LA
GRANDE MENACE
Aka
The Medusa Touch
De
Jack Gold
1978
Grande
Bretagne
104
minutes
avec
Richard Burton, Lino Ventura, Lee Remick, Marie Christine Barrault
Thriller
fantastique
Synopsis :
John
Morlar, ancien avocat au barreau de Londres et écrivain décède mystérieusement,
tué à coups de statuette en métal assénés violemment par un meurtrier introduit
à son domicile…
L’inspecteur
Brunel, dépêché en urgence de l’hexagone, est chargé de l’enquête, devant faire
lumière sur les multiples zones d’ombres entourant l’affaire…
Il
rencontre ainsi, durant ses investigations, la psychanalyste de Morlar et
essaie de retracer les points convergents de la « mosaïque Morlar »
aux antécédents pour le moins stupéfiants et atypiques !
Ce
qui complexifie l’intrigue et multiplie les difficultés c’est qu’en réalité
Morlar n’est pas tout à fait mort mais placé en coma artificiel !
Il
serait doué de pouvoirs télékinésiques depuis son enfance et parviendrait à
provoquer des meurtres ou catastrophes à distance, par le seul pouvoir de sa
volonté tenace !
Un
vrai panier de crabes pour Brunel alors que les désastres s’accumulent vitesse
grand V et que les recherches piétinent !
Le
film explore les tenants et aboutissants pathologiques de Morlar et les
révélations vont bon train, toutes plus extraordinaires les unes que les
autres !
Jusqu’à
une issue que l’on n’est pas prêt d’oublier !
Mon
avis :
Ce
qui frappe surtout dans ce thriller rondement et savamment mené, c’est la
qualité exemplaire de son montage…
Tout
est paramétré pour créer la surprise et l’angoisse est très intelligemment
distillée, on est littéralement envoûté par le propos du film, doté d’une
interprétation sans faille et d’un déroulement scénaristique d’une exemplarité
rare !
Lino
Ventura aux antipodes de ses rôles de gangsters, Burton habité par son
personnage proche de la schizophrénie et Lee Remick atout charme qui prend de
l’importance via un rebondissement imprévisible, tout est dirigé de main de
maitre par un Jack Gold en état de grâce et littéralement en roue libre…
L’efficience
fait partie intégrante de ce très grand thriller aux connotations fantastiques,
empli de passages mémorables et parfaitement rendus crédibles grâce à une
dynamique appuyée et imparable !
Dès
lors, une course contre la montre est engagée et lorsque les protagonistes
comprennent (en même temps que nous, spectateurs) qu’il est déjà trop tard, la
destruction s’active et la mort et la désolation reprennent leurs droits !
Très
habiles également les nombreux flashbacks qui émaillent le film créant par la
même une multiplicité de fausses pistes de fort bon aloi, contribuant ainsi à
amplifier la dangerosité de la personnalité de John Morlar, tour à tour
inquiétant voire carrément terrifiant !
Le
final magistral nous tétanise complètement et rend un côté visionnaire au
métrage, jamais vu au septième art car furieusement original et couillu pour un
film fantastique de ce calibre !
« la
Grande Menace » est unique en son genre, un modèle de sa catégorie auquel
il faut ajouter une surenchère exempte de grandiloquence mais bel et bien un
sens du rythme qui va droit à l’essentiel, doté d’une finesse de propos
flagrante…
Un
excellent film qui ravira les fans d’action, de fantastique et de thriller
d’investigation mais également les amateurs de sueurs froides car il en
provoque beaucoup !
A
voir sans faute et sans relâche !
Note :
17.5/20