DARKNESS
de
Jaume Balaguero
Espagne
2002
Fantastique
Avec
Lena Olin
110
minutes
Synopsis
:
Alors
que des faits douteux impliquant des enfants sont notés dans l'enceinte d'une
demeure cossue et gigantesque, trente années plus tard, un couple et ses deux
adolescents intègrent la maisonnée...
Très
vite, des événements troubles et troublants se produisent !
Les
robinets coulent de l'eau polluée et noire, il y a sans arrêt des coupures
d'électricité !
La
névrose s'empare du lieu et le père fait des crises de schizophrénie, devenant
même extrêmement violent et vindicatif...
Une
prophétie vient alors à la lumière des
enfants ados qui, après moult investigations, discernent enfin la vérité !
Leur
père est le point d'orgue de toute cette malédiction impénétrable !
Le
soir d'une éclipse, le complot machiavélique doit prendre place !
Des
démons se sont immiscés dans la demeure, et ce de façon ancestrale !
Il
faut endiguer tout celà au plus vite !
La
fille se rend chez son grand père paternel, médecin de profession...
Hélas,
et si ce dernier était au centre de toutes ces affabulations ?
Une
course contre la montre, une course contre la mort est enclenchée...
Mon
avis :
Après
le magnifique "Secte sans nom" qui lui valut une renommée
internationale et avant le chef d'oeuvre "REC" qui assit
définitivement son aura de réalisateur novateur d'un second souffle du cinéma
fantastique ibérique, Balaguero réalise dans un entre deux talentueux ce
"Darkness", film de prophétie remis au goût du jour qui n'est pas
sans rappeler ses homologues d'outre atlantique comme "Amityville" ou
"la Malédiction", mais qui s'en démarque considérablement, ne visant
à aucun moment l'esbroufe mais, ici, plutôt la pudeur et la retenue...
Encore
une fois dans le cinéma espagnol et à l'instar de ses prédécesseurs
compatriotes, on vise moins sur la forme que sur le fond...
Les
décors sont parfaitement adaptés à une intrigue quelque peu labyrinthique voire
désordonnée...
Mais
grâce au talent de Balaguero la mosaïque se reconstitue et prend alors forme
via une terreur indicible inhérente à des passages fortement calibrés mais
distillés à petite dose, comme insufflant une horreur latente où le spectateur
peut lui aussi laisser développer son imaginaire...
Malgré
des astuces un peu disparates pour l'habitué aguerri à ce genre de catégories
de productions, on ne peut qu'être sidérés par la mise en scène virtuose de
Balaguero, notamment sur des cadrages filmés du plafond ou cette obsession pour
les phénomènes hydriques (l'eau a une grande importance dans le métrage, la
piscine, la baignoire, les robinets, il n'y a rien d'innocent dans tout celà
!)...
Film
où chaque chose a sa place, où aucun plan n'est redondant et qui part crescendo
dans une succession de passages exempts de surenchère, "Darkness"
s'avère parfaitement habile et pour un sujet plutôt casse gueule, Balaguero
s'en sort avec les honneurs en blindant son film, pour au final, gagner son
pari, ultra risqué à la base !
A
découvrir pour se faire une autre approche du fantastique espagnol, ici, en
plein état de grâce et doté des plus grandes qualités !
Note
: 9/10
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