LES
PROMESSES DE L’OMBRE
Eastern
Promises
De
David Cronenberg
Etats
Unis/Angleterre
2007
avec
Naomi Watts, Viggo Mortensen, Vincent Cassel
97
minutes
Thriller
Synopsis :
Londres,
2007, le quartier russe.
Une
infirmière rate un accouchement déclenché en urgence in extremis d’une jeune
toxicomane, cette dernière décède tragiquement lors de l’intervention mais le
bébé parvient à survivre…
Comme
à son habitude l’infirmière conserve certains effets personnels des patients
défunts et notamment ici, un journal intime…
Celui-ci
mène l’infirmière vers un restaurant club du quartier russe de la ville et elle
fait la connaissance de deux hommes…
Il
s’agit en fait de deux mafiosos russes !
Très
vite l’intrigue va se nouer et la jeune toubib va se retrouver au cœur d’une
situation inextricable avec des morts à la clef !
Y
aurait-il un lien entre le bébé, le père d’un des hommes et un réseau de
prostitution ?
Mon
avis :
Cronenberg
est un réalisateur culte qui nous a habitués à des métrages profondément
« organiques »…
Ici
il vire à 180 degrés pour un polar bien troussé mais aux antipodes de ses
précédentes réalisations, il faut désormais l’admettre : Cronenberg a tué
Cronenberg !
Néanmoins
cela n’empêche pas la qualité d’être au rendez vous, comme à son accoutumée…
Ténébreuse
histoire que celle des « Promesses de l’ombre » qui a un peu de mal à
décoller malgré une introduction tonitruante !
Dès
lors que tout devient limpide, l’intrigue parvient à être lisible pour le
spectateur et les motivations liées à la mafia russe prennent alors leur essor…
Cassel
avec son accent russe est infernal dans un rôle de pourri et Mortensen est
colossal et monolithique, quant à Naomi Watts elle est émouvante et contribue
grâce à sa féminité affirmée à endosser un aspect de fragilité au film…
Ma
foi plutôt violent et comportant moult scènes gores (notamment des égorgements
très bien réalisés), « Les promesses de l’ombre » s’avère posté dans
une démarche intéressante de renouvellement chez Cronenberg mais n’arrivant
cependant pas à se hisser au rang de ses meilleures productions !
Un
peu comme si on demandait à Michael Bay de réaliser « les
Affranchis » ou à Mario Bava de
mettre en scène « Le Parrain »…
Cronenberg
malgré son talent, on le sent pas très à l’aise avec le polar comme ici…
On
le préfère dans ses œuvres fantastiques, où sa sémantique et sa dialectique
trouvent leurs lettres de noblesse et pondent de véritables chefs
d’œuvres !
Ici
OK c’est bien réalisé certes mais on n’arrive pas à ressentir sa patte !
Ce
film est lambda pour lui n’importe quel autre metteur en scène un chouya
talentueux aurait pu sortir le même film !
Je
rejoins l’avis de Jean Baptiste Thoret mais en un peu plus nuancé tout de même…
Reste
une production honnête, bien mené et aux cadrages et travellings intéressants
mais, tout en restant objectif, je la trouve décalée par rapport à ce que
Cronenberg nous avait habitués à voir…
Note :
7/10
Merci j'ai quand même super envie de le voir! C'est quoi que tu appelles un film "organique" dans le cas de Cronenberg?
RépondreSupprimerun film viscéral basé sur les organes, sur la génétique, ses anciens films traitent de ces thèmes
RépondreSupprimerDe la balle!
RépondreSupprimerCronenberg est LE spécialiste de l'horreur génétique même s'il s'en éloigne depuis quelques années.
RépondreSupprimer