LA
GRANDE EVASION
de John
Sturges
1963
Etats-Unis
avec
Steve Mac Queen, Richard Attenborough, James Coburn, Charles Bronson, Donald Pleasence, James Garner,
Film
de guerre/aventures
165
minutes
Musique d’Elmer Bernstein
aka The great escape
budget : 4 000 000 dollars
Synopsis :
Pendant
la seconde guerre mondiale, dans le stalag Luft North, un camp d’incarcération,
des officiers alliés sont emprisonnés car ils sont considérés comme de
potentiels « rois de l’évasion »…
Leurs
conditions de détention ne sont pas très spartiates mais ils sont très
surveillés par les soldats du troisième Reich et considérés comme redoutables…
Leur
quotidien est de faire des travaux de jardinage mais ces hommes n’ont qu’une
idée en tête : se faire la belle !
Il y
a Virgil Hilts, Bob Hendley, Roger Bartiett, Colin Blythe et Danny, le roi des
creuseurs de tunnels ; très vite ces hommes élaborent un plan d’action…
Faire
partir d’une chambrée un gigantesque trou au sol qui doit communiquer avec la
sortie du stalag, à une dizaine de mètres après les miradors…
Ils
rivalisent d’ingéniosité et font attention à tout, afin de ne pas se faire
repérer…
Colin
va compliquer la tâche de ses amis en devenant quasi aveugle, quant à Virgil
Hilts, il est conduit au « frigo », sorte de mitard, après avoir
tenté de s’enfuir en coupant des barbelés avec une pince…
Finalement,
ce qui pensait être improbable prend forme et le fameux tunnel est bel et bien
construit !
Le
grand soir arrive et chacun des prisonniers passe sous la terre pour rejoindre
la forêt située en dehors ; hélas, un prisonnier se fait repérer et les
soldats allemands se rendent vite compte
que l’évasion est en cours !
Quelques
hommes parviennent à fuir sans être tués comme Virgil, ils prennent la
direction de la Suisse voisine…
Mais
l’armée allemande surveille tout ça de près et déploie ses troupes pour retrouver
les fuyards ; une course contre la montre a alors lieu !
Rattrapé,
Blythe sera tué, tout comme cinquante autres anciens prisonniers du stalag à
qui les nazis ont fait croire qu’ils les ramenaient au camp, mais qui, en fait
seront abattus à la mitrailleuse…
Il n’y
a pas de « happy end » et les fuyards rescapés seront tous ramenés au
stalag, le film rend hommage aux cinquante autres qui furent tués !
Mon
avis :
Tourné
de juin à octobre 1962, immense succès au box –office dans de nombreux pays, « La
grande évasion » est un des meilleurs films de guerre qu’il nous ait été
donné de voir ; c’est une immense aventure humaine qui traite de l’incarcération
dans un camp mais également une formidable leçon sur la solidarité entre
prisonniers…
On
se régale pendant quasiment trois heures et à aucun moment on est pris par l’ennui ; les personnages sont touchants et attachants
et tous sont dotés d’un fabuleux charisme, John Sturges a dirigé ses comédiens
de main de maitre et la qualité de l’interprétation rend crédible le film, tout
comme le plan de l’évasion avec le tunnel creusé sous le sol, agrémenté d’idées
géniales (le poêlon qui ne soit pas être déplacé pour éviter les soupçons des
soldats allemands, la terre planquée dans les pantalons qui se déverse dehors
grâce à un ingénieux système…) ; on suit le film comme des mômes,
émerveillés et on n’a qu’une envie en tête : que l’évasion fonctionne !
Sturges
opte pour le réalisme et le suspense est à son comble vers la fin du film mais
malheureusement, les prisonniers ne s’en sortiront pas tous et une bonne partie
d’entre eux sera tuée…
Film
légendaire et classique du cinéma américain, « La grande évasion »
est un film non-violent (Sturges choisit de ne pas nous montrer les fuyards
mitraillés) et le personnage joué par Donald Pleasence est bouleversant…
La
séquence de la moto avec Steve Mac Queen est le point d’orgue du film et les
faiblesses dont témoigne Charles Bronson lors du creusement du tunnel rendent
encore plus accentué le côté humain du film ; et non, ces prisonniers ne
sont pas tous infaillibles, il peut arriver à certains de craquer !
Quoiqu’il
en soit, « La grande évasion » est une réussite absolue du film de
guerre et le plaisir est toujours identique même un demi- siècle plus tard !
Une œuvre
immortelle, intemporelle et qui ne vieillit pas avec le temps ; le blu ray
est parfait et rend honneur à ce classique qu’il est indispensable pour tout
cinéphile d’avoir vu…
On
se cale sur son canapé, avec boissons à disposition, on enclenche le blu ray
dans son lecteur et c’est parti pour trois heures de pur bonheur !
Note
: 10/10
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