LE
VILLAGE DES DAMNES
de
John Carpenter
1995
Etats-Unis
avec Christopher Reeve, Kirstie Alley, Mark Hamill, Michael
Paré, Linda Kozlowski, Thomas Dekker
99 minutes
Film fantastique
aka Village of the damned
Synopsis :
Une ombre mystérieuse survole le village de
Midwich dans le comté de Marin. Cet évènement cause l'évanouissement de tous les
êtres vivants dans un territoire aux contours nettement définis.
Pendant six heures, Midwich est sans vie.
N'arrivant pas à entrer en contact avec les
habitants du village, les populations voisines s'inquiètent.
Des spécialistes du surnaturel se regroupent et
tentent d'élucider ce phénomène.
(source : Wikipedia)
Mon
avis :
Gamelle
totale au box-office à sa sortie et quasi râteau chez les critiques de l’époque,
« Le village des damnés » est pourtant un film très intéressant de la
part de l’illustre John Carpenter et c’est sans doute son film « incompris »
pour 1995 mais heureusement il fut réhabilité quelques années plus tard et
deviendra culte pour cinéphiles et les Carpenterophiles !
Eh
bien oui ! ce « Village des
damnés », remake du film éponyme de 1960, est carrément une tuerie
filmique !
Inoubliable
avec une entame incroyable et à couper le souffle, le film se suit passionnément
et Carpenter a tapé fort au niveau du casting et de la musique !
Christopher
Reeve (juste avant qu’il devienne paraplégique après son accident de cheval),
Mark Hamill (le Luke Skywalker des « Star wars ») et d’autres seconds
rôles, tout ce beau monde est dirigé de main de maitre par un John Carpenter en
état de grâce (même les enfants sont crédibles et terrifiants !), Big John
s’est surpassé et signe un de ses meilleurs films des années 90 !
Ponctué
de nombreuses fulgurances, « Le village des damnés » est un film
fantastique remarquable qui clouera le spectateur à son fauteuil…
Chaque
séquence est à sa place, tout est millimétré pour susciter l’angoisse, les
rythme y va plein pot et la trouille grossit à vue d’œil au fil du métrage ;
Carpenter n’a désormais plus rien à prouver et nous balance des passages sidérants
(le méga évanouissement des habitants entre autres), le fait que les gamins
puissent hypnotiser n’importe qui nous vaudra des moments démentiels et à la
limite du délire (les renforts de police qui se font tirer dessus par… d’autres
flics devenus déments et sous l’emprise des gamins !) ; Carpenter
signe (comme d’habitude) un boulot d’orfèvre et je ne vois pas ce que l’on
pourrait redire à ce « Village des damnés », descendu par la critique
à sa sortie (peut être que cette modernité dans la mise en scène plaçait le
film en avance sur son époque ?), quoiqu’il en soit, on s’en fiche, on
savoure littéralement le film avec une issue en trompe l’œil comme sait si bien
faire Big John, il n’a rien perdu de sa verve et de son talent mais a gardé
toujours intact son pouvoir de fasciner son public de cinéphiles, sur ce coup
là il ne s’est pas du tout planté !
On
ne peut que saluer l’habileté absolue de Carpenter à faire monter crescendo la
peur inhérente à ses films (comme dans « Fog » ou « Prince des
ténèbres »), il a toujours su placer ses séquences comme il le fallait et
n’est jamais ennuyeux mais, bien au contraire, il fascine le cinéphile par son
style inimitable, pas grossier, mais
simple et impressionnant, à chacun de ses films, un nouveau firmament est
atteint : CARPENTER EST UN GENIE !
John
Carpenter a su traverser les époques et les décennies sans aucune fausse note,
chacun de ses films est une offrande pour tout cinéphile et « Le village
des damnés » ne déroge pas à la règle, c’est une nouvelle fois un chef d’œuvre !
Il
a bonifié et modernisé son modèle du film de Wolf Rilla de 1960 et n’a pas « massacré »
l’original mais y est resté fidèle, tout en parvenant à en décliner une version
propre au cinéma des années 90…
« Le
village des damnés » est un Carpenter qui tient du miracle et on ne peut
que saluer les performances des acteurs mais aussi la musique (élaborée en
partie par John Carpenter comme toujours) pour donner à l’ensemble une
sensation orgasmique lors du visionnage…
Quand
on pense qu’à sa sortie, le film fut un échec commercial et critique, c’est
très étrange !
Il
est amplement temps de réhabiliter ce film même si cela commence à se faire, je
le placerai au même niveau que « Fog » ou « Prince des ténèbres »,
en aucun cas on ne peut qualifier « Le village des damnés » de
ratage, il devait s’agir d’un malentendu à sa sortie pour qu’il se fasse étriller
de la sorte par les critiques !
« Le
village des damnés » de Carpenter, c’est 100 minutes de pur bonheur qu’il
convient de visionner absolument !
100
minutes de jubilation = du Carpenter tout simplement !
Note : 9/10
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