jeudi 6 octobre 2011

Ultimate Warrior aka New York ne répond plus de Robert Clouse, 1975

NEW YORK NE REPOND PLUS
Aka Ultimate Warrior
De Robert Clouse
Etats Unis
1975
Anticipation
Avec Yul Brynner, Max Von Sydow
Synopsis :
Métropole de New York, nous sommes en 2012.
Après une épidémie qui a décimé pratiquement la totalité de la population, quelques survivants s’organisent dans les bas fonds de la ville pour résister et trouver de la nourriture et de l’eau.
Un dénommé « Baron » coordonne toute cette installation et ses sbires cultivent eux-mêmes des légumes dans le but de subvenir à leurs besoins…
Mais ils sont sans arrêt attaqués par une horde de barbares sans foi ni loi prête à tout pour les annihiler et leur dérober leurs biens…
Le Baron fait alors appel à un « Combattant » du nom de Carson afin d’assurer leurs protections…
En contrepartie de quoi Carson aura jouissance de la nourriture et du gîte de ses hôtes…
Mais tout va se corser et la tâche s’avère bien plus compliquée qu’il n’y parait, eu égard à la coriacité des voyous et aux conflits internes inhérents aux survivants vis-à-vis du Baron…
Ce que j’en pense :
Robert Clouse est un excellent artisan du cinéma populaire hollywoodien et il le prouve ici de façon certaine, jouant sur différents registres (action, fantastique, anticipation, scènes de combats, drame, aventures) et insufflant même un certain sadisme rarement vue pour l’époque qui n’est pas sans rappeler Sam Peckinpah ou certains métrages italiens…
D’ailleurs « New York ne répond plus » fait presque figure de précurseur car nombre d’œuvres postérieures allaient reprendre ce postulat, voire le piller…
Carpenter avec « New York 1997 », George Miller avec « Mad Max 2 » et nous ne parlerons même pas des innombrables ritaleries post apocalyptiques qui firent la gloire des vidéos clubs dans les années 80…
Si « New York ne répond plus » reste un emblème de ce cinéma là, c’est pratiquement grâce au charisme incroyable et immense (et je pèse mes mots) de Yul Brynner…
Mais quel acteur ! quelle aura ! quelle densité chez ce Monsieur !
Un regard foudroyant, un corps athlétique et un jeu quasi parfait font de ce choix de personnage un atout total pour son réalisateur, qui ne s’y est d’ailleurs pas trompé en lui confiant le rôle principal !
Brynner est au cinéma populaire d’action ce que John Wayne est au western, ce que Eastwood est au polar et inversement…
Les combats (nombreux) sont filmés en plans serrés et d’une durée courte au niveau des séquences, ce qui renforce leur crédibilité et accentue leur efficacité…
Les décors sont assez minimalistes sauf vers la fin, lors de la fuite dans les souterrains…
Un excellent témoignage de ce qui se produisait au milieu des années 70, une œuvre exemplaire, à savourer immodérément et assez rare, donc jetez vous sur le DVD sorti chez Aquarelle, il est tout à fait correct et trouvable facilement…
9/10
Dédicace à Abel Bourdais



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