lundi 27 avril 2020

La vierge de Nuremberg d'Antonio Margheriti, 1963


LA VIERGE DE NUREMBERG
d’Antonio Margheriti
1963
Italie
avec Rossana Podesta, Georges  Rivière, Christopher Lee, Jim Dolen, Lucile Saint-Simon
Film fantastique gothique
83 minutes
DVD édité dans la collection Mad Movies
Musique de Riz Ortolani
aka La vergine di Norimberga
Synopsis :
Une ville d’Allemagne au début des années soixante…
Max Hunter est un riche châtelain qui est souvent en déplacements, il vient d’emménager dans une demeure à la périphérie de la ville et sa femme, Mary, s’installe dans le château, il y a une gouvernante et le domestique Erich, un homme serviable mais effrayant car il a une balafre sur le visage…
Un soir, Mary se couche dans le lit à baldaquins de sa chambre ; elle est réveillée en plein milieu de la nuit et se rend compte que son mari a disparu du lit conjugal ; Mary entend des cris de femmes, elle devient terrorisée et décide de sortir de sa chambre…
Elle descend des escaliers et ouvre la trappe d’un passage secret, Mary remarque d’étranges instruments, il semblerait que ce passage secret donne sur une chambre des tortures, comme sous l’Inquisition ; Mary voit alors une « vierge de fer », un sarcophage à taille humaine d’où coule du sang, elle parvient à ouvrir le sarcophage et découvre un corps avec les yeux blessés !
Le lendemain, Mary fait part de sa découverte à son mari mais ce dernier pense que Mary a des délires et qu’elle est psychotique !
Max fait venir un médecin qui prescrit un calmant à Mary, celle-ci dort profondément jusqu’au soir…
Lorsqu’elle se réveille, elle s’aperçoit une nouvelle fois que Max a quitté le château !
Sortant du château, Mary se promène dans l’enceinte du jardin, elle tombe sur un homme étrange qui semble être un policier !
Plus tard, d’horribles meurtres ont lieu, le plus souvent sur des femmes…
A l’aide d’une servante en qui elle a confiance, Mary lui indique l’endroit du caveau des tortures, les deux jeunes femmes s’y rendent…
Il y a une corrélation entre les meurtres et la chambre des tortures, un lourd secret familial en est la cause !
De retour au château, Max est enfermé par un homme malveillant dans un endroit du caveau, puis Max est sur le point d’être noyé !
Quant à Mary, elle est séquestrée, aucune porte de sortie ne peut s’ouvrir, comme si quelqu’un avait bloqué les accès vers l’extérieur !
C’est la panique et la révélation sur l’identité du monstre tueur va se dévoiler, la police arrivant in extremis !
Mon avis :
« La vierge de Nuremberg » est un vrai régal et Antonio Margheriti s’y connaît dans le genre, c’est un spécialiste du film gothique, il a réalisé des bombes du même style comme « Les fantômes de Hurlevent », « Danse macabre » ou « La sorcière sanglante », ici il applique avec un grand sens de la méthode le gimmick des instruments de tortures de l’Inquisition mais développe avec une grande rigueur une histoire très originale ; le film se passe de nos jours dans les années soixante et il est question d’un homme qui fut torturé lors d’expérimentations nazies pendant la seconde guerre mondiale…
Margheriti mixe tous ces éléments pour notre plus grand bonheur mais n’oublie pas de diriger ses acteurs et de doter son film d’une grande ambiance grâce à des décors soignés et un rythme extatique, le résultat final fonctionne parfaitement jusqu’à l’épilogue surprenant !
Christopher Lee joue un rôle à contre- emploi, il n’est pas vampire mais un valet balafré et l’acteur a toujours autant de charisme ; quant à la belle Rossana Podesta, elle dote le film d’une grande capacité érotique lorsqu’elle se balade en nuisette avec ses chandelles à la main, on est clairement dans les codes absolus du gothique italien avec « La vierge de Nuremberg » et la mise en scène est particulièrement efficace !
Très réussi, « La vierge de Nuremberg » évite les lumières trop criardes et on voit bien que Margheriti ne cherche pas à être un Mario Bava bis, mais c’est tout à son honneur et finalement, même si la technique du film est nickel, cela ne gêne pas trop le spectateur, Margheriti garde son style et même si c’est en deça de Bava, le film est honnête st se suit avec appréciation, il faudrait vraiment être fine bouche pour ne pas adhérer à « La vierge de Nuremberg », le genre est si rare que chaque film gothique italien doit s’appréhender comme du pain béni pour tout cinéphile !
Le DVD édité par Mad Movies est tout à fait correct et bénéficie d’une image plein cadre et nette, ajoutez la belle musique de Riz Ortolani et un monstre croquignolet qui ressemble un peu au docteur Freudstein de « La maison près du cimetière » de Fulci, des scènes à suspense (Georges Rivière qui lutte pour éviter la noyade) et des passages nocturnes de toute beauté et vous obtenez un des meilleurs films du genre…
« La vierge de Nuremberg » se voit et se revoit avec toujours le même plaisir et on aurait tort de s’en priver, c’est un exemple de ce qui se faisait de mieux dans le gothique italien, donc foncez !
Note : 8.5/10









