HAMMER
d’Enzo
G. Castellari
1987
Italie/Etats
unis
avec Daniel Greene, Melonee Rodgers,
Jorge Gil, Donna Rosea, Deanna Lund
Polar actioner
90 minutes
aka Hammerhead
Edité
en VHS chez René Château
Synopsis :
Miami,
Etats-Unis, Kingston, Jamaïque, années quatre- vingts…
Hammer,
un policier à la carrure colossale, reçoit un appel en urgence de son ami Greg,
ce dernier est menacé par deux hommes qui cherchent à le liquider ; Hammer
se rend sur un port où Greg lui a fixé un rendez- vous, hélas il est tué,
écrasé par un container…
Hammer
poursuit l’assaillant de Greg mais ne parvient pas à le neutraliser…
Hammer
part en Jamaïque pour annoncer le décès de Greg à sa femme, Dee Dee ;
arrivé à l’aéroport il retrouve José, un de ses plus fidèles amis, avec qui il
fut compagnon de guerre, José flashe sur Julia, une brune aguicheuse…
Dee Dee
est tabassée et échappe de peu à la mort ; décidé à venger la mort de
Greg, Hammer remonte jusqu’à Carlos, un chef de gang local…
Hammer
retrouve Marta, son ex petite amie, qu’il n’avait pas vue depuis six ans,
celle-ci n’est pas très contente qu’il n’ait donné aucune nouvelle tout ce
temps…
Marta
a une fille, Rosalita, Hammer, réconcilié, comprend qu’il s’agit de sa fille !
Le
policier Hendricks arrête Hammer après une poursuite monstre qui met la ville
sens dessus dessous ; par une ruse de José, Hammer parvient à se faire
libérer…
C’est
alors que Marta et Rosalita sont kidnappées !
Mon
avis :
Fidèle
à son style burné et testostéroné qui fit sa marque de fabrique, Enzo Girolami
Castellari a mis tout son cœur et les coudées franches dans ce « Hammer »
qui contentera avant tout les fans d’action et de polars populaires, les plus
observateurs devront ne pas se soucier des défauts de script ou des
incohérences multiples avec des ficelles grosses comme des câbles et des
dialogues au ras des pâquerettes…
On
est là uniquement pour assister à un festival de « pif paf » et de bourrinages
et il faut bien le reconnaître, Daniel Greene a mis toute sa bonne volonté, il
a payé de sa personne effectuant lui-même ses cascades, pour un rendu
franchement très efficace…
Hyper
sexiste (Julia, l’appât, n’y va pas de main morte) et aux répliques ultra
directes (« crêve, sale fils de pute ! »), « Hammer »
est un polar qui ne fait pas dans la dentelle mais qui révèle une tonicité
totale dans sa réalisation (Castellari a une grande expérience du cinéma
populaire et des classiques au compteur –« Big racket » pour ne citer
que lui-), du coup le spectateur se laisse prendre au jeu et ma foi, on passe
un moment agréable !
Vers
la fin, il y a deux passages gore avec une scie circulaire notamment ; les
méchants sont tous punis et les bons triomphent, tout ceci est très manichéen
et c’est ce qu’on voulait…
Il
serait abusé de taxer Daniel Greene de « sous Jean Claude van Damme »,
« Hammer » se situant au même niveau que les métrages du belge
kickboxer et Greene combat bien dans des bagarres carrées au timing solide ;
la poursuite du début et celle sur les jet skis est efficace et l’ensemble est
plutôt convaincant, le rythme tourne à fond les bananes, la forme est plus
étoffée que le fond mais on en a pour son argent…
On
visionne « Hammer » pour assister à de la castagne, pas pour se
masturber le cerveau, dans ce cas : mission accomplie haut la main par un
Castellari en pleine forme !
Bizarrement
jamais édité en DVD, « Hammer » est donc un film assez rare qui n’est
sorti qu’en VHS chez René Château, si vous tombez dessus à une brocante, allez
y direct, c’est du bon spectacle, pas prétentieux pour deux sous et dirigé de
main de maitre par un des meilleurs artisans du bis italien : Enzo
Castellari
A
cette époque, ce genre de film fonctionnait bien et contentait les milieux
populaires comme les cinéphiles curieux aguerris aux nanars d’action, donc aucune
barrière n’est à mettre !
« Hammer »
est un bon polar reposant sur Daniel Greene et même si le bougre vient plutôt d’une
salle de muscu que de l’actor’s studio, ce n’est pas très grave !
Mineur
mais dépaysant…
Note :
6/10
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