LES
COLLINES DE LA TERREUR
Aka
Chato’s Land
De
Michael Winner
1972
Etats
Unis
Western
Avec
Charles Bronson, Jack Palance
97’
Synopsis :
1873,
une contrée de l’Ouest américain…
Dans
un saloon, un paisible métis apache nommé Chato boit un whisky au comptoir lorsque
le shérif du coin, aussi rustre que malpoli, le provoque et le menace de mort,
uniquement eu égard à son faciès et son origine ethnique…
En
moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le pugilat dégénère et se solde
par la mort du shérif, abattu de sang froid par l’indien !
Ce
dernier prend alors la fuite !
Une
poignée de miliciens mercenaires se lance dès lors à sa poursuite avec comme
unique but de venger la mort de leur compatriote et de faire payer à Chato son
crime par la peine capitale et la pendaison…
Chato
a une longueur d’avance sur les bougres car il connait les endroits et les
collines comme sa poche, la géographie et le repère des montagnes n’ayant aucun
secret pour lui !
Un
par un les cow boys seront abattus, malgré une escapade dans la grotte de Chato
où ils violeront même son épouse…
La
vengeance de l’apache sera terrible et déchainée !
Quiconque
osera le défier sera éliminé !
Mon
avis :
Quelques
années avant le démarrage de la saga cultissime et inégale des « Death
Wish » (« Un justicier dans la ville » dans l’hexagone), Michael
Winner offre un rôle en or à Charles Bronson avec ces « Collines de la
terreur », cette fois ci dans la peau d’un solide Indien aux prises avec
des miliciens prêts à tout pour en découdre et le tuer, histoire de vengeance
donc, mais bien plus habile et travaillée qu’il n’y paraitrait !
Scénario
simplifié (mais pas simpliste ), excellente utilisation des paysages et du
cadre magique de l’Ouest Américain, violence incroyable pour l’époque et
« gueules de l’emploi » parfaitement bien exploitées avec notamment
pléthore de gros plans, afin d’amplifier les « trognes » de ces
brutes, autant inconscientes que désespérées dans leur quête de revanche via
une « chasse à l’homme » dépourvue d’issue, car jouée à armes inégales…
Mise
en scène dynamisée par une violence réaliste et des dialogues savoureux
(« Il y a autant d’eau ici que de pucelles dans un bordel ! »)
contribuent à rendre le métrage attachant et digne du plus grand intérêt…
Cette
obsession pour les corps d’animaux décharnés (et d’humains !) gisant en
plein soleil et dévorés par des vautours peut se transposer comme parallèle sur
la « folie meurtrière » de ces mercenaires avides de sang et de mort,
servant ainsi de levier à une intrigue déjà bien pessimiste, voire presque
nihiliste…
En
même temps, pour le spectateur, on est un peu paumés au niveau des antagonismes
et on a du mal à discerner les « bons » des « méchants »,
même si le manichéisme inhérent à Hollywood placerait plutôt les indiens comme
des brutes et les cow boys comme des héros !
Mais
ce qui est intrigant dans ce film, c’est qu’on a du mal à prendre parti pour
l’un ou pour l’autre…
Bronson
est en légitime défense et pourtant c’est lui le meurtrier !
Les
miliciens représentent l’ordre et la « justice » et pourtant ils
participent à un viol collectif sur une squaw !
Autant
d’interrogations qui ravivent un film déjà ambigu mais néanmoins non exempt
d’action et de fureur !
Pour
conclure, un très bon western, atypique de ses prédécesseurs et qui a le mérite
de soulever moult questionnements, faisant divertir et réfléchir en même temps…
Note :
7.5/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire