samedi 16 janvier 2016

Pour le pire et pour le meilleur de James L. Brooks, 1997

POUR LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR
de James L. Brooks
1997
Etats-Unis
aka As good as it gets
avec Jack Nicholson, Helen Hunt, Cuba Gooding Jr., Greg Kinnear, Skeet Ulrich, Harold Ramis
Comédie dramatique
132 minutes
Musique de Hans Zimmer
Budget : 50 000 000 dollars
Recettes mondiales au box office : 314 178 011 dollars
Oscar du meilleur acteur, Oscar de la meilleure actrice
Synopsis :
Etats-Unis, Manhattan, fin des années quatre- vingt dix…
Melvin Udall est un écrivain acariâtre qui vit dans un luxueux lotissement, il gagne bien sa vie en vendant des romans sentimentaux qui rencontrent un franc succès auprès des femmes, qui s’identifient aux personnages de ses livres…
Melvin souffre de graves troubles obsessionnels compulsifs, il a pour habitude de déjeuner régulièrement dans un petit restaurant où il s’est pris d’affection pour Carole Connelly, une des serveuses…
Simon Bishop, voisin de Melvin, est un peintre homosexuel, un jour, des voyous le cambriolent et le frappent violemment, Simon se retrouve à l’hôpital avec de multiples fractures…
Son petit chien, Verdell, est gardé par Melvin, il va tisser rapidement des liens avec celui-ci…
Peu de temps après, Carole, à cause de son jeune fils très malade, quitte son job…
De fil en aiguille et l’humanité grandissante aidant chez Melvin, il propose aux deux autres personnes un voyage en voiture décapotable…
La vie de Melvin s’est métamorphosée, il est passé de misanthrope à philanthrope, une énorme amitié amoureuse va naitre entre lui et Carole…
Mon avis :
« Pour le pire et pour le meilleur » est une comédie de mœurs très touchante qui alterne les gags avec les passages dramatiques, la réalisation est très pointue de la part de James L. Brooks, il dirige et donne des consignes à ses comédiens qui évitent le cabotinage et leur jeu sonne toujours juste, à la fois pudique et d’une grande densité empathique vis-à-vis du spectateur…
Nicholson tient son rôle avec la rigueur qu’on lui connaît et parvient, en étant à l’aise avec un personnage très difficile, à rendre crédible la pathologie paranoïaque de Melvin, notamment dans des séquences traduisant sa maladie (lorsqu’il marche dans la rue, ses manies obsessionnelles, son regard chavirant, son aura qui crève l’écran, il est monumental)…
Helen Hunt témoigne d’une grande pudeur et l’actrice magnifie chaque plan, elle a une classe et une beauté interne qui forcent le respect, Greg Kinnear est, quant à lui, très doué dans son personnage d’homo qui a tout perdu, et le petit chien a été très bien dressé pour coller instantanément à chacune des mises en scènes où il se trouve, amplifiant le comique situationnel mais sans apitoiement ni mièvrerie ou ridicule…
D’une grande sensibilité, « Pour le pire et pour le meilleur » est certainement l’une des meilleures comédies de mœurs américaines réalisées et on sent un héritage des films de Billy Wilder ou Frank Capra, mais cette fois ci décliné de façon moderne, ce qui démontre que les réalisateurs d’outre Atlantique possèdent réellement le savoir-faire et le style pour faire transparaitre le côté émotionnel dans des comédies, cela entrainant une plus- value indéniable à la qualité et à la variété de leur cinéma…
Aucune vulgarité, aucune outrance ne vient parasiter « Pour le pire et pour le meilleur » et le final est magnifique, on verse une petite larme mais de bonheur, ce bonheur communicatif qu’on a eu pendant plus de deux heures de visionnage…
Récompensé de plusieurs oscars et golden globes, « Pour le pire et pour le meilleur » n’a pas usurpé ces distinctions et se révèle un excellent spectacle, mêlant humour franc, humanisme et un jeu d’acteurs tous impliqués faisant chaud au cœur…
C’est l’exemple typique de ce que le cinéma américain a produit de mieux dans le genre de la comédie dramatique contemporaine…
A visionner impérativement, tous ceux qui l’ont vu ont apprécié, cinéphiles ou spectateurs lambda…

Note : 9.5/10







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