MANIAC
de
Franck Khalfoun
Etats
Unis
2012
produit
par Alexandre Aja
avec
Elijah Wood
86
minutes
Remake
d'un film culte d'horreur des années 80
Synopsis
:
Franck
tient la boutique de mannequins que lui a légué sa mère Angela...
Il
fait la rencontre d'Anna, une jeune photographe, qui venait prendre des clichés
de la devanture de son commerce...
Très
vite ils sympathisent au point qu'Anna introduit Franck dans son cercle d'amis
et dans le milieu de la mode...
Franck
est en fait un tueur psychopathe à la sexualité refoulée qui suit ses victimes
féminines et les tue en les scalpant pour (re)créer un univers délirant où il
met en scène ses pulsions et ses angoisses enfantines !
Mon
avis :
Immense
gageure que de remaker le classique de Lustig sorti il y a 33 ans et...
Khalfoun
et Aja malgré leur bonne volonté se sont cassés la gueule !
Et
oui pas facile de succéder à un mastodonte pareil avec un acteur de la trempe
de Spinell !
Le
film a tout oublié des codes de l'original et voulant à tout prix faire
"moderne" et "plaisant" tout fonctionne au ras des
pâquerettes !
Le
choix de la caméra subjective omniprésente fonctionne comme un gimmick mais
n'apporte rien de plus au film, les seconds rôles sonnent creux et je ne vous
parle même pas des trucages en CGI irréalistes à mille lieux des effets
saisissants de Savini sur le film de 1980...
Autant
Lustig faisait mouche (et ce, dès l'entame du métrage) autant Khalfoun se perd
dans une histoire bancale et fade, cherchant à faire prendre la mayonnaise sans
que celle ci ne monte...
La
scène du métro n'est repris que partiellement et semble incongrue et bâclée, le
film trouve vite ses limites au bout d'une vingtaine de minutes et peine à se
renouveler, l'érotisme insistant devient racoleur et inepte et même si Wood
croit en l'entreprise, le pauvre semble perdu puisqu'en plus on ne le voit
pratiquement jamais (bon sang de caméra subjective !)...
Des
incohérences scénaristiques pullulent (Anna au lieu de quitter l'appartement
s'enferme dans sa chambre, que faisait la fille du métro dans le parking au
lieu de regagner son domicile ?), je m'attendais à un spectacle plus sale, plus
trash et moins policé, mais il n'en est rien, la déception est d'autant plus
grande que les enjeux étaient de taille !
"Maniac"
millésime 2012 s'oublie dès qu'il est visionné contrairement à son monumental
prédécesseur qui laisse une empreinte indélébile...
Vraiment
dommage !
Et
comme je n'aime pas tirer sur une ambulance, j'arrêterai la critique là car
j'aurais pu m'acharner sur ce film tant il comporte de défauts...
N'est
pas Spinell et Lustig qui se proclame !
Note
: 3/10
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