L’EVENTREUR
DE NEW YORK
De
Lucio Fulci
1982
Italie
Avec
Daniela Doria, Barbara Cupisti, Zora Kerova, Alexandra Delli Colli, Paolo Malco,
Jack Hedley, Andrea Occhipinti, Howard Ross
Film
d’horreur
93
minutes
Aka
New York ripper
Aka Lo squartatore di New York
Musique
de Francesco de Masi
Blu ray édité chez The Ecstasy of films
Synopsis :
New
York, au début des années quatre-vingts…
Un
dangereux sadique assassine des jeunes femmes en les éventrant ; une
cycliste est retrouvée éviscérée et d’autres victimes potentielles prennent
peur, c’est la panique dans toute la ville !
Le
lieutenant Fred Williams est chargé de l’enquête et doit retrouver ce
mystérieux assassin ; Williams sillonne les quartiers chauds, il se fait
aider par Paul Davis, un docteur en psychologie qui étudie la criminologie…
C’est
alors qu’un appel téléphonique du meurtrier interpelle Fred Williams, son
interlocuteur imite la voix d’un canard !
Jane
Forrester, la femme d’un riche notable, doit assouvir les penchants pervers de
son époux ; elle enregistre les sons de spectacles pornographiques sur des
cassettes audio et les donne à son mari ; un jour, Jane manque d’être
violée par deux malfrats dans un bar qui s’adonnent à un jeu sexuel avec elle !
Un
suspect est alors identifié, il s’agit de Mickey Scellenda, repéré car il lui
manque deux doigts à la main droite, une femme agressée dans le métro a prévenu
la police à temps !
Peter
Bunch, un jeune homme, doit protéger sa femme qui a failli mourir sous l’assaut
de l’éventreur…
La
jeune femme fait alors un cauchemar où elle voit son mari s’approcher d’elle
comme si c’était lui l’éventreur !
Jane
Forrester est toujours dans son trip de perversion, elle mandate un voyou pour
rencontrer des hommes en vue de plans sexuels sado masochistes…
C’est
Mickey Scellenda qui doit passer la nuit avec Jane !
Attachée
à un lit et Scellenda endormi, Jane entend à la radio que le maniaque a deux
doigts en moins à la main droite ! la jeune femme comprend tout et tente
de s’enfuir ; elle est rapidement tuée par l’éventreur !
Le
lieutenant Williams finit par conclure que Scellenda n’était pas l’éventreur,
une fouille de son appartement entérine cette conviction…
Williams
se rapproche de la femme de Peter Bunch et la fait surveiller nuit et jour sans
qu’elle le sache…
Alors
que Bunch doit s’absenter, sa femme monte au grenier de la maison et y découvre…
une chambre de petite fille !
Peter
Bunch cache un terrible secret qui va faire basculer toute l’histoire et l’enquête menée par le
lieutenant Williams !
Mon
avis :
« L’éventreur
de New York » est incontestablement le film le plus brutal de Fulci, les
séquences de splatter gore pullulent avec des crimes atroces et une ambiance
hyper malsaine ; le bougre a fait fort et signe ici son film le plus
hardcore !
Les
rebondissements sont nombreux et la police semble piétiner (un caméo de Fulci
en chef de la police qui vient rendre visite au lieutenant Williams), on a de
nombreuses scènes cultes et inoubliables (Alexandra Delli Colli s’en prend
plein la tronche et joue à la perfection une épouse soumise et dépravée), la
scène de la cycliste en short qui ouvre le festival « méga gore » du
film est incroyable, Fulci a mis le paquet et tout le reste du film est comme
ça, avec des tessons de bouteilles, des surins servant pour les meurtres, ces
objets contendants provoqueront des réactions épidermiques chez les spectateurs
les moins aguerris au genre, ça barde sec !
La
personnalité du vrai tueur (dont je ne vous dévoilerais bien sûr pas l’identité)
fait complètement partir le film en vrille et on comprend bien que Mickey
Scellenda n’était juste qu’un gigolo végétant dans les quartiers chauds de New
York ; dès lors, le film peut prendre son essor, ce procédé est très
habile de la part de Fulci et il manipule aussi bien le spectateur que les personnages
de son film !
Il
fallait être sacrément culotté pour oser ainsi dans la transgression et en fait
il n’y a que Fulci qui pouvait se le permettre !
La
musique de Francesco de Masi est excellente et envoûtante, les effets gore sont
carrément dégueux et raviront les fans d’hémoglobine, le film est à proscrire à
un public féminin et Marlène Schiappa hurlerait si elle le visionnait tant
certaines répliques sont ultra sexistes !
Le
passage de la mort de Kitty (l’amie prostituée de Jack Hedley, incarnée par la
belle Daniela Doria, une actrice fétiche et récurrente des films de Fulci) est
simplement atroce ! on en vomirait presque mais si on n’est pas novice en
la matière (« L’éventreur de New York » est du même acabit que des
films comme « Maniac », tourné peu de temps avant), il faut bien reconnaître
que c’est du très bon boulot, artistiquement parlant…
Un
immense merci à l’ami Christophe Cosyns et « The Ecstasy of films » d’avoir
sorti ce magnifique coffret blu ray/DVD/CD au packaging sublime, le menu du
film est également somptueux (une une de journal) et l’objet en lui-même est un
pur bijou pour tout collectionneur, chaque cinéphile se doit de le posséder
impérativement…
On
redécouvre ainsi ce « Eventreur de New York » dans des conditions
optimales et on apprécie dans les meilleures dispositions ce grand film de
Fulci, qui fut un solide succès à l’époque et fut une pierre angulaire des
vidéo clubs dans les années 80…
Dans
son genre, « L’éventreur de New York » est un modèle du film gore, un
des meilleurs Fulci « hors films de zombies » et carrément son film
le plus violent !
Un
must have absolu à avoir visionné pour comprendre le tournant que Fulci prit
dans sa carrière, c’est indéniable qu’il s’est complètement lâché et « L’éventreur
de New York » est essentiel pour comprendre sa démarche cinématographique !
Note : 10/10
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