’Italie…
On a
droit à la totale dans le méga gore (éventrations, sexes tranchés, tripes à l’air
et tétons poignardés) avec des effets spéciaux assez sommaires mais suffisants
pour engendrer l’effroi, d’Amato est le premier avec ce film (il date de 1977)
à instaurer ces codes du film extrême de cannibales, qui sera repris par d’autres,
bien après…
Laura
Gemser est toujours autant belle et charismatique et le scénario très simpliste
n’oublie pas de mettre en valeur la belle dans des séquences érotiques bien
rodées par un d’Amato survolté !
On
retrouve le beau Gabriele Tinti qui était son mari (ils se sont mariés en 1976)
et surtout l’inénarrable Donald O’Brien, le légendaire Doctor Butcher du « Zombi
Holocaust » de Marino Girolami sorti en 1980, ici O’Brien joue un chasseur
lubrique et vénal, et une séquence d’onanisme nocturne à mourir de rire, fait
partie des meilleurs passages de ce film, le père O’Brien a vraiment la tête de
l’emploi et nul ne pourra oublier sa trogne de sadique !
Personne
du casting n’a mis les pieds en Amazonie et le film a été tourné en Italie et
en studio, le charme typique « Grindhouse » est ici poussé à son
summum et « Emanuelle et les derniers cannibales » est émaillé de scènes
d’action et de joyeusetés faisant partie des clichés du film de cannibales
(serpents, embarcations sommaires, poursuites avec les cannibales), on a un d’Amato
en forme qui nous raconte une énième aventure de sa muse, Emanuelle, de manière
efficace et rythmée…
Surtout
un point important : le clergé a du faire grave la tronche avec la scène
du viol/éventration de la sœur Angela, les foudres de la censure ont du s’abattre
sur ce passage qui tient du blasphème pour tout ecclésiastique et d’Amato a
vraiment tapé fort !
On a
un mix gore/érotique softcore qui reste destiné uniquement à un public adulte
et aguerri au genre, les autres passeront leur chemin ou vomiront…
Le
doublage français est effectué avec les mêmes doubleurs que ceux du « Virus
cannibale » de Bruno Mattei, ce qui est un plus ; l’édition DVD de
Néopublishing est très correcte et le film a bénéficié de deux sorties en blu
ray (une chez 88 films et une, plus récente, chez Severin films qui, parait-il et
selon les connaisseurs, est la meilleure !)…
Quoiqu’il
en soit, « Emanuelle et les derniers cannibales » est le must du must
du film de cannibales, son côté extrême et assumé en fait un fleuron du genre
recommandé à tous les bisseux qui n’ont pas froid aux yeux…
Aussi
déviant que les pires films ritals tournés par les cadors du style (d’Amato en
fait partie) et même si les effets gore ont un peu vieilli, ce « Emanuelle
et les derniers cannibales » reste une œuvre phare que l’on prendra
plaisir à voir ou revoir quarante piges après sa création…
Il n’y
a que des gars comme d’Amato capables de faire des films de cette trempe !
Note :
8/10
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