NIKITA
France
De Luc Besson
1991
Polar burné
Synopsis :
Un cambriolage effectué par des voyous dealers toxicomanes dans la pharmacie du père de l’un d’eux vire au carnage et des policiers sont tués dans la fusillade…
Une jeune femme qui faisait partie de la bande est emprisonnée pour une lourde sentence…
Sa peine de prison se mute en une toute autre mission, elle va devenir agent double pour le compte du Ministère de l’Intérieur et va devoir tuer des personnalités en suivant les directives de son mentor…
Véritable tueuse à gages et machine de guerre, elle sera formée aux arts martiaux, au maniement d’armes lourdes et va se retrouver embringuée dans des missions où elle risquera sa vie…
Supportera t-elle cette pression inexorable ?
Ce mandat qu’on lui a confié aura-t-il un terme ?
Mon avis :
Besson à son apogée !
« Nikita » est un métrage où le bougre était au meilleur de sa forme, bien avant la dégringolade de ses productions hasardeuses et redondantes !
Ici, dès l’entame, on comprend qu’on a affaire à du lourd…
Le casse gunfighté de la pharmacie est l’un des plus brutaux qu’ait connu le cinéma français…
Les acteurs flippés et habités par leurs personnages confèrent et renforcent une tension à maxima, qui démarre sur les chapeaux de roue !
L’idée de la « victime coupable » manipulée et devenue tueur à gages tient la route et la prestation magistrale de Parillaud est sans équivoque, insufflant à son personnage une double identification (tantôt rongée par un destin qui l’accule, tantôt véritable machine de guerre impitoyable !).
Anglade, Karyo et Reno composent des seconds rôles jubilatoires et l’intrigue savamment troussée et dynamique transportent le spectateur dans un océan de fureur et de speedité détonnant !
L’issue est très intelligente et repousse la logique, en faisant abstraction d’illogisme, bref le scénario avait ses limites et il fallait éviter de tomber dans l’invraisemblable, donc Besson, on peut le dire, a réussi un dénouement, pour le moins pas évident à gérer…
Selon moi, « Nikita » est son meilleur polar avec « Léon » tourné trois années après et qui devait enfoncer le clou encore plus durement et douloureusement …
Parillaud ne retrouvera plus de rôles à la hauteur de son talent après ce film, ce qui est fort regrettable, au vu de son potentiel énorme…
Un des meilleurs polars hexagonaux du début des années 90.
Note : 8/10
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