jeudi 16 avril 2020

La folie des grandeurs de Gérard Oury, 1971


LA FOLIE DES GRANDEURS
de Gérard Oury
1971
France/Italie/Espagne/Allemagne
avec Louis de Funès, Yves Montand, Alice Sapritch, Karin Schubert, Gabriele Tinti, Venantino Venantini, Paul Préboist
Comédie d’aventures/film historique
110 minutes
Musique de Michel Polnareff
Budget : 20 000 000 francs
Synopsis :
Espagne au dix- septième siècle…
Don Salluste est un ministre du Roi, il est missionné pour collecter les impôts auprès de la population mais sa cupidité et sa vénalité font qu’il se met les trois quarts des biens collectés dans la poche ; la reine Marie Anne de Neubourg le déteste et commence à comprendre son manège, Don Salluste est révoqué de ses fonctions !
Blaze, le valet de Don Salluste, est amoureux fou de la reine et Don Salluste s’en rend compte…
Lorsque des officiers mandatés par la reine viennent saisir manu militari tous les biens de Don Salluste, c’en est trop !
Don Salluste élabore un stratagème et parvient à convaincre Blaze de se faire passer pour Don César, le futur fiancé de la reine ; lors d’une cérémonie, il fait se déguiser Blaze et rend crédible le fait que Blaze sauve la reine d’un attentat à la bombe !
Le vrai Don César est quant à lui neutralisé et se retrouve aux Barbaresques, un bagne en plein désert…
Lorsque le plan final de Don Salluste semble aboutir, il drogue la reine et souhaite placer Blaze à ses côtés !
Hélas, rien ne va se passer comme prévu puisque Dona Juana, une notable très laide, se glisse dans la chambre de Blaze, pensant que celui-ci était son prétendant, elle effectue même un effeuillage !
Finalement, Don Salluste est puni de sa poltronnerie et avec Blaze et Don César, les trois hommes finissent au bagne des Barbaresques !
Blaze n’y perd pas au change et Dona Juana ira même jusqu’à le retrouver au bagne, transie d’amour pour lui !
Mon avis :
Adaptation très libre et délirante du roman « Ruy Blas » de Victor Hugo, « La folie des grandeurs » est un film fort réjouissant et une nouvelle fois l’occasion pour assister à un festival de pitreries de la part de Louis de Funès !
Epaulé par Yves Montand et de plein de seconds rôles cocasses, Louis de Funès a mis le paquet dans les grimaces et les baragouinages, on ne peut qu’être sensible à son comique et il est en très grande forme !
On retrouve les acteurs italiens Gabriele Tinti et Venantino Venantini et la belle Karin Schubert, qui eut un destin tragique peu après le film, sombrant dans la pornographie, la dépression et les tentatives de suicide, on ne penserait jamais à ça quand on la voit dans le film !
Certaines séquences sont inoubliables comme la « toilette » de De Funès, l’introduction avec le carrosse percé qui laisse échapper les bibelots en or, le strip tease d’Alice Sapritch ou les scènes de bagne aux « Barbaresques », la mise en scène de Gérard Oury est enjouée et très réjouissante et les une heure cinquante au comptage passent comme une lettre à la Poste grâce, surtout, à De Funès, survolté et déchaîné…
Il y a le côté historique et le fait de placer l’action en Espagne au dix-septième siècle mais le tout passe super bien et le spectateur se régale, diffusé et multi-rediffusé à la télévision, « La folie des grandeurs » assure toujours un succès garanti, c’est du spectacle tous publics et gentil qui contentera tout le monde, même les cinéphiles aguerris…
Michel Polnareff a été chargé de la musique et s’est inspiré des thèmes d’Ennio Morricone en les détournant, le résultat est excellent et fonctionne au-delà de toutes les espérances…
Moins grand succès que les films précédents de Gérard Oury « Le corniaud » et « La grande vadrouille », « La folie des grandeurs » reste tout de même très honnête et on prend un réel plaisir en le visionnant…
Véritable anti-dépresseur et film anti-sinstrose, « La folie des grandeurs » est un film bon enfant, comme savaient produire et réaliser les cinéastes populaires en France dans les années soixante-dix…
Du beau boulot au succès amplement mérité et qui fait partie du patrimoine de la comédie française, la meilleure époque sans aucun doute, c’était celle-ci !
Note : 9/10













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