Les secrets de la mer rouge de Pierre Lary et Claude Guillemot, 1975


LES SECRETS DE LA MER ROUGE
de Pierre Lary et Claude Guillemot
1975
France/Iran
avec Pierre Massimi, Alex Lacaste, Miloud Khelib, Mustapha Chadli, Mostefa Stili, Hans Wrypachtiger, Jean-Claude Baillard, Christine Kruger
Aventures/évasion
Série de 13 épisodes de 25 minutes (2ème saison)
325 minutes
DVD édité chez Koba films
Synopsis :
1915, sur le continent nord- africain…
Un aventurier homme d’affaires, Henry de Monfreid, sollicite les autorités pour obtenir une aide afin d’organiser une pêche en pleine mer Rouge pour ramener des perles d’huitres, pour se faire, Monfreid a besoin de recruter des plongeurs parmi les autochtones…
Avec l’accord des autorités et du ministère, Henry de Monfreid se rend sur place et fait la connaissance d’autres aventuriers mais ces derniers lui mettent des bâtons dans les roues, pensant que Monfreid leur volera leur trafic et leurs commerces…
Un dangereux contrebandier kidnappe Henry de Monfreid mais ce dernier parvient à s’échapper en ayant gardé un revolver caché sous son voile, les embûches sont nombreuses tout comme les flibustiers qui volent les embarcations de Monfreid par la force, n’hésitant pas à tuer les membres de l’équipage…
Et pourtant, Henry de Monfreid parvient à rendre lucratif son exploitation des perles d’huitres grâce à l’opiniâtreté des plongeurs recrutés, Henry de Monfreid se retrouve avec une fortune qui fait beaucoup d’envieux !
Le Cheikh chef de toute la région reçoit Henry, il lui présente sa fille, Amina, qu’il souhaite faire marier à un autre cheikh, âgé et repoussant…
Amina est amoureuse d’un jeune homme, Kassim, et elle est malheureuse du choix de son père !
Henry de Monfreid est sensible à la détresse d’Amina, d’autant que le vieux cheikh veut faire condamner à mort Kassim, soit- disant pour un vol de perles, alors que Kassim n’y est pour rien !
Kassim est considéré comme mort et Amina est inconsolable…
Finalement, Henry de Monfreid sauvera Kassim in extremis en prouvant que ce n’est pas lui qui a volé les perles mais un autre brigand qu’il parvient à arrêter…
Une autre aventure attend Henry de Monfreid, il sympathise avec Schumacher, un marchand adepte de la contrebasse qui vit avec sa fille, Armgat, une très jolie femme…
Une idylle nait entre la fille de Schumacher et Henry…
Lorsque Schumacher est baillonné par des trafiquants et qu’Armgat est menacée, Henry de Monfreid parviendra à les sauver et à mettre hors d’état de nuire les trafiquants…
La série se clôt par le mariage de Henry et Armgat, tout est bien qui finit bien !
Mon avis :
Seconde partie de la série qui avait débuté en 1968, « Les secrets de la mer rouge » de 1975 est une série qui fit les beaux jours de la télévision française, à la fois mêlant aventures, évasion et exotisme, cette succession de 13 épisodes de 25 minutes chacun est un vrai régal et l’équipe s’est réellement rendue au Maghreb, il n’y a pas de décors studios mais les paysages sur place, ce qui augmente la crédibilité et le côté authentique de la série…
Pierre Massimi est excellent et a un véritable charisme dans le rôle de Henry de Monfreid, c’est un acteur athlétique et il endosse impeccablement son personnage ; dès les premiers épisodes, le spectateur est captivé et on ne peut plus décrocher (je me suis dévoré les 13 épisodes en deux jours, « Les secrets de la mer rouge », ça défile et se suit très facilement, on ne s’ennuie pas !)…
Chaque plan est relativement court et on a même droit à des séquences sous-marines de toute beauté, les rebondissements sont nombreux ainsi que les pièges tendus à Monfreid car ce qu’il possède est très convoité, les intérieurs faits de mosaïque sont très beaux et l’architecture rend crédible l’intrigue, on est vraiment sur place, chaque coin ou recoin des décors sonne juste…
Puis, dans les cinq derniers épisodes, la série prend un tournant tout à fait différent, plus question du tout de pêche, exit les perles d’huitres et les contrebandiers maritimes, Henry de Monfreid rencontre l’amour en la présence de la fille de Schumacher, mais cela ne néglige en rien l’action puisque Henry de Monfreid devra délivrer la belle et mettre hors d’état de nuire ses agresseurs…
« Les secrets de la mer rouge » est l’exemple typique de la série qui fascinait les téléspectateurs dans les années 70, aucune violence, une histoire d’aventures humaines simple et très intéressante et un respect pour les autochtones figurants qui donnèrent leur contribution lors du tournage, c’est une série comme on n’en fait plus et qui mérite l’attention de tous les cinéphiles…
Koba films vidéo a sorti un double DVD qui ravira aussi bien le grand public que les puristes les plus exigeants, « Les secrets de la mer rouge » est une série très sympathique et une fois qu’on est embarqués on ne peut plus décrocher !
C’est l’occasion inespérée pour réhabiliter cette série oubliée de tous en 2020 et on peut dire que 45 ans plus tard, grâce à un rythme alerte et un pouvoir de fascination intact, « Les secrets de la mer rouge » a conservé tout son charme…
Embarquez avec Henry de Monfreid pour ce beau voyage, vous serez éblouis !
Note : 8/10











