LE
MIEL DU DIABLE
de
Lucio Fulci
1986
Italie
avec Corinne Cléry, Brett Halsey, Bianca Marsillach,
Stefano Madia
83 minutes
Drame
érotique
Blu
ray édité chez Artus films
aka
Il Miele di diavolo
aka
Devil’s honey
aka
Plaisirs pervers
Synopsis :
Une jeune femme enlève et séquestre un médecin
qu'elle considère comme responsable de la mort de son petit ami et lui fait
subir des sévices sexuels extrêmes.
(source :
Wikipedia)
Mon
avis :
Avec
ce « Miel du diable », Lucio Fulci s’attaque à un genre qu’il n’avait
quasiment jamais exploré : le film érotique ; soyons honnêtes, le
Maestro a réussi son coup et avec brio ! La beauté de Bianca Marsillach
est mise en valeur de façon permanente et la belle se dévoile corps et âme dans
le rôle de Cécilia ; dès l’entame du film, ça démarre sec niveau érotisme
et le passage de pré-copulation dans le studio d’enregistrement est pour le moins
inattendu et insolite !
Puis
le film dévie complètement à la mort de Gaetano après sa blessure en moto et
son œdème cérébral que le chirurgien (qui subit de gros problèmes dans son
couple) ne pourra guérir !
Dès
lors, Cécilia va accomplir une vengeance machiavélique en kidnappant l’homme et
en instaurant une relation malsaine avec lui !
Le
père Fulci n’y va pas de main morte et on note une fascination pour le morbide
et pour le sang comme pour ses films de zombies tournés auparavant, mais cette
fois avec un côté sexuel…
Bianca
Marsillach, outre le fait qu’elle possède un corps sublime, fait preuve d’une
déviance et d’une perversité rares pour un film grand public comme celui-ci, « Le
miel du diable » est presqu’un film underground !
Les
histoires de couple entre le chirurgien et sa femme (en fait, il est impuissant
et trouve son plaisir en allant voir des prostituées) feraient presque penser à
un mauvais épisode de « Dallas » ou « Santa Barbara », mais
heureusement, Fulci ne s’attarde pas trop là-dessus pour déployer son film qui
prendra son essor dès que Cécilia kidnappera et séquestrera le chirurgien !
Le
titre du film vient d’un poème qu’un camarade de classe écrivit au chirurgien
et finalement il y a un syndrome de Stockholm puisque Cécilia et le chirurgien
captif tomberont amoureux et entretiendront une liaison sexuelle, assez malsaine
tout de même…
Fulci
parvient à capter la perversion et l’ambivalence du personnage de Cécilia et
dirige à merveille son actrice, qui rend crédible son personnage (Bianca
Marsillach tient un rôle pas facile où elle paye de sa personne, elle s’en sort
très bien !)…
Lucio
Fulci apparaît en caméo comme vendeur de souvenirs (c’est lui qui vend les
bracelets à Gaetano et Cecilia, le gimmick du bracelet sera exploité comme élément
scénaristique très important par la suite)…
Globalement,
sans être un film exceptionnel comparé aux autres Fulci, « Le miel du diable »
est tout de même réussi et cela nous permet de voir une autre facette du cinéaste,
décidément touche à tout et toujours très rigoureux…
Le
coffret blu ray sorti chez Artus films est immanquable et dans les bonus, il y
a une interview de la fille de Fulci, Antonella, qui avance le scoop que son
père était bipolaire !
L’édition
est épuisée et le film s’est vendu comme des petits pains donc si vous la
possédez, vous êtes sacrément chanceux…
Les
cinéphiles fans de thrillers érotiques apprécieront « Le miel du diable »,
les autres risquent de le trouver quelque peu scabreux…
A
voir tout de même, en étant le plus ouvert possible !
Note :
7/10
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