LES
VIERGES DE LA PLEINE LUNE
de
Paolo Solvay (Luigi Batzella)
Italie
1973
Aka
Il plenilunio delle vergini
Avec
Mark Damon, Rosalba Neri, Esmeralda Barros
Gothique
vampirique érotique
Directeur
de la photo : Aristide Massaccessi (Joe d’Amato)
78
minutes
Edité
en DVD chez Artus films
Synopsis :
Vers
le dix-neuvième siècle, Transylvanie…
Karl
Schiller, un jeune homme érudit de livres et d’ésotérisme entreprend de trouver
l’anneau des Nibelungen, un bijou légendaire qui, selon une prophétie,
apporterait le pouvoir absolu à quiconque en serait le propriétaire…
Karl
en informe son frère jumeau Franz, charmeur invétéré qui courtise à outrance
toutes les femmes qu’il rencontre…
Malin,
Franz prend le devant et suit son frère jusqu’à une auberge, puis séduit la
fille du propriétaire, il apprend que la comtesse veuve Dracula vit dans un château
non loin de là…
Karl,
déjà arrivé sur les lieux, pénètre dans l’enceinte de la riche demeure et,
alerté par un bruit strident, explore la crypte souterraine !
Il
y découvre une horde de vampires allongés dans plusieurs cercueils !
Selon
une superstition, à chaque nuit de pleine lune, un sacrifice rituel doit faire
poignarder cinq jeunes vierges !
Pris
au piège, Karl ne se doute pas que contrairement à ce qu’il aurait envisagé, son
frère, épris de la comtesse, est devenu lui aussi un vampire…
Une
course contre la montre est dès lors engagée avec la survie de Karl en jeu et
aussi celle des cinq vierges, la nuit tombe et le rituel terrifiant se met en
marche…
Mon
avis :
Déclinaison
tardive mais efficace du gothique vampirique italien qui fut à l’honneur via
nombre de cinéastes cultes du cinéma bis de l’époque, « Les vierges de la pleine
lune » ne déroge nullement à la règle et Batzella délivre un métrage qui
se suit agréablement et doté d’un érotisme suave et capiteux avec comme point d’orgue
la monumentale Rosalba Neri toujours sensuelle et peu avare lorsqu’il convient
de dévoiler ses charmes…
Tous
les ingrédients répondent à l’appel, le château, l’auberge, les canines
acérées, les servantes volages et même les chauves- souris (en gros plan, de
surcroit !), à noter également une astuce technique de taille, puisque les
deux frères jumeaux sont joués par le même acteur, le grand Mark Damon, ce qui
n’a pas dû être évident pour les cadrages mais Batzella s’en sort habilement et
le spectateur n’y voit que du feu grâce à un montage très bien travaillé…
Le
déroulement de l’histoire est crédible et les codes du gothique vampirique sont
respectés à la lettre donnant ainsi une aisance de lisibilité et une
appréhension bluffante de séquences hors du commun et peu prévisibles dans leur
érotisme (la scène de l’auberge est sidérante, ça y va sévère pour « conclure »)…
Le
passage dans la crypte est un régal et les amoureux de vieilles pierres aussi
bien que les cinéphiles friands d’ambiances poisseuses y trouveront leur compte…
La
photographie est de très grande qualité, c’est l’immense Joe D’amato (alors
chef opérateur) qui dirige l’ensemble des cadrages et autant dire que c’est le
gage d’un grand professionnalisme, eu égard à l’expérience du Maestro…
Une
nouvelle fois, saluons l’application d’Artus films pour ce DVD impeccable à l’image
somptueuse, c’est un réel plaisir de découvrir ces films avec le respect de cet
éditeur pour transmettre sa passion du cinéma bis…
« Les
vierges de la pleine lune » est un métrage méconnu à réhabiliter d’urgence,
témoignage d’une époque révolue mais néanmoins fascinante qui grave de son
empreinte un genre peu commun et indélébile pour tous ceux qui le connaissent…
Note :
9/10
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