lundi 20 avril 2020

Marche à l'ombre de Michel Blanc, 1984


MARCHE A L’OMBRE
de Michel Blanc
1984
France
avec Gérard Lanvin, Michel Blanc, Sophie Duez, François Berléand, Dominique Besnéhard, Katrine Boorman
Comédie de mœurs
85 minutes
Musique de Téléphone, Renaud, Xalam
Produit par Christian Fechner
César du meilleur premier film
Box-office en France : 6 100 000 entrées
Synopsis :
François, un routard doué en musique (notamment à la guitare et au saxophone) débarque avec Denis, un de ses amis, hypocondriaque et sous traitement qui n’arrête pas de se plaindre ; François doit retrouver un de ses contacts à Paris qui doit lui trouver un travail et le loger temporairement ; arrivés sur place, François et Denis se font rembarrer et apprennent que le contact de François a quitté la France !
Très vite, ça devient la galère totale, François et Denis se retrouvent sans domicile fixe et avec très peu d’argent en poche ; ils choisissent de faire la « manche » devant un cinéma ou dans le métro ; François rencontre une jeune femme,  Mathilde, danseuse professionnelle, elle se lie de sympathie avec lui…
François et Denis sont virés de l’hôtel où ils dormaient, n’ayant plus un sou en poche pour payer la chambre ; un homme d’origine africaine accepte de les emmener dans le squatt où il vit et sympathise avec François, lui promettant de le recommander à un groupe de musiciens qui joue dans la squatt…
Denis sort avec une jeune femme du squatt mais se sent mal après avoir fumé du cannabis ; pendant ce temps, François revoit plusieurs fois Mathilde, un amour passionné nait, malgré les difficultés car François joue franc jeu avec Mathilde et lui explique qu’elle va gâcher sa carrière si elle reste avec lui…
C’est alors que Denis se fait agresser alors qu’il jouait de la guitare dans le métro, ses agresseurs cassent la guitare, qui appartenait à François !
Plus tard, le squatt est évacué par les forces de l’ordre et François et Denis sont contraints d’écouler les marchandises d’un receleur…
François se rend au club de danse de Mathilde mais on lui dit qu’elle est partie à Roissy prendre l’avion ; François fonce à l’aéroport et finalement… il retrouve Mathilde qui n’a pas pu partir !
De manière fortuite, François retrouve les agresseurs de Denis et comprend que c’est eux qui ont cassé sa guitare, une bagarre a lieu et Denis simule un coup de poignard fatal, faisant fuir les loubards…
Mon avis :
Premier film réalisé par Michel Blanc et qui lui valut un césar du meilleur premier film, « Marche à l’ombre » est une comédie réjouissante qui évite le misérabilisme mais qui traite d’un sujet grave, toujours malheureusement d’actualité, les sans domicile fixe et la galère pour s’en sortir, mais ici, Michel Blanc nous fait mourir de rire car les répliques sont incroyables, c’est un vrai festival et ce personnage de Denis, hypocondriaque et dans la loose totale s’avère extrêmement touchant…
Gérard Lanvin est parfait dans son rôle de protecteur et sa prestance colle bien au rôle de François, son tandem avec Michel Blanc est sans doute un des meilleurs pour une comédie, le duo fonctionne plein pot pour le plus grand bonheur du spectateur…
Le personnage joué par la très sensuelle Sophie Duez est lui aussi très touchant et son histoire d’amour avec Lanvin tient bien la route et est réaliste ; mais l’atout majeur de « Marche à l’ombre » et ce qui fait sa réussite, on dira ce qu’on voudra, c’est quand même Michel Blanc et ses plans de loose, on est explosés de rire dès le début du film et ça n’arrête pas, je ne sais pas où il est allé chercher tous ses dialogues et ces mises en situation mais ça fait mouche, encore plus que Jean Claude Dusse dans « Les bronzés font du ski », il passe vraiment pour un abruti mais on sait que c’est voulu, en tout cas Michel Blanc a vraiment fait très fort sur ce coup- là !
Les répliques se font du tac au tac et c’est un florilège de passages cultes avec parfois des scènes dramatiques (l’évacuation du squat) mais toujours avec un élément comique derrière pour désamorcer la gravité de la situation, dans le genre comédie émouvante, on a rarement fait mieux que « Marche à l’ombre » et chaque visionnage est un pur bonheur, même si on connaît le film par cœur !
Michel Blanc avec son allure chétive et sa bouille est irrésistible, dès qu’il déclenche une réplique ça y est on est explosés de rire !
« Marche à l’ombre » est un authentique chef d’œuvre de la comédie française des années quatre- vingt et on ne peut qu’adhérer à ce film, très bien mis en scène et au timing parfait…
La musique qui irradie les scènes est nickel, notamment celle des musiciens africains, le film n’a pas pris une ride malgré ses trente –six années au compteur et la misère montrée n’a malheureusement fait que s’amplifier en France…
En tout cas « Marche à l’ombre » est une totale réussite et Michel Blanc a pondu un coup de maitre sur un sujet qui aurait pu être hyper casse-gueule, on ne peut que lui tirer notre chapeau !
Note : 10/10











Rocky 4 de Sylvester Stallone, 1985


ROCKY 4
de Sylvester Stallone
1985
Etats-Unis
avec Sylvester Stallone, Carl Weathers, Burt Young, Talia Shire, Dolph Lundgren, Brigitte Nielsen
91 minutes
Film sportif
Chanson “Living in America” par James Brown
Budget : 28 000 000 dollars
Recettes mondiales au box-office : 300 473 716 dollars
Synopsis :
Après ses multiples combats et victoires sur le ring, Rocky Balboa vit dans une somptueuse villa et roule en Lamborghini, son fils est jeune et est heureux, alors qu’Adrian, sa femme, prodigue à Rocky de sages conseils ; Ivan Drago, un colossal boxeur venu de Russie, souhaite effectuer un combat d’exhibition avec Apollo Creed, le meilleur ami de Rocky…
Apollo Creed arrive en bout de course au niveau de sa carrière mais n’a pas du tout peur d’affronter Ivan Drago, il est particulièrement sûr de lui et humilie Drago lors d’une conférence de presse, pensant n’en faire qu’une bouchée !
Rocky et Adrian Balboa ont des appréhensions et déconseillent à Apollo Creed de combattre mais ce dernier n’a que faire de leurs dires…
Le combat, effectué en grandes pompes, a lieu et Ivan Drago massacre Creed, qui décède d’un arrêt cardiaque !
Rocky décide de faire sa revanche/vengeance et propose à Ivan Drago un combat en Russie ; il part sur place et s’entraine d’arrache pieds, courant dans la neige et soulevant des troncs d’arbres !
Ludmila Drago, la femme de Drago, a confiance en son mari, lui aussi surentrainé et les deux hommes se préparent à un choc fulgurant pour le combat !
Adrian Balboa craque et part retrouver son mari pour l’encourager…
Paulie, le fidèle entraineur de Rocky, est également présent mais tout le monde a la trouille et se méfie de Drago qui s’avère une vraie brute et dont le gabarit est bien plus costaud que celui de Rocky !
Le soir de Noël a lieu le combat, Rocky joue très gros et, malgré un entrainement sans failles, n’est sûr de rien, il veut venger coûte que coûte la mort d’Apollo Creed…
Le premier round commence et ce ne sera pas une partie de plaisir !
Mon avis :
Pffffooouuuuaaa !!!!!!!
« Rocky 4 » est sans doute le film le plus spectaculaire de toute la saga et de très loin !
Sylvester Stallone a eu la super idée d’intégrer le personnage d’Ivan Drago par rapport à Apollo Creed et Rocky Balboa et Dolph Lundgren est mille fois plus charismatique que ses autres adversaires réunis, c’est un Slayer (un massacreur) et les combats sont des passages de fous !
Apollo Creed (excellent Carl Weathers) qui parade et fait le fier, se croyant invincible et imbattable et qui va se faire rétamer jusqu’à perdre la vie sur le ring, on ne pouvait trouver élément plus dramatique pour ce film, qui rebooste complètement la saga des « Rocky » !
Les passages sont dantesques avec James Brown en maitre de cérémonie, on est électrisés, les poils dressés lors du prélude avant le combat Apollo Creed/Ivan Drago, c’est l’Amérique dans toute sa splendeur qui est incarnée par Apollo Creed et la guerre froide USA Reaganienne/Union soviétique n’est pas loin, « Rocky 4 » est exactement dans cette lignée patriotique !
Et après, l’entrainement de Stallone en Russie est vraiment synonyme de la douleur, il va en baver des ronds de chapeau mais veut absolument rendre honneur à Apollo Creed et le « venger », rarement Stallone n’a eu autant de souffrances pour un film que dans « Rocky 4 » et c’est tout à son honneur !
Certains ont vu dans « Rocky 4 » un nanar, ce n’est pas du tout ça mais bien la sincérité immense de Sylvester Stallone qui est présente, alors bien sûr tous les intellos ont voulu le casser mais ce n’est vraiment pas sympa, il faut s’attacher au personnage et aux antagonismes du film avant d’y voir un aspect ridicule ou se moquer, ce qui est vraiment très con et dommageable ; « Rocky 4 » est un excellent opus de cette saga prolifique, il faut voir le travail déployé, les moyens colossaux mis sur la table pour le film au lieu de vouloir le casser à tout prix !
Dolph Lundgren entre dans la légende avec « Rocky 4 » et Stallone, qu’on le veuille ou non, signe ici un de ses meilleurs films, il ravira les amateurs de sensations fortes et de combats de boxe, ces derniers s’avérant très crédibles et authentiques…
Dans le genre mastodonte blockbuster, « Rocky 4 » a explosé le box-office fin 1985 début 1986 et franchement une fois qu’on l’a vu, on ne peut oublier ce film !
Un modèle de film sur le dépassement de soi, épique, héroïque et insensé, « Rocky 4 » est littéralement une pure tuerie !!!!!!!!!
Note : 10/10
Dédicacé à Métin Pacino et à Saïd Hadji









jeudi 16 avril 2020

Blade runner de Ridley Scott, 1982


BLADE RUNNER
de Ridley Scott
1982
Etats-Unis
avec Harrison Ford, Sean Young, Daryl Hannah, Rutger Hauer, Edward James Olmos
Film de science-fiction
117 minutes
Version finale cut
d’après Philip K.Dick
Musique de Vangelis
Budget : 28 000 000 dollars
Synopsis :
Los Angeles, en novembre 2019…
La faune a disparu de la surface terrestre et les villes sont insalubres, le gouvernement a encouragé la population à se rendre sur d’autres planètes du système solaire…
Des humanoïdes appelés « réplicants » ont tué des hommes et des femmes lors de l’atterrissage d’un vaisseau spatial…
L’organisme qui gère la coordination avec les réplicants s’appelle la Tyrell Corporation, elle contrôle les réactions de supposés réplicants pour évaluer si ceux-ci sont dangereux et s’il faut les éliminer…
Rick Deckard est un flic qui avait mis son activité en retrait, il est de nouveau appelé par la Tyrell corporation pour faire un « ménage » parmi les réplicants et pour sécuriser la ville…
Deckard tombe amoureux de Rachel, qui est en fait une réplicante à qui la Tyrell Corporation a greffé des sensations humaines…
Roy Batty, un très dangereux réplicant, est pourchassé par Deckard, après que celui-ci ait tué Pris, une femme réplicante lors d’une poursuite dans la ville…
Deckard se retrouve nez à nez avec Batty et semble tomber d’un immeuble…
Roy Batty est doté d’émotions et Deckard parvient à s’extraire du haut de l’immeuble…
La Tyrell Corporation est dépassée par les événements et Deckard, après avoir analysé une photo sur un scan numérique va de découvertes en découvertes…
Il ne sera pas au bout de ses surprises !
Mon avis :
Il y a des films qu’on voit et qu’on revoit avec plaisir et il y a des films qui procurent autre chose que la simple vision de celui-ci ; « Blade runner » fait partie de cette rare frange de films que l’on visionne et qui procure autre chose : L’EXTASE.
L’histoire est relativement simple mais la mise en images de Ridley Scott atteint ici des sommets, on suit un film lancinant, magnifique et carrément extatique…
On peut dire que Ridley Scott n’aura jamais fait mieux dans sa filmographie que « Blade runner », c’est l’un des cinq plus grands films de science-fiction de tous les temps, le déroulé visuel et la rigueur scénaristique sont exemplaires et les deux heures de bobines nous font assister à un rêve éveillé total, de l’EXTASE PURE…
Harrison Ford a été recommandé par Steven Spielberg en personne à Ridley Scott pour le rôle de Deckard, l’acteur signe ici un de ses meilleurs rôles ; l’atmosphère poisseuse et pluvieuse du film donne un côté immersif instantané au spectateur et la musique sublime de Vangelis amplifie à maxima l’ambiance !
« Blade runner » a été boudé par la critique à sa sortie et fut un échec commercial aux Etats-Unis, mais après, petit à petit, le film fut rehaussé et réhabilité pour accéder au rang de film culte…
Il y eut beaucoup de versions différentes avec des montages changés qui supprimèrent des plans ou des fins différentes, au final, « Blade runner » ne perdit rien de son impact !
C’est une claque complète et on ne peut qu’être sidéré par l’inventivité des décors, des choix esthétiques, on est pris pendant deux heures dans une intrigue insensée et fascinante, ce qui est très rare pour un film de ce niveau, « Blade runner » fait l’effet d’un MIRACLE de cinéma, un film comme on nous en offre une fois tous les vingt ans !
Il suffit d’enclencher son blu ray dans le lecteur, de se caler sur son canapé et d’assister au spectacle et c’est l’EXTASE totale, j’ai employé ce mot plusieurs fois mais c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit à la fin du visionnage…
On sort différent, heureux, ébloui après ce film, Ridley Scott signe sans nul doute avec « Blade runner » son plus grand film, c’est l’apothéose…
Quasiment quatre décades plus tard, « Blade runner » n’a pas pris une ride et le film, à travers le temps, a fait couler beaucoup d’encre ; il reste le meilleur exemple de l’intelligence dans un film de science-fiction et aussi une prise de risques énorme pour Ridley Scott, mais qui s’est avérée payante !
« Blade runner » est cité souvent comme le film préféré de nombre de cinéphiles, c’est un chef d’œuvre magistral qu’il faut avoir vu impérativement et le revoir à intervalles réguliers procure un effet bénéfique…
Un film sensationnel à tous les niveaux qui marquera de son empreinte le cinéma de science-fiction et le cinéma tout court…
Note : 10/10












