MAGNOLIA
Etats Unis
De Paul Thomas Anderson
1999
avec Julianne Moore, Tom Cruise
durée : 180 minutes
Synopsis :
Et si les hasards et coïncidences de la vie de tous les jours n’étaient pas fortuits ?
Une galerie de plusieurs personnes va se retrouver imbriquée les uns avec les autres via une situation ordinaire qui se révèlera extraordinaire !
Le propos du film sous tend cette théorie jusqu’à un épilogue proche du fantastique mais pourtant parfaitement plausible et bien réel !
Les théories les plus absurdes ne le sont pas forcément en effet !
C’est la conjonction d’événements qui en fait la transcendance et le côté extraordinaire, pourtant ces gens n’avaient rien en commun, particulièrement…
Mais ces petits « riens » les rapprochent de façon inexorable et inextinguible !
Il suffit de rentrer dans le « trip » de « Magnolia » !
Mon avis :
Alambiqué à l’extrême et d’une profondeur dans la recherche de son propos, s’appuyant sur le moindre détail, « Magnolia » bluffe littéralement le spectateur et parvient à transformer une équation délirante en une situation tout à possible et qui se tient debout…
Ces personnages : Tom Cruise en gourou charismatique phallocrate, le petit garçon en « crack » des jeux télévisés, le flic frustré et rondouillard, l’employé qui a du mal à avouer et assumer son homosexualité, la toxicomane invétérée, le vieil homme en phase terminale d’un cancer des os… tous ces protagonistes vont vivre un instant de quelques minutes qui va les rendre « acteurs » de leurs propres vies et cette articulation partenariale se fera oniriquement par l’incongruité d’une situation peu banale : une pluie intempestive de milliers de grenouilles sur la ville !
Le début du film met le spectateur dans le bain tout de suite, le jeune qui se jette de l’immeuble et qui se prend une bastos de chevrotine dans le buffet pile poil quand il longe la fenêtre de l’étage, Anderson appuie son propos en prenant des exemples totalement délirants mais efficients pour alimenter sa théorie !
L’interprétation est juste, la manière de filmer ultra professionnelle et la continuité des plans est desservie par un montage au cordeau avec moult alternances, flashbacks et trouvailles artistiques du meilleur effet…
Je n’arrive pas à trouver ce que l’on pourrait reprocher à ce métrage tant il est structuré de manière exemplaire et bâti solidement sur une charpente structurellement imparable…
Paul Thomas Anderson est un génie !
Malgré les trois heures, on rentre dans le film comme dans du beurre et l’on prend un grand plaisir à le visionner, c’est cela le talent de Anderson : raconter une histoire mais sans ennuyer…
Alors le bougre prend son temps pour nous raconter son histoire extraordinaire et c’est un plaisir …
Un des films les plus originaux de tous les temps, au même titre que « Pulp Fiction » ou les œuvres de la nouvelle vague, toutes générations confondues !
Note : 10/10
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