vendredi 10 avril 2020

Candyman de Bernard Rose, 1992


CANDYMAN
de Bernard Rose
1992
Etats-Unis
avec Virginia Madsen, Tony Todd, Vanessa A. Williams, Bernard Rose, Xander Berkeley
Film d’horreur/légendes urbaines
99 minutes
Blu ray édité chez ESC
Scénario de Clive Barker
Budget : 8 000 000 dollars
Recettes au box-office américain : 25 792 000 dollars
Synopsis :
Chicago, Illinois, début des années quatre vingt-dix…
Helen Lyle, une étudiante, vit dans un appartement cossu au sein d’un quartier aisé de la ville, son mari, Trevor, est également professeur dans l’université où étudie la jeune femme…
Helen s’intéresse aux légendes urbaines et notamment sur le mythe de Candyman, Daniel Robitalle, un fils d’un homme noir qui a fait fortune en vendant un brevet de fabrication de chaussures, et qui fut lynché par la population après avoir mise enceinte une femme blanche, on lui coupa la main et on le laissa mourir dévoré par des essaims d’abeilles…
Helen est fascinée par cette légende, elle se renseigne et réussit à savoir que le quartier de Cabrini Green a gardé des stigmates et des traces de ce fameux Candyman !
Avec son amie Bernadette Walsh, Helen se rend dans une tour mal famée du quartier et prend des clichés ;  la légende indique que si l’on prononce cinq fois le nom de Candyman devant un miroir, celui-ci apparaît !
C’est alors que d’horribles meurtres sanglants secouent la ville ; un bébé est kidnappé, un chien décapité…
Helen commence petit à petit à perdre pied avec la réalité et voit par flashs fantômatiques le spectre de Daniel Robitalle, le Candyman…
Helen retourne au quartier de Cabrini Green où elle est violemment agressée ; la police intervient in extremis !
Il semblerait que Candyman ait pris possession du corps d’Helen et qu’il la téléguide pour faire ses meurtres !
Helen est hospitalisée dans un quartier psychiatrique de haute sécurité !
Les meurtres continuent de plus belle !
Une cérémonie doit avoir lieu à Cabrini avec un immense bûcher créé par les habitants…
Helen s’échappe de l’hôpital et part à la recherche du nourrisson…
Mon avis :
Alors que le genre du film d’horreur arrivait dans une période de grand essoufflement au début des années quatre-vingt-dix, « Candyman » déboule en 1992 et est sans conteste un film à marquer d’une pierre blanche, véritable coup de tonnerre !
D’abord l’histoire est très originale (une légende urbaine terrifiante qui réapparait par le biais d’une jeune femme) mais surtout Bernard Rose ne prend jamais le spectateur pour un imbécile et adopte un propos juste, ponctué certes de quelques fulgurances, mais « Candyman » est avant tout un film très intelligent…
Tout comme le personnage d’Helen (incroyable Virginia Madsen, son plus grand rôle), le spectateur se plonge dans une légende urbaine qui va, petit à petit, prendre corps et la façon dont tout est expliqué fait froid dans le dos…
Les décors sont fabuleux, que ce soit les intérieurs des appartements ou les toilettes dégueulasses de Cabrini Green, les apparitions de Candyman sont foudroyantes et lorsque le spectateur commence à comprendre la situation (SPOILER :  en fait Helen est possédée par le Candyman et c’est bien elle qui commet les meurtres ! FIN DU SPOILER) on est certains que le film a atteint un point de non- retour dans l’horreur et peut déployer la frayeur provoquée jusqu’à une issue incroyable qu’on ne peut oublier !
Très habile dans sa réalisation (il suffit de voir le pré-générique pour comprendre qu’il maitrise sa technique de façon remarquable), Bernard Rose signe avec « Candyman » un pur chef d’œuvre, hypnotique et envoutant et bien au-dessus des autres films d’horreur des années quatre – vingt –dix, s’imprégnant des mythes urbains avec une connotation sociale et sociétale…
On ne peut oublier « Candyman » après le visionnage et le film reste gravé à jamais dans l’imaginaire du cinéphile, tout est décliné parfaitement, les acteurs et actrices ont un jeu qui sonne juste et les quelques effets gore sont réalistes et très impressionnants (le film est interdit aux moins de seize ans) ; « Candyman » est traumatisant et beau en même temps, c’est une œuvre d’une justesse rarement atteinte pour le genre, que le cinéphile appréciera à sa juste valeur et il y trouvera largement son compte…
Pierre angulaire du cinéma fantastique des années quatre – vingt-dix, « Candyman » est un authentique chef d’œuvre et le blu ray édité chez ESC est parfait pour découvrir ce film si vous ne le connaissez pas encore, c’est sans nul doute le meilleur film existant sur les légendes urbaines, traité de façon rigoureuse et moderne !
A voir absolument !
Note : 10/10










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