POUR
LE PIRE ET POUR LE MEILLEUR
de James
L. Brooks
1997
Etats-Unis
aka As good as it gets
avec Jack Nicholson, Helen Hunt,
Cuba Gooding Jr., Greg Kinnear, Skeet Ulrich, Harold Ramis
Comédie
dramatique
132
minutes
Musique
de Hans Zimmer
Budget :
50 000 000 dollars
Recettes
mondiales au box office : 314 178 011 dollars
Oscar
du meilleur acteur, Oscar de la meilleure actrice
Synopsis :
Etats-Unis,
Manhattan, fin des années quatre- vingt dix…
Melvin
Udall est un écrivain acariâtre qui vit dans un luxueux lotissement, il gagne
bien sa vie en vendant des romans sentimentaux qui rencontrent un franc succès
auprès des femmes, qui s’identifient aux personnages de ses livres…
Melvin
souffre de graves troubles obsessionnels compulsifs, il a pour habitude de
déjeuner régulièrement dans un petit restaurant où il s’est pris d’affection
pour Carole Connelly, une des serveuses…
Simon
Bishop, voisin de Melvin, est un peintre homosexuel, un jour, des voyous le
cambriolent et le frappent violemment, Simon se retrouve à l’hôpital avec de
multiples fractures…
Son
petit chien, Verdell, est gardé par Melvin, il va tisser rapidement des liens
avec celui-ci…
Peu
de temps après, Carole, à cause de son jeune fils très malade, quitte son job…
De
fil en aiguille et l’humanité grandissante aidant chez Melvin, il propose aux
deux autres personnes un voyage en voiture décapotable…
La
vie de Melvin s’est métamorphosée, il est passé de misanthrope à philanthrope,
une énorme amitié amoureuse va naitre entre lui et Carole…
Mon
avis :
« Pour
le pire et pour le meilleur » est une comédie de mœurs très touchante qui
alterne les gags avec les passages dramatiques, la réalisation est très pointue
de la part de James L. Brooks, il dirige et donne des consignes à ses comédiens
qui évitent le cabotinage et leur jeu sonne toujours juste, à la fois pudique
et d’une grande densité empathique vis-à-vis du spectateur…
Nicholson
tient son rôle avec la rigueur qu’on lui connaît et parvient, en étant à l’aise
avec un personnage très difficile, à rendre crédible la pathologie paranoïaque
de Melvin, notamment dans des séquences traduisant sa maladie (lorsqu’il marche
dans la rue, ses manies obsessionnelles, son regard chavirant, son aura qui
crève l’écran, il est monumental)…
Helen
Hunt témoigne d’une grande pudeur et l’actrice magnifie chaque plan, elle a une
classe et une beauté interne qui forcent le respect, Greg Kinnear est, quant à
lui, très doué dans son personnage d’homo qui a tout perdu, et le petit chien a
été très bien dressé pour coller instantanément à chacune des mises en scènes
où il se trouve, amplifiant le comique situationnel mais sans apitoiement ni mièvrerie
ou ridicule…
D’une
grande sensibilité, « Pour le pire et pour le meilleur » est
certainement l’une des meilleures comédies de mœurs américaines réalisées et on
sent un héritage des films de Billy Wilder ou Frank Capra, mais cette fois ci
décliné de façon moderne, ce qui démontre que les réalisateurs d’outre
Atlantique possèdent réellement le savoir-faire et le style pour faire
transparaitre le côté émotionnel dans des comédies, cela entrainant une plus-
value indéniable à la qualité et à la variété de leur cinéma…
Aucune
vulgarité, aucune outrance ne vient parasiter « Pour le pire et pour le
meilleur » et le final est magnifique, on verse une petite larme mais de
bonheur, ce bonheur communicatif qu’on a eu pendant plus de deux heures de
visionnage…
Récompensé
de plusieurs oscars et golden globes, « Pour le pire et pour le meilleur »
n’a pas usurpé ces distinctions et se révèle un excellent spectacle, mêlant
humour franc, humanisme et un jeu d’acteurs tous impliqués faisant chaud au cœur…
C’est
l’exemple typique de ce que le cinéma américain a produit de mieux dans le
genre de la comédie dramatique contemporaine…
A
visionner impérativement, tous ceux qui l’ont vu ont apprécié, cinéphiles ou
spectateurs lambda…
Note :
9.5/10
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