RAZORBACK
de Russell Mulcahy
Australie
1984
avec
Gregory Harrison, Arkie Whiteley, Bill Kerr, Chris Haywood
Animal attack/Angoisse
95 minutes
Synopsis :
Australie, Gamulla, ville perdue au milieu du
bush, début des années 80...
Un sanglier gigantesque, un "Razorback"
détruit la maison de Jake Cullen en pleine nuit et enlève et tue sa petite
fille...
Le vieil homme, impuissant pour détruire le
phacochère, comparait en justice, accusé à tort du décès de l'enfant puis sera
finalement acquitté, faute de preuves tangibles...
Deux ans plus tard, Beth Winters, une
journaliste new yorkaise défenseuse de la cause animale, se rend sur place pour
enquêter, elle sera tuée dans d'atroces conditions !
Son petit ami, Carl Winters, fou de douleur,
se rend à Gamulla à son tour pour retrouver le meurtrier et en découdre...
Il fait la connaissance de Sarah et des
gérants de la conserverie Petpak alors que le razorback réitère ses méfaits !
Rien ne semble le stopper !
Mon avis :
"Razorback" est un film à l'image
de l'animal qu'il met en scène : HYBRIDE !
Mixage très esthétique entre "Mad Max
2" et "les Dents de la mer" avec un sanglier géant à la place du
requin blanc et l'oeuvre de George Miller se retrouve dans l'architecture du
métrage et dans son côté déjanté par le biais de personnages foutraques, à
l'instar de ceux qui peuplaient le second opus des aventures de Max tournés trois
ans auparavant ...
Issu du clip (ceux de Duran Duran sont dans
toutes les mémoires) Russell Mulcahy connaît son job et applique l'enseignement
qu'il a tiré de son expérience antérieure avec méthode et habileté, juxtaposant
à la chaîne des plans courts, rapides et serrés au niveau du montage, se
privant rarement de raccourcis scénaristiques pour dynamiser son film...
Jeux de couleurs, alternance nocturne/diurne,
autant d'éléments contribuant à rendre l'intrigue et son graphisme de très
grande qualité...
Organique et olfactif également, on (res)sent
l'excrément des cochons sur la peau des personnages mais le scénario ne patauge
jamais car parfaitement calibré et chronométré et vrombissant dès l'entame du
métrage ponctué de scènes chocs mêlant angoisse et onirisme (le passage des
rêves de Carl est stupéfiant !)...
Le combat final atteint des sommets dans
l'amplification des dangers et le spectateur retient son souffle, l'issue est
mécanique et foudroyante, Carl symbolisant David et le razorback Goliath, mais
par sa persévérance et la rage de venger sa femme, Carl parvient à
"inverser les forces en présence" lors d'une scène monumentale et
hypra précise...
Tout, aussi bien la mise en scène, les
décors, la musique, le jeu des comédiens parfait l'ensemble de
"Razorback" qui amorcera la carrière que l'on sait pour Mulcahy qui
tournera l'année suivante "Highlander" !
Autant dire qu'en seulement UN film il a
convaincu les studios et déjà fait ses preuves, ce qui reste plutôt rare pour
un cinéaste !
"Razorback" est un mastodonte du
film fantastique des années 80, à voir ou redécouvrir sans modération, ancré
dans sa période et pourtant novateur et modernisé pour l'époque !
Note : 10/10
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