CANDYMAN
de Bernard
Rose
1992
Etats-Unis
avec
Virginia Madsen, Tony Todd, Vanessa A. Williams, Bernard Rose, Xander Berkeley
Film
d’horreur/légendes urbaines
99
minutes
Blu
ray édité chez ESC
Scénario
de Clive Barker
Budget :
8 000 000 dollars
Recettes
au box-office américain : 25 792 000 dollars
Synopsis :
Chicago,
Illinois, début des années quatre vingt-dix…
Helen
Lyle, une étudiante, vit dans un appartement cossu au sein d’un quartier aisé
de la ville, son mari, Trevor, est également professeur dans l’université où
étudie la jeune femme…
Helen
s’intéresse aux légendes urbaines et notamment sur le mythe de Candyman, Daniel
Robitalle, un fils d’un homme noir qui a fait fortune en vendant un brevet de
fabrication de chaussures, et qui fut lynché par la population après avoir mise
enceinte une femme blanche, on lui coupa la main et on le laissa mourir dévoré
par des essaims d’abeilles…
Helen
est fascinée par cette légende, elle se renseigne et réussit à savoir que le
quartier de Cabrini Green a gardé des stigmates et des traces de ce fameux
Candyman !
Avec
son amie Bernadette Walsh, Helen se rend dans une tour mal famée du quartier et
prend des clichés ; la légende
indique que si l’on prononce cinq fois le nom de Candyman devant un
miroir, celui-ci apparaît !
C’est
alors que d’horribles meurtres sanglants secouent la ville ; un bébé est
kidnappé, un chien décapité…
Helen
commence petit à petit à perdre pied avec la réalité et voit par flashs fantômatiques
le spectre de Daniel Robitalle, le Candyman…
Helen
retourne au quartier de Cabrini Green où elle est violemment agressée ; la
police intervient in extremis !
Il
semblerait que Candyman ait pris possession du corps d’Helen et qu’il la
téléguide pour faire ses meurtres !
Helen
est hospitalisée dans un quartier psychiatrique de haute sécurité !
Les
meurtres continuent de plus belle !
Une
cérémonie doit avoir lieu à Cabrini avec un immense bûcher créé par les
habitants…
Helen
s’échappe de l’hôpital et part à la recherche du nourrisson…
Mon
avis :
Alors
que le genre du film d’horreur arrivait dans une période de grand essoufflement
au début des années quatre-vingt-dix, « Candyman » déboule en 1992 et
est sans conteste un film à marquer d’une pierre blanche, véritable coup de
tonnerre !
D’abord
l’histoire est très originale (une légende urbaine terrifiante qui réapparait
par le biais d’une jeune femme) mais surtout Bernard Rose ne prend jamais le spectateur
pour un imbécile et adopte un propos juste, ponctué certes de quelques
fulgurances, mais « Candyman » est avant tout un film très
intelligent…
Tout
comme le personnage d’Helen (incroyable Virginia Madsen, son plus grand rôle),
le spectateur se plonge dans une légende urbaine qui va, petit à petit, prendre
corps et la façon dont tout est expliqué fait froid dans le dos…
Les
décors sont fabuleux, que ce soit les intérieurs des appartements ou les
toilettes dégueulasses de Cabrini Green, les apparitions de Candyman sont
foudroyantes et lorsque le spectateur commence à comprendre la situation
(SPOILER : en fait Helen est
possédée par le Candyman et c’est bien elle qui commet les meurtres ! FIN DU
SPOILER) on est certains que le film a atteint un point de non- retour dans l’horreur
et peut déployer la frayeur provoquée jusqu’à une issue incroyable qu’on ne
peut oublier !
Très
habile dans sa réalisation (il suffit de voir le pré-générique pour comprendre
qu’il maitrise sa technique de façon remarquable), Bernard Rose signe avec « Candyman »
un pur chef d’œuvre, hypnotique et envoutant et bien au-dessus des autres films
d’horreur des années quatre – vingt –dix, s’imprégnant des mythes urbains avec
une connotation sociale et sociétale…
On
ne peut oublier « Candyman » après le visionnage et le film reste
gravé à jamais dans l’imaginaire du cinéphile, tout est décliné parfaitement,
les acteurs et actrices ont un jeu qui sonne juste et les quelques effets gore
sont réalistes et très impressionnants (le film est interdit aux moins de seize
ans) ; « Candyman » est traumatisant et beau en même temps, c’est
une œuvre d’une justesse rarement atteinte pour le genre, que le cinéphile
appréciera à sa juste valeur et il y trouvera largement son compte…
Pierre
angulaire du cinéma fantastique des années quatre – vingt-dix, « Candyman »
est un authentique chef d’œuvre et le blu ray édité chez ESC est parfait pour
découvrir ce film si vous ne le connaissez pas encore, c’est sans nul doute le
meilleur film existant sur les légendes urbaines, traité de façon rigoureuse et
moderne !
A voir
absolument !
Note :
10/10
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