SAVAGE WEEKEND
de David Paulsen
1979
Etats-Unis
avec Christopher Aliport, Caitlin O’Heaney,
Marilyn Hamlin, Yancy Butler, William Sanderson
Slasher
90
minutes
DVD
édité chez Artus films
Produit
par la Cannon group (Yoram Globus et Menahem Golan)
Synopsis :
Etats-Unis,
à la fin des années soixante-dix…
Marie
Pettis, récemment divorcée de son mari Greg, vit une mauvaise passe ; pour
se changer les idées, elle décide de partir à la campagne pour effectuer les
travaux sur un bateau qui lui appartient, elle part avec Robert, son nouvel
amant, sa sœur Shirley et un de leurs amis gay, Nicky…
A
peine arrivés, Nicky se bagarre avec deux homophobes dans un bar sordide et sur
la porte de leur maison, Marie et Shirley découvrent le cadavre d’une
chauve-souris accroché…
Otis,
un habitant de la bourgade, dont le père est mort, a un comportement étrange et
Marie le remarque tout de suite ; Otis est le contremaitre qui doit s’occuper
de la rénovation du bateau et il n’a quasiment rien fait, ce qui lui vaudra les
foudres de Jay Alsop, un autre technicien qui doit monter le bateau…
C’est
alors qu’un mystérieux homme masqué commence à tuer tous ceux qui l’approchent,
le cadavre de Robert est retrouvé pendu dans la grange où se trouve le bateau ;
puis Shirley et Nicky, qui se livraient à un jeu érotique sur fond de musique,
sont agressés à leur tour ! Nicky meurt avec une aiguille plantée dans le
crane et Shirley est blessée atrocement avec une scie circulaire !
Lorsque
l’identité du tueur est révélée, il reste deux survivants qui vont se livrer un
duel sans pitié !
Ce
qui devait être de simples vacances va virer au cauchemar absolu !
Mon
avis :
Considéré
comme une des premières productions Cannon des israéliens Yoram Globus et
Menahem Golan, ce « Savage weekend » est un slasher très atypique qui
se démarque de ses homologues par un rythme très lent, souvent gore et avec pas
mal de scènes de nudité, malgré que le film peine à démarrer, souffrant d’une
exposition des personnages trop appuyée ; le premier meurtre arrive bien
après dans le timing, contrairement à d’autres films américains comme la saga
des « Vendredi 13 » où ça allait en vrombissant et à fond les
gamelles…
David
Paulsen s’attache donc plus au fond qu’à la forme et privilégie l’atmosphère et
l’aspect bizarre au détriment de l’action pure, ce qui pourra décontenancer les
fans friands de slashers et de violence pure…
Pour
rendre crédible son métrage, Paulsen s’emploie à donner une solide direction d’acteurs,
de ce fait les personnages ne sont pas traités de façon grossière et chacun est
bien à sa place, renforçant ainsi l’empathie que l’on a pour ces derniers durant
le visionnage…
On
pense beaucoup à « Survivance », autre modèle du genre et même un peu
au « Délivrance » de John Boorman, mais avec un rajout de gore dont
la mythique scène avec la tronçonneuse lors du combat final…
Voulant
éviter de pomper ses prédécesseurs, ce qui est tout à son honneur, David Paulsen
met donc les coudées franches dans le malsain (l’agression/bagarre dans le bar
avec le côté revendiqué homosexuel de Nicky, la chauve- souris sur la porte, le
personnage déjanté d’Otis, les passages libidineux qui sont pléthore) et au
final, ce choix sert bien le film qui donne vraiment une ambiance juste par
rapport à l’histoire…
Malgré
sa marginalité assumée, « Savage weekend » est plutôt sympa et tout
cinéphile ouvert qui s’intéresse à toutes les codifications du slasher sera
comblé par cette diversité, aussi bien dans le scénario que dans la mise en
images voulue par Paulsen…
Sans
être d’une efficacité absolue, « Savage weekend » a suffisamment d’atouts
pour contenter le cinéphage fan de films d’horreur et laisse un souvenir assez
éprouvant de par son aspect délétère, ne laissant que peu d’espoir aux pauvres
victimes du tueur masqué…
Un
seul regret, il n’existe pas de version française, le film est donc sous-titré,
il y aurait gagné à être savouré en français sans avoir à lire en permanence
les sous titres, on perd un peu le charme des paysages naturels et l’impact des
scènes de meurtres en étant obligés de lire le bas de l’écran…
Le
DVD sorti chez Artus films est très bon avec cette fois, deux bonus, dont celui
avec le fantastique Alain Petit, qui nous décline un panel de tous les films au
cinéma où figure une tronçonneuse, ce qui est particulièrement intéressant et
comme toujours, un régal, avec le bonhomme, passionné et passionnant…
Sans
être LE chef d’œuvre absolu du slasher de la fin des années soixante-dix, loin
de là, « Savage weekend » a le mérite de vouloir renouveler et
régénérer le genre, déjà en perte de vitesse, ce qui est louable, pas si mal et
courageux de la part de David Paulsen…
A
voir donc en étant hyper ouvert et en ne s’attendant pas à visionner du
conventionnel, s’il y a bien un film anti-normes dans le slasher américain, c’est
bien « Savage weekend » !
Note :
7.5/10
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