LE
BON, LA BRUTE ET LE TRUAND
de Sergio
Leone
1966
Italie/Etats-Unis/Allemagne/Espagne
avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef,
Eli Wallach, Aldo Giuffré, Luigi Pistilli
Western
178
minutes (version longue)
Musique
d’Ennio Morricone
Directeur
de la photographie : Tonino delli Colli
aka The good, the bad and the ugly
aka
Il buono, il brutto, il cattivo
Budget :
1 200 000 dollars
Synopsis
:
Durant
la guerre de sécession aux Etats-Unis…
Le
destin croisé de trois hommes : Blondin (le bon), Tuco Ramirez (le truand)
et Sentenza (la brute)…
Blondin
a élaboré une astuce avec Tuco, truand de la pire espèce et recherché pour de
multiples forfaits, il fait semblant de le capturer, le ramène au shérif pour
toucher la prime puis, lorsque Tuco se retrouve sur la potence, prêt à être
tué, Blondin, caché pas très loin de là, tire sur la corde qui accroche Tuco,
ce dernier pouvant ainsi s’échapper, puis Tuco et Blondin se partagent la récompense !
Sentenza
est à la recherche de lingots d’or, il interroge un homme qui lui révèle qu’un
certain Bill Carson peut lui donner des informations ; immonde salopard,
Sentenza tue cet homme et décime sa famille…
Blondin
et Tuco ont connaissance de l’information et se mettent eux aussi à chercher
Bill Carson…
Lors
d’un énième stratagème, Tuco décide finalement de ne pas partager la prime avec
Blondin et le laisse sous le soleil, déshydraté et quasiment sur le point de
décéder ; c’est alors qu’une diligence arrive, à l’intérieur se trouve
Bill Carson !
Celui-ci
révèle à Tuco le nom du cimetière où se trouve l’or, Sad Hill !
Alors
que Tuco va pour chercher de l’eau, Blondin a le temps d’aller interroger
Carson, le nom du mort et de la tombe où se trouve l’or n’est donné qu’à
Blondin, Carson meurt !
Blondin,
déshydraté et mourant, est emmené par Tuco dans un monastère dirigé par son
frère, le père Pablo Ramirez…
Blondin
se remet, l’intérêt pour Tuco, est que Blondin reste en vie afin qu’il lui
donne le nom de la tombe du cimetière…
Sentenza
est devenu sergent d’un camp de prisonniers ; Tuco et Blondin sont arrêtés
et se retrouvent dans le bagne dirigé par Sentenza… Sentenza torture Tuco, finalement
il est déplacé en train, il parvient à s’échapper en sautant du train avec le
garde qui le tenait…
Tuco
va retrouver Blondin de manière fortuite puis les deux hommes vont aller sur le
front, lors d’un combat dirigé par un capitaine alcoolique, celui-ci décède ;
Blondin et Tuco font alors sauter un pont en y plaçant des explosifs, puis ils
foncent au cimetière Sad Hill, c’est alors que Sentenza les y retrouve !
Il s’agit
de la tombe Arch Stanton où se trouverait l’or !
Tuco
creuse comme un dératé, il ne trouve finalement… que la dépouille d’un cadavre !
Mon
avis :
Alors
là, on est en présence d’un des cinq meilleurs westerns de tous les temps, tout
est remarquable à tous les niveaux !
« Le
bon, la brute et le truand » c’est la jouissance cinématographique à l’état
pur, c’est le film essentiel pour tout cinéphile, on prend un plaisir fou en le
visionnant et le revisionnant, Sergio Leone nous fait jubiler pendant près de
trois heures...
Que
dire sinon que tout est absolument parfait dans ce western, Leone a grapillé
tous les éléments pour en faire un illustre chef d’œuvre, la musique d’Ennio
Morricone, l’inventivité de l’histoire qui révolutionne tous les autres
westerns vus jusqu’alors, la modernité et le style « Leone » dans les
plans séquences (ces gros plans de visages à pléthore, Sergio Leone récréée le
cinéma à sa sauce et pour notre plus grand bonheur), même le prologue/générique
nous met directement dans l’ambiance, on est en présence de nouveautés par
rapport aux westerns américains précédents ; l’idée d’avoir rajouté la
guerre de Sécession à l’histoire est miraculeuse et donne encore plus de peps’,
faisant bifurquer la trame du scénario et les scènes de combats font penser à
du Kurosawa !
Quelle
mise en scène, nom de dieu !
La
vénalité semble être la motivation unique des trois bougres (surtout Tuco,
impayable Eli Wallach, c’est lui la star du film !), mais en plus, Sergio
Leone dote son film d’un humour incroyable avec des dialogues bien trempés et
inoubliables…
Tuco
est exactement l’archétype du poltron dans le folklore du western italien,
quant à Lee Van Cleef, c’est le salopard absolu, la sale gueule ! Clint,
quant à lui, symbolise le calme, l’aspect méthodique, c’est sans doute un de
ses meilleurs rôles…
« Le
bon, la brute et le truand » rentrera dans la légende des plus grands
films tout court au cinéma, tout y est appliqué, millimétré, les explosions
lors de l’attaque et la scène du pont ont été calibrées dans un timing
exemplaire, il ne fallait pas se tromper !
Le
score de Morricone avec ses chants entêtants sont entrés dans la légende et résonnent
dans nos têtes, même un demi- siècle plus tard, c’est miraculeux d’avoir su
créer un film et une ambiance pareils !
Il n’y
a rien à rajouter et on ne peut rien reprocher au « bon, la brute et le
truand », sinon de voir et revoir ce chef d’œuvre qui fera date et qui
ouvrit une nouvelle porte au cinéma et au western italien, Leone a gravé à
jamais de sa patte le septième art…
Heureusement
qu’il y avait des cinéastes de son niveau, de son talent pour nous offrir de
tels bonheurs cinématographiques, des films comme celui-ci c’est l’extase pure,
le nirvana…
Note
: 10/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire