samedi 1 octobre 2011

DEAD MAN'S SHOES de Shane Meadows, 2004

DEAD MAN’S SHOES
Royaume Uni
2004
de Shane Meadows
Paddy Considine : Richard
Gary Stretch : Sonny
Toby Kebbell : Anthony
Seamus O'Neill : Big Al
Paul Sadot : Tuff
Emily Aston : Patti
Synopsis :
Richard revient à son village natal dans les Midlands à la fin de son service militaire. Il n'a plus qu'une chose à l'esprit : tirer vengeance. Il veut rendre la monnaie de sa pièce aux brutes locales qui ont maltraité son frère. Au début, il s'essaye avec une tactique de guérilla, dans le but d'effrayer ces hommes et de les mettre mal à l'aise. Mais quand Richard souhaite intensifier son opération, les uns après les autres, ces hommes prennent peur de ce nouvel homme terrifiant qu'est devenu Richard[1].
Ce que j’en pense :
Il est des films dont on ne sort pas indemne, de part leur côté atypique, leurs travers hautement perturbants et leur habileté à traiter des sujets graves, le tout amplifié par une mise en images parfaitement adaptée…
« Dead man’s shoes » fait partie de cette race de films là !
Tout est savamment orchestré, parfaitement conçu pour provoquer LE choc chez le spectateur, MAIS avec une finesse et un sang froid parfaitement maitrisés…
Filmé avec une maestria hors du commun (notamment des plans aériens de toute beauté) ce métrage laisse filer crescendo l’adrénaline, via une histoire de vengeance se déroulant sur un petit laps de temps (le film est scindé en quelques jours qui se suivent).
Richard, le glaçant personnage principal fait preuve d’une froideur de détermination hors normes !
Il ira jusqu’à l’accomplissement de sa tâche et ce, quoiqu’il advienne !
Plans millimétrés, calculant tout de A à Z, Richard peut enfin accomplir les desseins qu’il envisageait afin de rendre justice «  à sa manière » et obtenir dédommagement de ses souffrances antérieures…
Tous les moyens sont bons !
Aussi bien la peur (souffrance psychologique, sentiment de paranoïa) que la douleur physique (par le biais de psychotropes), rien n’est laissé au hasard pour faire mesurer aux agresseurs le poids de la vindication !
Abrupt et sans aucun remords, le « rouleau compresseur » va orienter inexorablement son plan machiavélique jusqu’à une issue pour le moins jusqu’au-boutiste, qui rappelle même « Se7en » de David Fincher, tourné pratiquement une décennie auparavant !
Laissant le spectateur en plein collapse, littéralement abasourdi, « Dead man’s shoes » est une énorme claque, loin des codifications actuelles du cinéma contemporain !
Ceci étant, il ne doit être montré qu’à des cinéphiles aguerris et avec d’infinies précautions, car son sujet très grave (je ne dévoilerais rien, pas de spoilers dans cette critique !) peut rebuter nombre de gens, même si la finesse et l’intelligence inhérentes à la réalisation de Meadows atténue quelque peu le degré de violence…
Certaines séquences, notamment, sont particulièrement difficiles à regarder…
Pour les autres, un film à côté duquel on ne peut passer…
LE renouveau d’un certain cinéma d’outre Manche, monumentalement mis en scène et doté d’un jeu d’acteurs stupéfiant !
INOUBLIABLE
10/10





Dédié à Isabelle, Pierre Jean, Marija et Bruno.

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