LE
CHIEN DES BASKERVILLE
de Terence
Fisher
1959
Grande
Bretagne
avec
Peter Cushing, Christopher Lee, André Morell, Marla Landi, Miles Malleson
Fantastique
87
minutes
Produit
par la Hammer films
aka Hound of Baskervilles
Synopsis :
A la
fin du dix-huitième siècle, Sir Hugo de Baskerville, un notable particulièrement
éméché, tue sadiquement une jeune femme qui refusait ses avances ; il est
tué à son tour dans la lande et son corps est retrouvé ensanglanté, de là nait
une légende et une malédiction qui semble occulte, les villageois étant
terrorisés par ce mythe…
Plusieurs
décennies après, Sir Henry Baskerville, le petit neveu du défunt et héritier
des biens familiaux, arrive de l’étranger pour intégrer la demeure des
Baskerville…
Sherlock
Holmes, le célèbre détective et le docteur Watson ont été mandatés pour assurer
une protection discrète de Sir Henry Baskerville…
Alors
qu’Henry frôle la mort lorsqu’une tarentule manque de le piquer au cou, Holmes
comprend que la malédiction sur les héritiers Baskerville n’est pas fortuite,
il suppose même qu’elle soit réelle et téléguidée sciemment par un quelqu’un,
bien vivant !
Henry
Baskerville tombe amoureux d’une jeune femme qu’il a aperçue dans la lande, Cécile
Stapleton, très vite celle-ci cède à ses avances et l’embrasse fougueusement…
Holmes
enquête et retrouve la trace du lieu d’où venait la fameuse tarentule, par son
sens de l’habileté et des questionnements ciselés, il remonte à la source du
mal…
L’issue
de cette histoire aura lieu dans la lande et la révélation finale sera
incroyable !
Sherlock
Holmes, par sa perspicacité, trouvera une explication logique à toute cette « malédiction »
très bien rodée et, dans un bain de sang, il élucidera son enquête après avoir
risqué sa vie…
Mon
avis :
Considéré
à juste titre comme un des meilleurs films produits par la Hammer, « Le
chien des Baskerville » est également l’un des plus ambitieux de la firme
puisqu’ici pas de « Dracula » ou de « Frankenstein » comme
habituellement, mais une histoire de malédiction avec un Sherlock Holmes qui
enquête (magistral Peter Cushing) et surtout une explication rationnelle à tout
cela, qui distingue des précédents Hammer, malgré une trame horrifique
indéniable…
La
mise en scène de Fisher est en roue libre et s’appuie sur un début à fond la caisse
qui met directement le spectateur dans l’ambiance : le film sera lugubre,
ténébreux, presque gothique et les paysages étouffants de la lande
contribueront à provoquer l’effroi, mais « Le chien des Baskerville »
comporte aussi des scènes chocs (la tarentule, le marais avec les sables
mouvants, le final terrifiant), les acteurs sont parfaits (Christopher Lee
irradie par son physique olympien) et les seconds rôles donnent de la saveur au
film (la belle Marla Landi dégage un charme insoupçonné)…
Peut-
être académique dans sa réalisation, « Le chien des Baskerville » est
surtout un métrage hyper rigoureux, au scénario adapté d’une nouvelle de Conan
Doyle mais respectant totalement l’effet que voulait produire l’auteur, tout y
est méthodique, appliqué, des décors au jeu des acteurs et le spectateur n’aura
plus qu’à se laisser porter dans cette histoire, à priori insensée, qui
trouvera toute sa logique grâce au savoir- faire de Sherlock Holmes, fidèle à
sa perspicacité légendaire…
On a
ici un classique du film d’épouvante de la fin des années cinquante et le blu ray sorti récemment rend honneur à
l’œuvre avec une image nette et un travail de restauration fabuleux…
Pour
ceux qui ne connaissaient pas ou qui n’avaient pas eu l’occasion de le voir,
cette édition blu ray est miraculeuse…
Le
film, quant à lui, est exemplaire et se doit d’être visionné pour se faire une
idée de ce qu’était capable de produire la Hammer, même avant l’explosion des
années soixante/soixante-dix, « Le chien des Baskerville » est la
génèse de la Hammer, la clef de voûte et la marque de fabrique qui naissait
avec cette mythique maison de productions d’outre- Manche…
Immanquable !
Note : 10/10
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