La folie des grandeurs de Gérard Oury, 1971


LA FOLIE DES GRANDEURS
de Gérard Oury
1971
France/Italie/Espagne/Allemagne
avec Louis de Funès, Yves Montand, Alice Sapritch, Karin Schubert, Gabriele Tinti, Venantino Venantini, Paul Préboist
Comédie d’aventures/film historique
110 minutes
Musique de Michel Polnareff
Budget : 20 000 000 francs
Synopsis :
Espagne au dix- septième siècle…
Don Salluste est un ministre du Roi, il est missionné pour collecter les impôts auprès de la population mais sa cupidité et sa vénalité font qu’il se met les trois quarts des biens collectés dans la poche ; la reine Marie Anne de Neubourg le déteste et commence à comprendre son manège, Don Salluste est révoqué de ses fonctions !
Blaze, le valet de Don Salluste, est amoureux fou de la reine et Don Salluste s’en rend compte…
Lorsque des officiers mandatés par la reine viennent saisir manu militari tous les biens de Don Salluste, c’en est trop !
Don Salluste élabore un stratagème et parvient à convaincre Blaze de se faire passer pour Don César, le futur fiancé de la reine ; lors d’une cérémonie, il fait se déguiser Blaze et rend crédible le fait que Blaze sauve la reine d’un attentat à la bombe !
Le vrai Don César est quant à lui neutralisé et se retrouve aux Barbaresques, un bagne en plein désert…
Lorsque le plan final de Don Salluste semble aboutir, il drogue la reine et souhaite placer Blaze à ses côtés !
Hélas, rien ne va se passer comme prévu puisque Dona Juana, une notable très laide, se glisse dans la chambre de Blaze, pensant que celui-ci était son prétendant, elle effectue même un effeuillage !
Finalement, Don Salluste est puni de sa poltronnerie et avec Blaze et Don César, les trois hommes finissent au bagne des Barbaresques !
Blaze n’y perd pas au change et Dona Juana ira même jusqu’à le retrouver au bagne, transie d’amour pour lui !
Mon avis :
Adaptation très libre et délirante du roman « Ruy Blas » de Victor Hugo, « La folie des grandeurs » est un film fort réjouissant et une nouvelle fois l’occasion pour assister à un festival de pitreries de la part de Louis de Funès !
Epaulé par Yves Montand et de plein de seconds rôles cocasses, Louis de Funès a mis le paquet dans les grimaces et les baragouinages, on ne peut qu’être sensible à son comique et il est en très grande forme !
On retrouve les acteurs italiens Gabriele Tinti et Venantino Venantini et la belle Karin Schubert, qui eut un destin tragique peu après le film, sombrant dans la pornographie, la dépression et les tentatives de suicide, on ne penserait jamais à ça quand on la voit dans le film !
Certaines séquences sont inoubliables comme la « toilette » de De Funès, l’introduction avec le carrosse percé qui laisse échapper les bibelots en or, le strip tease d’Alice Sapritch ou les scènes de bagne aux « Barbaresques », la mise en scène de Gérard Oury est enjouée et très réjouissante et les une heure cinquante au comptage passent comme une lettre à la Poste grâce, surtout, à De Funès, survolté et déchaîné…
Il y a le côté historique et le fait de placer l’action en Espagne au dix-septième siècle mais le tout passe super bien et le spectateur se régale, diffusé et multi-rediffusé à la télévision, « La folie des grandeurs » assure toujours un succès garanti, c’est du spectacle tous publics et gentil qui contentera tout le monde, même les cinéphiles aguerris…
Michel Polnareff a été chargé de la musique et s’est inspiré des thèmes d’Ennio Morricone en les détournant, le résultat est excellent et fonctionne au-delà de toutes les espérances…
Moins grand succès que les films précédents de Gérard Oury « Le corniaud » et « La grande vadrouille », « La folie des grandeurs » reste tout de même très honnête et on prend un réel plaisir en le visionnant…
Véritable anti-dépresseur et film anti-sinstrose, « La folie des grandeurs » est un film bon enfant, comme savaient produire et réaliser les cinéastes populaires en France dans les années soixante-dix…
Du beau boulot au succès amplement mérité et qui fait partie du patrimoine de la comédie française, la meilleure époque sans aucun doute, c’était celle-ci !
Note : 9/10













