PEUR
SUR LA VILLE
d’Henri
Verneuil
1975
France/Italie
avec
Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Rosy Varte, Adalberto Marla Merli, Philippe
Brigaud, Léa Massari, Catherine Morin, Jean François Balmer, Giovanni Cianfriglia
Polar
violent/giallo
Dialogues
de Francis Veber
Musique
d’Ennio Morricone
120
minutes
Budget :
12 000 000 francs
Synopsis :
Paris,
France, milieu des années soixante-dix…
Nora
Elmer, une jeune femme, est harcelée au téléphone par un maniaque sexuel, la
jeune femme prévient police -secours mais l’opérateur lui dit de ne pas s’inquiéter ;lorsque
le sadique dit à Nora Elmer qu’il va venir chez elle, celle-ci panique et fait
une crise cardiaque puis se jette dans le vide !
Le
commissaire Letellier et son adjoint, l’inspecteur Moissac sont chargés de l’affaire ;
leur responsable les missionne pour rencontrer d’autres femmes aussi menacées…
Le
sadique détraqué sexuel envoie des courriers à Letellier et dit s’appeler « Minos »
en hommage à « l’enfer » de Dante…
Mais
Letellier a une seconde affaire à gérer, il veut absolument coincer Marcucci,
un dangereux criminel, qui lui a coûté son poste de chef de l’anti-gang lors d’une
fusillade qui a mal tourné où un passant fut tué !
Pour
se faire, Letellier a interrogé un bistrotier surnommé Cacahuète qui lui a
promis de lui donner des informations dès qu’il verrait Marcucci ; en
échange Letellier ferme les yeux sur le fait que des Maliens sont logés dans la
cave du bar de Cacahuète…
C’est
alors que Minos refait parler de lui et tue par strangulation Germaine Doizon,
une femme volage…
Cela
va entrainer une immense course poursuite entre Letellier et Minos sur les
toits de la capitale, mais Letellier est informé que Marcucci est revenu sur
Paris ; Letellier prend la décision d’abandonner la course avec Minos et
fonce appréhender Marcucci ; après
une course poursuite dantesque dans le métro, Letellier finit par neutraliser
Marcucci, qui se tue en tombant d’une rame !
La
presse n’est pas tendre avec Letellier et ce dernier subit les foudres de sa
hiérarchie ; Minos est en fait Pierre Valdeck, un infirmier collègue d’Hélène
Grammont et c’est précisément Hélène que Letellier est chargé de protéger suite
à des menaces qu’elle a reçues !
Alors
que Minos tue une nouvelle fois en étranglant Hélène dans les vestiaires de l’hôpital,
il communique de nouveau avec Letellier…
Minos
balance une grenade sur l’entrée d’un cinéma qui projette un film érotique avec
Pamela Sweet, une actrice, puis Minos séquestre Pamela Sweet, sa fille, son
mari et la nurse de sa fille…
Letellier
fait appel à un hélicoptère du GIGN pour s’introduire chez Pamela Sweet par les
airs, il piège Minos en mettant un message enregistré par radio, lui faisant
croire qu’il se trouve en bas de la tour !
Mon
avis :
Bon
bah c’est pas compliqué : « Peur sur la ville » c’est une
T-U-E-R-I-E !!!!!!
C’est
sans doute le meilleur film de Jean-Paul Belmondo ou du moins son film préféré
des cinéphiles avec « Un singe en hiver » !
Ça
n’arrête jamais, une dynamique de malades où l’action ne faiblit JAMAIS, c’est
mené à fond les gamelles, deux heures de raclée totale !
Les
dialogues géniaux de Francis Veber et la musique hyper stressante d’Ennio Morricone
donnent un piment de folie au film, qui comportent des tas de scènes culte (la
poursuite dans le métro, le passage avec les mannequins à la Galerie Lafayette,
le final de oufs avec l’hélico, tout est au TOP)…
Belmondo
effectue toutes ses cascades lui-même et prend des risques énormes, Henri
Verneuil filme avec génie et application son histoire, le personnage de Minos,
le maniaque sexuel, fout vraiment les chocottes (et pas uniquement qu’au public
féminin !), le coup de l’œil de verre, il fallait y penser et c’est ce
gimmick qui va faire tout bousculer et faire résoudre à Letellier/Belmondo l’affaire !
Les
seconds rôles sont formidables, Charles Denner en tête, mais aussi tous les
éléments féminins du film ; Adalberto Marla Merli, l’acteur qui joue Minos
est excellent, d’ailleurs on le retrouvera, trente ans plus tard dans « The
card Player » de Dario Argento, dans un rôle totalement différent !
Et
puis c’est une taule totale l’idée de l’actrice de X, Pamela Sweet, qui se fait
séquestrer par ce malade de Minos, une pure chierie de la part d’Henri
Verneuil, un kiff de fous ! et l’arrivée de Belmondo en filin avec l’hélico
qui met une dérouillée à Minos et le met ENFIN hors d’état de nuire, c’est
juste démentiel !
Rien
à dire, tout est top nickel dans « Peur sur la ville » il n’y a rien
à reprocher à ce film, qui se suit de façon linéaire et avec beaucoup de
plaisir de cinéphile !
On
peut le voir et le revoir des dizaines de fois, le bonheur est intact à chaque
fois, rarement un film policier ne provoque autant de sensations, c’est énorme !
On
peut même dire que « Peur sur la ville » fait penser, dans sa trame,
à un giallo italien et les fans de ce genre font jubiler en le visionnant !
Un
film comme on n’en fait plus de nos jours, un chef d’œuvre de A à Z, une pépite
des années 70 à avoir visionné impérativement…
Si
on devait retenir un seul film avec Jean-Paul Belmondo dans ceux qu’il a
tournés dans les années 70, ce serait celui-ci !
Note :
20/20
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