LAST HOUSE
ON DEAD END STREET
de Roger Watkins
Etats Unis
1977
avec Roger
Watkins, Ken Fisher, Kathy Curtin, Pat Canestro
Gore underground
78 minutes
DVD édité chez Neopublishing
Synopsis :
Etats Unis, années 70...
Après avoir purgé une peine de prison d'un an
et demi pour trafic de stupéfiants, un voyou d'une vingtaine d'années retrouve
ses anciens contacts d'avant son incarcération...
Il est mandaté par un homme riche et pervers
qui filme chez lui des gens mettant en scène des situations pornographiques et
sadomasochistes...
Le délinquant s'introduit chez la femme de
celui ci et la viole, malgré qu'elle soit un peu consentante, y voyant une
situation perverse pouvant déstabiliser son époux...
Un tournant va s'opérer puisqu'un chef
opérateur de profession et quelques gens désaxés sont recrutés pour tourner un
"snuff movie" qui va virer à l'homicide, sous l'égide du délinquant !
Persécutant des gens pris au hasard, il va
pousser les mutilations à leur paroxysme sur ses victimes dans un catharsis
éprouvant, dans lequel il semble trouver une jouissance et un exutoire...
Mon avis :
Improbable, glauque, obscène, expérimental...
Les superlatifs sont légion pour essayer de définir "Last house on dead
end street" !
Partant d'un postulat simpliste voire
rudimentaire, le métrage finit par partir en vrille totalement pour axer son
schéma scénaristique sur un gore outrancier et vomitif, proche du snuff movie
radical, mais toujours avec cette patte déstabilisante qui fait qu'il s'adresse
aux plus aguerris des cinéphiles...
Hurlements stridents, corps démembrés, distorsions
soniques en guise d'accompagnement musical confèrent à rendre insoutenables
certaines séquences même si on se doute bien que c'est du chiqué...
Ce Lucifer avec son masque en terre cuite
apposé sur la tête, ces succubes nymphomanes qui n'arrêtent pas de ricaner lors
de rites criminels atroces, on se demande devant quoi on a atterri tant la
singularité du métrage s'avère probante et revendiquée...
Un zeste d'"Orange mécanique", une
pincée pré "Cannibal Holocaust", un acteur principal illuminé qui
n'est pas sans rappeler Charles Manson, secouez tout ça et la réputation
énigmatique de "Last house on dead end street" a fini de s'établir,
érigeant l'oeuvre au rang de légende filmique, au film que tout amateur d'extrême
grindhouse se doit d'avoir vu !
Repoussant les limites de la bienséance,
Watkins va très loin (trop loin ?) dans sa surenchère d'effets chocs et la
pathologie inhérente au film ne fait que peu de doutes, il a essayé de faire le
métrage le plus atroce du monde et il y parvient presque, malgré de petites
maladresses comme des SFX peu crédibles (je n'imagine même pas ce que cela
aurait donné avec un Savini aux manettes des effets gore !)...
Ceci étant, "Last house on dead end
street" dévoile une facette d'un genre rarement visité dans le cinéma
horrifique et possède le mérite de sa franchise, un peu un "Peace and
love" à l'envers où tout est permis, le tout bien ancré dans son époque
hippie et baba cool mais désaxé et anxiogène...
Un must du genre à visionner impérativement
mais en ayant le coeur bien accroché !
Note : 9/10
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