CUJO
de
Lewis Teague
1983
Etats-Unis
avec Dee Wallace, Danny Pintauro, Daniel Hugh Kelly,
Christopher Stone, Billy Jayne, Ed Lauter
91 minutes
Film d’épouvante/animal attack
Directeur
de la photographie : Jan de Bont
d’après
un roman de Stephen King
musique
de Charles Bernstein
budget :
5 000 000 dollars
recettes
au box-office : 21 000 000 dollars
Synopsis :
Cujo, un saint-bernard très gros mais très gentil, est mordu par
une chauve-souris enragée.
Plus tard, la famille Trenton - composée de
Vic, qui travaille dans la publicité, de sa femme Donna et leur jeune fils Tad
- emmènent leur voiture chez le mécanicien Joe Camber pour des réparations, et
y croisent Cujo, qui est l'animal de compagnie de la famille Camber.
Donna remarque la morsure de Cujo.
Peu après, le mariage de Vic et Donna est mis à
l'épreuve lorsque Vic apprend que Donna a une liaison avec son ex-petit ami du
lycée, Steve Kemp, alors que la publicité de Vic pour des céréales échoue.
(source : Wikipedia)
Mon
avis :
Adaptation
très réussie d’un roman de Stephen King, « Cujo » fut un énorme
succès au box-office, c’est un film d’angoisse
dans la lignée des « dents de la mer » ou des « Oiseaux » d’Hitchcock,
on classe ce film dans la catégorie des « animal attack », genre qui
florissait dans les années 80 aux Etats-Unis…
La
mise en scène de Lewis Teague est très carrée et particulièrement efficace ;
le film prend son temps avant de décoller dès que le « duel » Donna/Cujo
s’installe, le film prend alors son essor et rien ne semble stopper la frayeur
(aussi bien pour les protagonistes que pour le spectateur médusé !), ça y
va sec avec un montage hyper efficient et des plans serrés ! N’oublions
pas que c’est l’illustre Jan de Bont qui est directeur de la photo, ce qui nous
vaudra des séquences très impressionnantes (rien que le début avec la poursuite
entre Cujo et le lapin, filmé avec le moyen d’une steadycam et qui met
directement dans l’ambiance !)…
Le
problème de couple entre Vic et Donna est relégué au second plan, mais tout est
très bien joué et semble crédible ; même le gamin est parfait dans son
rôle, pas du tout insupportable, ses accès de terreur et notamment sa crise d’épilepsie
dans la voiture sont parfaitement dirigés par un Lewis Teague au sommet de sa
forme et de son art, il réalise ici peut être son meilleur film !
La
première demie heure est plutôt pépère mais, en revanche, le film décolle à
fond dans l’horreur dès que la voiture ne démarre plus et que Donna est bloquée
avec son fils face au Saint Bernard mastoc devenu fou (il a été mordu par une
chauve- souris qui lui a refilé la rage et devient incontrôlable !!!!)…
La
musique de Charles Bernstein est excellente et bien au diapason des scènes,
elle amplifie la terreur provoquée (un passage ressemble un chouya à la musique
de « Jaws » !)…
« Cujo »
est un film très éprouvant où le stress est omniprésent et où ça ne se relâche
quasiment jamais jusqu’à une issue bienveillante (heureusement !) mais où
Dee Wallace en a bien bavé (l’actrice est excellente et, de l’aveu de Stephen
King himself, il pense que c’est la meilleure performance d’une actrice pour
toutes les adaptations de ses romans confondues, c’est dire !)...
Film
très exigeant dans sa réalisation, « Cujo » deviendra rapidement un
classique du « animal attack » et le succès fut instantanément au
rendez-vous ; c’est un film très lisible, au scénario simple et facile à
décoder, pas de prétention ni de complication, l’histoire se suit de façon
linéaire et le spectateur est « happé » par un scénario prenant et
habile dans l’angoisse, « Cujo » c’est vraiment du sérieux, on n’est
pas dans un nanar du tout mais dans un métrage d’épouvante pur et dur, à
réserver à un public aguerri (les scènes du cri du môme lors de l’attaque sont
difficiles à encaisser et la VF est excellente, retranscrivant les
vociférations et la terreur absolue vécue par le bambin -pas facile à jouer, il
a à peine une dizaine d’années !-)…
Franchement,
« Cujo » c’est du très bon boulot, la mise sous tension se fait
progressivement et ça y va crescendo jusqu’à ce que ça pète, et là ça ne rigole
plus du tout !
L’histoire
de l’adultère fait partie de l’histoire mais il conviendra plutôt de s’intéresser
au « combat » humain/animal, bien plus captivant et attrayant, le fan
de film d’angoisse sera comblé et en aura pour son argent !
« Cujo »
est une adaptation approuvée par Stephen King et demeure un modèle de l’animal
attack, dans le genre c’est une incontestable réussite !
Ceux
qui l’ont visionné se souviennent très bien de « Cujo », il laisse
une empreinte indélébile et fait vraiment peur…
On
ne regardera plus les gros Saint-Bernard de la même manière après avoir vu ce
film !
Note :
8/10
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