vendredi 10 avril 2020

3 days to kill de Mc G, 2014


3 DAYS TO KILL
de Mc G (Joseph Mac Ginty Nichol)
2014
France/Etats-Unis
avec Kevin Costner, Amber Heard, Connie Nielsen, Haillee Steinfled, Tomas Lemarquis
Film policier/action
117 minutes
Produit par Europacorp
Budget : 28 000 000 dollars
Recettes mondiales au box-office : 53 260 230 dollars
Synopsis :
Belgrade, Serbie et Paris, début des années deux mille dix…
Une importante opération anti -terroriste pour coincer un trafiquant d’armes échoue après l’explosion de l’hôtel où se trouvait le trafiquant ; Ethan Renner, un agent secret américain dépêché sur place a juste le temps de poursuivre un des gangsters appelé l’Albinos, il le blesse en lui tirant une balle dans la jambe ; Ethan Renner apprend de Vivi Delay, la femme qui coordonne la mission, qu’il n’a plus que quelques mois à vivre, Renner est atteint d’un cancer incurable ; Renner, qui cachait ses activités d’agent secret auprès de sa famille (sa fille Zooey et sa femme Christine) décide de rentrer à Paris ; il découvre que son ancien appartement est squatté par une famille dont l’une des filles est enceinte !
C’est alors que Vivi Delay retrouve la trace de  l’albinos dans un quartier de Paris…
Vivi a reçu une fiole qui contient un liquide pouvant prolonger la vie d’Ethan, elle lui inocule la substance, elle fait du bien à Ethan mais lui provoque de nombreuses hallucinations visuelles…
Zooey, la fille d’Ethan, passe une crise d’adolescence pas facile à gérer, Ethan veut se racheter après son absence de père pendant de nombreuses années ; Christine, la mère, s’en rend compte et cela la touche…
Jonglant entre la vie familiale et ses missions d’agent secret, Ethan Renner obtient une information cruciale et capitale sur le loup, le cerveau de l’affaire du trafic d’armes !
Une énorme course poursuite a lieu en plein Paris puis Ethan poursuit l’albinos et le loup dans  le métro, il en informe Vivi…
Ethan parviendra t-il à coincer les terroristes ?
Retrouvera t-il une vie de famille classique et normale ?
La substance transmise par Vivi sera-t-elle encore efficace et pourra t-elle prolonger un peu plus Ethan ?
Mon avis :
Et bien pour une fois, on a une production Europacorp qui tient la route et qui s’avère excellente !
Un début à la « 24 heures chrono » avec un pré-générique d’un quart d’heure époustouflant qui laisse entrevoir un film prometteur et le rythme est soutenu, Mc G connaît parfaitement son travail (ce réalisateur est un cinéphile confirmé fan du film « Le lauréat » de Mike Nichols) et on n’a pas affaire à un vulgaire tâcheron vénal comme souvent dans les productions de Besson ; ici il y a un réel respect du spectateur et de l’histoire, le scénario est exemplaire et on note une réelle densité dans les personnages (Kevin Costner, dont le charisme n’est plus à démontrer, est impeccable et le trio d’actrices qui l’accompagne est doté de qualités énormes, Amber Heard est très sexy, Connie Nielsen joue à merveille, quant à la jeune Hailee Steinfeld, elle parvient à apporter une grande crédibilité pour un rôle assez difficile !)…
Mais ce qui frappe et la qualité première du film, c’est les poursuites en voitures et là c’est de la folie ! de plus, le spectateur curieux regardera les bonus et verra alors le travail phénoménal accompli par tous les cascadeurs et les intermittents du spectacle mobilisés pour l’occasion, Mc G qui coordonne tout ça de main de maitre, bref du travail d’orfèvre !
Le côté familial avec le retour du père parmi la fratrie avec sa fille désoeuvrée souffrant de l’absence paternelle est bien vu et pimente le film d’un côté touchant, évitant ainsi tout bourrinage ;  Besson qui a signé le scénario a, pour une fois, fait un très gros effort et il est clair que c’est son meilleur film en tant que producteur, cela fait plaisir à voir et soyons honnêtes en gratifiant Besson de cet effort, il serait malvenu de le casser une nouvelle fois…
« 3 days to kiill », avec son début vrombissant, part à deux cents à l’heure et le plaisir est présent pendant quasiment deux heures, on a de l’intérêt pour l’histoire, haletante et bien amenée, les séquences sont parfaitement coordonnées et l’honneur est sauf avec une très belle fin…
Franchement, les fans de cinéma d’action moderne se régaleront, tout comme les cinéphiles exigeants, « 3 days to kill » est un must du genre et permet à Kevin Costner de montrer qu’il n’est pas « has been » mais bel et bien toujours dans la course !
Très sympathique, « 3 days to kill » est donc un film à voir toutes affaires cessantes, c’est un divertissement très honnête et surtout les décors de Paris sont magnifiques, et ce n’a pas dû être facile de bloquer toutes les rues pour le tournage, rien que pour ça il vaut le coup d’œil !
Note : 8/10










