L’EMPREINTE
DE DRACULA
de Carlos
Aured
1973
Espagne
avec
Paul Naschy, Maritza Olivares, Fabiola Falcon, Mariano Vidal Molina, José
Manuel Martin, Inès Morales
Film
fantastique
84
minutes
aka Curse of the devil
aka El retorno de Walpurgis
DVD
édité chez Seven Sept
Synopsis :
A la
période de l’inquisition, au seizième siécle, un village d’Espagne…
Irenius
Daninsky, sous le règne de Vladislanoest, est un châtelain qui est la cible de
femmes possédées lors d’un rituel satanique ; ces dernières invoquent une
malédiction pour qu’à chaque pleine lune, Daninsky se transforme en un
gigantesque loup et tue des bohémiennes qu’il rencontrera lors de ses échappées
nocturnes…
Quatre
siècles plus tard, son descendant, le comte Waldemar Daninsky, n’échappe pas à
la prophétie et on pense qu’il vit seul, mais une gitane, Ilona, sera sa
première victime, lors de la nuit de Walpurgis, Daninsky est un affreux
loup-garou d’une force colossale et des villageois le suivent à la trace,
voulant le mettre hors d’état de nuire !
Maria
Wilowa et Kinga Wilowa, sa soeur, arrivent dans la contrée où vit Daninsky avec
Laszlo Wilowa, leur père ; les deux jeunes femmes sont superbes et
extrêmement sensuelles ; Maria tombe sous le charme de Waldemar et ils
font l’amour, ce qui rend jalouse Kinga…
Mais
Daninsky ne peut lutter contre la malédiction qui lui est transmise depuis des
siècles, l’amour devient quasi impossible lors des nuits de pleine lune et il
force Maria à le quitter et à rentrer chez elle avant sa transformation
imminente, celle-ci échappe de peu à la mort !
Comment
Waldemar Daninsky pourra t-il lutter contre sa pathologie ?
Parviendra
t-il à épargner ceux et celles qu’il aime ou l’issue ultime pour lui sera-t-il la
mort ?
Mon
avis :
Alors
que le précédent opus datant de 1971 « La furie des vampires » fut un
énorme succès, on mit en chantier deux ans plus tard ce « Empreinte de
Dracula », la notoriété grandissante de Paul Naschy aidant pour obtenir un
budget confortable et… ça se voit ! Le film est très riche, que ce soit au
niveau des décors, de l’interprétation ou de la qualité technique des plans ;
il n’est nullement question de vampires ou de Dracula mais plutôt d’un aspect
satanique par le biais de messes noires qui entrainent la malédiction sur un
homme (Waldemar Daninsky) et ce, à travers les siècles et par sa descendance…
Ancien
champion de culturisme, Paul Naschy se révèle également excellent acteur et les
scènes gore sont nombreuses, disséminées tout le long du film ; certes les
trucages ne sont pas toujours heureux mais cela suffit à terroriser le
spectateur et les scènes de transformations en loup-garou sont efficaces avec
superpositions de plans image par image entrainant un superbe rendu, au charme
fou (on n’est pas encore dans les SFX du « Loup-garou de Londres »
mais cela n’est pas très grave !)…
Les
deux demoiselles sont d’une beauté surréelle et on a la chance d’avoir la
version européenne qui comporte moult séquences de nudité, donc les érotomanes
vont se régaler !
Les
décors naturels sont magnifiques et rappellent ceux des films de la Hammer,
mais le film de Carlos Aured, même s’il n’arrive pas au même niveau que ceux de
la firme d’outre-Manche, est bourré de charme et se révèle particulièrement
attractif…
Autant
dire que les cinéphiles fanatiques d’histoires tordues sur fond de satanisme y
trouveront largement leur compte avec « L’empreinte de Dracula » et
ceux qui ne connaissent pas bien l’illustre Paul Naschy, et bien, avec ce film
c’est l’occasion pour admirer l’acteur…
« L’empreinte
de Dracula » est donc une grande réussite du film fantastique ibérique et
n’a pas du tout été bâclé mais au contraire, un soin tout particulier et une
application évidente ont été déployés dans la réalisation…
L’histoire
est même assez complexe et Carlos Aured refuse les idées schématiques pour son
scénario, ainsi il y a une multiplicité de personnages et de situations, et un
rythme très tonique (la caméra suit les acteurs en même temps qu’ils se
déplacent, technique très moderne et assez rare pour l’époque, surtout dans un
film de ce genre !)…
Dans
l’ensemble on passe donc un très bon moment et le DVD sorti chez Seven sept est
de bonne qualité avec un plein écran et une version française au doublage plus
que correct…
Trouvable
assez facilement, « L’empreinte de Dracula » est l’exemple typique de
ce qui se faisait de mieux dans le cinéma fantastique espagnol des années soixante-dix,
sans égaler ses cousins britanniques de la Hammer, la saga « Waldemar
Daninsky » reste tout à fait digne du plus grand intérêt et peut se
tailler une place de choix dans le bestiaire des films de loups-garou, au même
titre que « La nuit du loup-garou » de Terence Fisher ; je m’attendais
à un nanar et bien pas du tout !
Note :
8/10
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