lundi 20 avril 2020

Marche à l'ombre de Michel Blanc, 1984


MARCHE A L’OMBRE
de Michel Blanc
1984
France
avec Gérard Lanvin, Michel Blanc, Sophie Duez, François Berléand, Dominique Besnéhard, Katrine Boorman
Comédie de mœurs
85 minutes
Musique de Téléphone, Renaud, Xalam
Produit par Christian Fechner
César du meilleur premier film
Box-office en France : 6 100 000 entrées
Synopsis :
François, un routard doué en musique (notamment à la guitare et au saxophone) débarque avec Denis, un de ses amis, hypocondriaque et sous traitement qui n’arrête pas de se plaindre ; François doit retrouver un de ses contacts à Paris qui doit lui trouver un travail et le loger temporairement ; arrivés sur place, François et Denis se font rembarrer et apprennent que le contact de François a quitté la France !
Très vite, ça devient la galère totale, François et Denis se retrouvent sans domicile fixe et avec très peu d’argent en poche ; ils choisissent de faire la « manche » devant un cinéma ou dans le métro ; François rencontre une jeune femme,  Mathilde, danseuse professionnelle, elle se lie de sympathie avec lui…
François et Denis sont virés de l’hôtel où ils dormaient, n’ayant plus un sou en poche pour payer la chambre ; un homme d’origine africaine accepte de les emmener dans le squatt où il vit et sympathise avec François, lui promettant de le recommander à un groupe de musiciens qui joue dans la squatt…
Denis sort avec une jeune femme du squatt mais se sent mal après avoir fumé du cannabis ; pendant ce temps, François revoit plusieurs fois Mathilde, un amour passionné nait, malgré les difficultés car François joue franc jeu avec Mathilde et lui explique qu’elle va gâcher sa carrière si elle reste avec lui…
C’est alors que Denis se fait agresser alors qu’il jouait de la guitare dans le métro, ses agresseurs cassent la guitare, qui appartenait à François !
Plus tard, le squatt est évacué par les forces de l’ordre et François et Denis sont contraints d’écouler les marchandises d’un receleur…
François se rend au club de danse de Mathilde mais on lui dit qu’elle est partie à Roissy prendre l’avion ; François fonce à l’aéroport et finalement… il retrouve Mathilde qui n’a pas pu partir !
De manière fortuite, François retrouve les agresseurs de Denis et comprend que c’est eux qui ont cassé sa guitare, une bagarre a lieu et Denis simule un coup de poignard fatal, faisant fuir les loubards…
Mon avis :
Premier film réalisé par Michel Blanc et qui lui valut un césar du meilleur premier film, « Marche à l’ombre » est une comédie réjouissante qui évite le misérabilisme mais qui traite d’un sujet grave, toujours malheureusement d’actualité, les sans domicile fixe et la galère pour s’en sortir, mais ici, Michel Blanc nous fait mourir de rire car les répliques sont incroyables, c’est un vrai festival et ce personnage de Denis, hypocondriaque et dans la loose totale s’avère extrêmement touchant…
Gérard Lanvin est parfait dans son rôle de protecteur et sa prestance colle bien au rôle de François, son tandem avec Michel Blanc est sans doute un des meilleurs pour une comédie, le duo fonctionne plein pot pour le plus grand bonheur du spectateur…
Le personnage joué par la très sensuelle Sophie Duez est lui aussi très touchant et son histoire d’amour avec Lanvin tient bien la route et est réaliste ; mais l’atout majeur de « Marche à l’ombre » et ce qui fait sa réussite, on dira ce qu’on voudra, c’est quand même Michel Blanc et ses plans de loose, on est explosés de rire dès le début du film et ça n’arrête pas, je ne sais pas où il est allé chercher tous ses dialogues et ces mises en situation mais ça fait mouche, encore plus que Jean Claude Dusse dans « Les bronzés font du ski », il passe vraiment pour un abruti mais on sait que c’est voulu, en tout cas Michel Blanc a vraiment fait très fort sur ce coup- là !
Les répliques se font du tac au tac et c’est un florilège de passages cultes avec parfois des scènes dramatiques (l’évacuation du squat) mais toujours avec un élément comique derrière pour désamorcer la gravité de la situation, dans le genre comédie émouvante, on a rarement fait mieux que « Marche à l’ombre » et chaque visionnage est un pur bonheur, même si on connaît le film par cœur !
Michel Blanc avec son allure chétive et sa bouille est irrésistible, dès qu’il déclenche une réplique ça y est on est explosés de rire !
« Marche à l’ombre » est un authentique chef d’œuvre de la comédie française des années quatre- vingt et on ne peut qu’adhérer à ce film, très bien mis en scène et au timing parfait…
La musique qui irradie les scènes est nickel, notamment celle des musiciens africains, le film n’a pas pris une ride malgré ses trente –six années au compteur et la misère montrée n’a malheureusement fait que s’amplifier en France…
En tout cas « Marche à l’ombre » est une totale réussite et Michel Blanc a pondu un coup de maitre sur un sujet qui aurait pu être hyper casse-gueule, on ne peut que lui tirer notre chapeau !
Note : 10/10











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