LE
VILLAGE MAUDIT
de
Victor Vicas
1977
France
Episode
de la série des Brigades du Tigre
Avec
Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout,, François Maistre,
Claude Desailly
55
minutes
Synopsis :
Un
petit village d’Auvergne, au début du vingtième siècle…
Les
habitants sont terrorisés par un sorcier appelé Maudrus, qui vit dans la
montagne ; un jour, des hommes décident de le brûler sur un bûcher et
l’enlèvent…
Le
prêtre et l’instituteur du village empêchent le drame in extremis, mais les
habitants décident de partir, emmenant leurs affaires, les bêtes succombant à
une épidémie et l’eau ne coulant plus des pompes…
Dépêché
par Faivre, Terrasson débarque dans la petite bourgade et mène l’enquête…
Il
est logé chez la femme de l’instituteur, dont on a perdu la trace…
Irène
de Castro, une notable, aide Terrasson dans ses démarches…
Une
nuit, les cloches de l’église se mettent à sonner toutes seules…
Alors
qu’il souhaite retrouver la trace de Maudrus, Terrasson est enlevé et frappé
par deux hommes !
Mon
avis :
Avec
« Le vampire des Karpates » et « Les fantômes de Noël »,
« Le village maudit » fait partie des épisodes des Brigades qui
lorgnent vers le fantastique, autant dire que l’on se régale avec cette
histoire d’exorcisme, de malédiction et de gri gris, l’histoire nous tient en
haleine et certains passages sont clairement flippants (les cloches de l’église,
moment terrifiant !), l’atmosphère de mystère est prégnante tout le long
de cet épisode, et la musique y joue un rôle prépondérant, rappelant celle des
productions fantastiques gothiques italiennes des années soixante…
Ici
le personnage principal c’est Terrasson et la bonhommie du solide Pierre
Maguelon sert de levier à l’histoire, son charisme inoxydable jouant en sa
faveur et le rendant tout à fait crédible…
L’ignoble
De Castro a élaboré un plan parfaitement huilé et l’explication finale est un
modèle de machiavélisme et d’inventivité vicieuse ; la phrase « Si tu
avais eu autant d’appétit que nous, on serait là, à leurs places » est
parfaitement bien vue et colle à l’issue de cette intrigue, pour le moins
bluffante et surprenante…
Je
ne vois pas ce qu’il y a à redire sur cet épisode, tout y est d’une netteté
scénaristique impeccable et fidèle à la rigueur de la série, il y a de
l’action, des scènes de savate (la bagarre avec Valentin) et les personnages
sont tous très attachants (Claude Desailly, scénariste de la série, s’est fait
plaisir et s’est lâché en interprétant Maudrus)…
Bref,
encore une fois c’est que du bonheur et cela démontre bien l’efficacité des
vieilles séries, qui prenaient le temps de s’appliquer et qui respectaient le
téléspectateur sans produire d’histoires stériles ou débiles, comme souvent de
nos jours…
Note :
10/10
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