LIVE LIKE
A COP DIE LIKE A MAN
aka Uomini si nasce Polizziotti si muore
de Ruggero Deodato
Italie
1976
avec Marc Porel, Ray Lovelock, Adolfo Celi,
Franco Citti
Polizzoteschi brutal et extrême
Produit par Fernando di Leo
91 minutes
Synopsis :
Rome, Italie, milieu des années 70...
Fred et Tony sont deux policiers d'un
escadron de haut niveau, les deux hommes peuvent aussi bien gérer des prises
d'otages que des agressions sur la voie publique...
Lors d'une intervention musclée à moto, Tony
n'hésite pas à "achever" un malfrat en lui faisant le "coup du
lapin" manu militari, ce qui lui vaudra les foudres de sa hiérarchie...
Les méthodes musclées à la limite fascisantes
de Fred et Tony leur permettront de retrouver la trace de Pasquini dit
"Bibi", un dangereux caïd de la pègre qui détient la main mise sur
les repaires de jeux clandestins et qui contrôle le trafic d'héroïne de
quasiment toute la ville...
Arrivés sur les lieux de la planque de
Pasquini, un bateau amarré loin du port, Tony et Fred échappent de peu à un
piège tendu par le gangster !
Ils n'auront plus qu'un seul choix et seront
appuyés in extremis par leur commissaire bienveillant et dépêché secrètement et
à leur insu sur place...
Mon avis :
Unique incursion dans le genre pour Deodato,
"Live like a cop, die like a man" commence d'entrée de jeu par une
agression d'une violence effroyable et d'une poursuite en moto de dix minutes
qui restera dans les annales du polar, non seulement italien mais même mondial
!
Il faut avoir le coeur rudement bien accroché
pour suivre les pérégrinations de ces deux flics, sorte de version latine du
"Starsky et Hutch" d'outre Atlantique en plus nihiliste et plus ultra
brutale...
Doté d'une folie (c'est le mot) ambiante,
"Live like a cop die like a man" n'épargne rien au spectateur et l'on
sent une énorme implication de Deodato à vouloir bien faire, appuyé par
Fernando di Leo en superviseur du métrage et dont l'influence se sent
nettement...
Amoral et immoral, le film fait vraiment
passer pour des salauds aussi bien les truands que les policiers et cela nous
vaut des passages plutôt culottés et néanmoins très bien réalisés techniquement
comme la perquisition qui vire à l'orgie, l'arrivée dans la planque sordide de
la blonde boulotte et du toxicomane énucléé par Pasquini et surtout le feu de
joie nocturne avec les voitures de luxe sur le parking de la discothèque qui a
dû coûter très cher niveau production (pas de chichis, les voitures sont toutes
cramées réellement !)...
L'aspect sexiste déjà inhérent aux
polizzoteschi est ici amplifié à maxima et les dialogues risqueront de rebuter
les plus prudes d'entre vous, même s'il est évident que ce n'est pas un film
tous publics, loin de là et que l'on sait à quoi on a affaire avec une
production calibrée de la sorte...
Flics queutards et phallocrates, gangsters
sans pitié, courses poursuites à 200 à l'heure, victimes terrifiées et
terrorisées et ambiance hystérique, tels sont les ingrédients de ce très grand
polar qui met les coudées franches dans le réalisme et l'ultra violence et dont
le spectateur sort groggy et collapsé...
C'est là qu'on se dit que si Deodato avait pu
persévérer dans le genre du polar il aurait sans nul doute dégommé tous les
autres, quoiqu'il en soit "Die like a cop Live like a man" est un
énorme chef d'oeuvre, à la fois authentique dans son fond et putassier dans sa forme qu'il faut avoir
impérativement visionné pour évaluer le talent de ce monsieur...
Critique dédicacée à Guillaume Gama avec mes
remerciements
Note : 9.5/10
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