Les aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury, 1973


LES AVENTURES DE RABBI JACOB
de Gérard Oury
1973
France/Italie
avec Louis de Funès, Henri Guybet, Popeck, Miou-Miou, Philippe Brigaud, Claude Giraud, Marcel Dallo, Suzy Delair, Renzo Montagnani, Claude Piéplu
Comédie satirique
100 minutes
Musique de Vladimir Cosma
Budget estimé : 18 000 000 francs
Synopsis :
Etats-Unis, au début des années soixante-dix…
Le rabbin Rabbi Jacob doit se rendre en France pour retrouver toute sa famille, il est très attendu…
France, Victor Pivert, un riche industriel arriviste et xénophobe, doit se rendre au mariage de sa fille ; sa femme, Germaine Pivert, est chirurgienne dentiste…
Avec Salomon, son chauffeur, Victor Pivert a un accident de la route alors qu’il transportait un bateau sur le toit du véhicule !
Le véhicule se retrouve dans un lac, Pivert parvient à s’extraire mais Salomon le laisse se débrouiller après leur altercation lorsque Pivert avait appris que son chauffeur était d’origine juive…
Pivert marche alors que la nuit tombe, il se réfugie dans une usine de fabrication de chewing gums appelée « Le Yankee »…
A l’intérieur de l’usine, Pivert découvre des hommes dont Mohamed Larbi Slimane et le colonel Farès et ses hommes, Slimane est responsable d'un coup d'état et les hommes veulent le faire parler, Pivert met alors un bordel monstre et essaie de prévenir la police ; finalement, Pivert et Slimane s’échappent ; ils se retrouvent à l’aéroport d’Orly, Farès parvient à les retrouver ; le rabbin Jacob arrive des Etats-Unis, lors d’un imbroglio, Victor Pivert et Slimane volent les vêtements des deux rabbins ainsi que leurs barbes !
La famille de Rabbi Jacob n’y voit que du feu et Pivert et Slimane sont emmenés rue des Rosiers pour une grande fête en l’honneur de l’arrivée de Rabbi Jacob !
Germaine Pivert cherche son mari partout car le mariage doit avoir lieu !
Après la cérémonie et une danse orchestrée par Pivert, c’est alors que le colonel Farès et ses hommes retrouvent la trace de Slimane et de Pivert !
De plus, le vrai Rabbi Jacob est coincé à l’aéroport et prévient Salomon, le chauffeur de Pivert, mais celui-ci ne le croit pas, indiquant qu’il s’agit d’une blague puisque Rabbi Jacob/Pivert est bien présent !
De nombreux quiproquos ont alors lieu !
Finalement, Mohamed Larbi Slimane est sauvé car son pays l’a nommé président, tout rentre dans l’ordre et Victor retrouve sa femme et peut assister au mariage de sa fille…
Mon avis :
Véritable festival mettant les pitreries de Louis de Funès au premier plan, « Les aventures de Rabbi Jacob » est un régal absolu, un de ses meilleurs films !
Ça ne s’arrête jamais et les séquences cultes déboulent à fond les bananes, le spectateur est plié de rire en permanence et les quiproquos se comptent par dizaines, De Funès est irrésistible avec ses grimaces et ses borborygmes, l’intrigue avec le dissident recherché par des tueurs est gentille, il n’y a aucune violence bien entendu mais une succession de moments à mourir de rire où les « méchants » sont tournés en dérision ; « Les aventures de Rabbi Jacob » est un film qui fait un bien fou, intemporel et qui ne prend aucune ride, même cinquante années après, le dynamisme de la mise en scène, De Funès à son firmament et des seconds rôles géniaux confèrent à rendre ce film fédérateur au niveau de l’humour…
« Les aventures de Rabbi Jacob », c’est LE film culte, LE film anti-sinistrose par excellence, on se souvient de tous les passages et on peut le revoir des dizaines de fois sans jamais se lasser, c’est du bonheur en barres !
S’il y a bien cinq films à retenir dans la carrière de Louis de Funès « Rabbi Jacob » figure dans la liste, il y a une coordination de comiques (de mimiques, situationnel, de quiproquos) fabuleuse, la scène de l’aéroport est un florilège de gags tout comme le passage dans l’usine de chewing gums où tout est à mourir de rire et, surtout, hyper bien réalisé, on se demande bien quelle est cette substance verdâtre utilisée et le toboggan dans lequel De Funès tombe et aussi la scène des boules de friandise qui dévalent et font perdre l’équilibre aux hommes de Farès, du grand art au niveau du comique !
Les répliques qui tuent (« vous êtes juif ? c’est pas grave je vous garde quand même ! ») font mouche et De Funès est le stéréotype du mec arriviste et intolérant , le personnage de Pivert lui colle bien à la peau et il l’endosse bien, apportant la dose d’humour qu’il faut pour le rendre crédible, c’est un régal à suivre et il a une pêche de folie (la danse traditionnelle dans le quartier juif) « Les aventures de Rabbi Jacob » se suit avec enthousiasme et le rythme ne discontinue jamais, c’est une des meilleures réalisations de Gérard Oury et un des meilleurs films comiques des années soixante-dix…
Diffusé, rediffusé et multi-rediffusé à la télévision française, « Les aventures de Rabbi Jacob » a toujours autant de succès et l’audience est grande à chaque passage, c’est la preuve que le film contente un grand nombre de spectateurs à chaque fois…
Tout à fait bienveillant et conçu dans la bonne humeur absolue, « Rabbi Jacob » est un pilier de la comédie hexagonale, un bain de jouvence cinématographique à revoir à intervalles réguliers, on ne peut s’en lasser, l’histoire est très riche en rebondissements et les gags sont nombreux, c’est un film qui provoque l’hilarité de bon cœur !
Un des meilleurs De Funès, le tandem De Funès/Gérard Oury était alors en apothéose totale !
Note : 10/10