IL
ETAIT UNE FOIS DANS L’OUEST
de Sergio
Leone
1968
Italie/Etats-Unis
avec
Claudia Cardinale, Henry Fonda, Charles Bronson, Jason Robards, Lionel Stander,
Gabriele Ferzetti, Frank Wolff, Woody Strode
Western
italien culte
165
minutes
Scénario
écrit par Dario Argento, Sergio Leone, Sergio Donati et Bernardo Bertolucci
Musique d’Ennio Morricone
Maquillage de Gianetto de Rossi
aka Once upon a time in the west
budget estimé : 5 000 000 dollars
Synopsis :
Pendant
la conquête de l’Ouest, ville de Flagstone…
Bet
Mac Bain est un homme riche qui vit dans sa propriété de « La source
fraîche » ; avec ses trois enfants, il prépare un banquet pour
accueillir sa nouvelle femme, Jill, qui doit arriver par le chemin de fer…
C’est
alors qu’un commando de pistoleros, dirigé par l’immonde Frank, tue toute la
famille de Mac Bain, sans la moindre pitié, tout le monde y passe, y compris
les enfants !
Lorsque
Jill Mac Bain débarque, elle découvre les corps morts, allongés sur des tables ;
Jill hérite des terres de son mari, qui comptait bâtir une ville avec l’arrivée
de nouvelles lignes de chemin de fer ; la « source », unique
dans la contrée, servirait alors pour alimenter les trains qui roulent à la
vapeur…
C’est
en fait Morton qui convoite les terres, il est le commanditaire du quadruple meurtre
des Mac Bain et il avait embauché Frank, pour arriver à ses desseins funestes
et vénaux…
Frank,
malin, a laissé un morceau d’un manteau appartenant à Cheyenne, un autre
pistolero, pour induire en erreur les enquêteurs et l’incriminer…
Un
mystérieux homme appelé l’homme à l’harmonica tue des hommes de Morton ;
Morton souffre d’une tuberculose des os et est infirme, il vit souvent dans le
compartiment d’un train qui sillonne la région…
Frank,
la pire des ordures, fait chanter Morton alors que Jill Mac Bain, en fait
ancienne prostituée, tombe sous les griffes de Frank, qui lui fait l’amour !
Mais
l’homme à l’harmonica a une revanche secrète à prendre avec Frank !
Alors
que Jill Mac Bain veut se débarrasser de la propriété de « la source
fraîche » pour une somme dérisoire, l’homme à l’harmonica débarque
inopinément pendant la vente aux enchères et rachète la propriété pour 5000
dollars, la mise à prix de la tête de Cheyenne…
Frank
est fou de rage ; un duel final va l’opposer à l’homme à l’harmonica, ce
dernier pouvant ainsi assouvir une lointaine vengeance…
Jill
Mac Bain finira par donner l’eau de la source aux travailleurs assoiffés qui
montent la ligne de chemin de fer et les bâtiments, non loin de sa propriété,
rendant ainsi hommage et honneur à son mari défunt…
Mon
avis :
Echec
commercial aux Etats-Unis (le public américain n’a pas pu se faire à l’idée de
voir Henry Fonda en tueur d’enfants), « Il était une fois dans l’Ouest »
est considéré par de nombreux cinéphiles comme le plus grand western de tous
les temps, cet engouement est totalement justifié, la mise en scène de Sergio
Leone est fabuleuse, les décors monumentaux, tout comme le jeu des acteurs,
Leone a eu l’excellente idée d’ajouter un élément féminin parmi ses
personnages, en la présence de Claudia Cardinale, sex- symbol absolu, et le
charisme de Charles Bronson ajoutent un sentiment d’empathie totale que l’on a
pour le film…
La
musique de Morricone était jouée sur le plateau du tournage pour mieux
imprégner les acteurs, comme fit Argento pour son film « Suspiria »
neuf ans après, d’ailleurs on le trouve parmi la liste des scénaristes et déjà,
il montrait son amour pour le cinéma, sa contribution donne une plus –value certaine
avec une histoire très méthodique où s’imbriquent des vengeances qui sont
multiples et une violence stylisée s’amplifiant par des gunfights et des duels
inoubliables…
Sergio
Leone s’est appliqué à donner au public un plaisir immuable, il a transcendé
les conventions du western (jusqu’ici l’apanage des américains) pour y
incorporer son style latin qui lui vaudra l’appellation de « western
spaghetti »…
« Il
était une fois dans l’Ouest » est une merveille à tous les niveaux, ces
regards fixes en gros plans, cette poussière qui tombe en même temps que les
pistoleros qui se font abattre, cette sueur sur les trognes que seul Leone
pouvait dénicher, l’érotomanie dégagée par Claudia Cardinale, ce début à la
gare avec le pauvre papy, tout, absolument TOUT est culte dans ce film…
La
vigueur avec laquelle les plans sont tournés, cette sensation de plénitude
absolue lors du visionnage font que l’on ne voit pas passer les quasi trois
heures du film…
La
scène du massacre familial restera ancrée longtemps dans les mémoires, tout
comme le flash- back où l’on comprend enfin les motivations de l’homme à l’harmonica,
on est dans la quintessence du western dramatique, dans l’essence même d’un
style qui se développe grâce au talent de Sergio Leone et il réécrit l’histoire
du septième art avec « Il était une fois dans l’Ouest », il grave à
tout jamais de sa caméra l’empreinte du cinéma mondial…
Il
faut mesurer l’importance de ce film pour l’époque de sa sortie et personne ne
s’y trompa pour dire qu’il s’agit d’un des plus grands chefs d’œuvre de tous
les temps, tous genres confondus, westerns et autres…
Après
un demi-siècle au compteur, « Il était une fois dans l’Ouest » n’a
pas vieilli d’un pouce et restera une pièce maitresse pour le cinéma, ni plus
ni moins…
Toutes
les bases du western moderne post-fin années soixante viennent de ce joyau, à
avoir visionné impérativement…
C’est
autre chose qu’un simple film, c’est l’orgasme filmique et le régal des sens ;
merci Monsieur Leone !
Note : 10/10
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