LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE
(remake)
Aka
Last House on the Left
De
Dennis Iliadis
Etats Unis
2009
avec Garreth Dilahunt, Michael
Bowen, Monica Potter
115 minutes
Version non censurée
Synopsis :
Deux jeunes filles, Marie et Paige
sortent pour changer les idées à Marie qui a perdu son frère, environ un an
auparavant. Décidant d'acheter de la marijuana à un jeune homme rencontré dans
les bas quartiers, elles vont être enlevées et subiront les pires sévices
possibles de la part d'une bande de sadiques recherchés par la police. Une
soirée qui devait se dérouler sous les auspices de la joie tournera rapidement
au massacre. Pourtant, en faisant de ces jeunes filles leurs victimes, les
bourreaux ne savent pas qu'ils viennent de signer leur arrêt de mort, une
vengeance orchestrée par le père et la mère de Marie avec pour décor la
dernière maison sur la gauche...
(source : wikipedia)
Mon avis :
Pour « oser » faire un
remake du film de Craven, on peut dire qu’il fallait sacrément avoir la
testostérone et l’ambition eu égard au sujet casse gueule qu’il était…
Le début du film (incroyable !)
atténue directement les doutes du plus passionné et exigeant des spectateurs et
rassure instantanément, ça démarre à fond les bananes et ça n’arrête plus
jusqu’à l’issue du métrage !
Digne relecture de son prédécesseur
(d’ailleurs assermenté par Wes Craven et Sean S. Cunningham, tous deux
producteurs !), « la dernière maison sur la gauche » millésime
2009 tient la route et se révèle habilement un vrai film d’angoisse, mâtiné de
séquences gorasses et empreint d’une perversité poussée au maxi, avec une
psychopathie des protagonistes qui n’a rien à envier à celle de David Hess et
ses acolytes !
Surfant sur le côté contemporain dans
lequel il excelle, Illiadis propose un constat frontal et pathogène d’une
dégénérescence hors normes, servie par une qualité d’interprétation indéniable
et courageuse et par un climax lourd et terriblement oppressant !
Monica Potter, à ce titre, est exempte
d’une empathie tour à tour accrocheuse pour se révéler bouleversante !
Les tueurs « souillent »
la virginité de la victime, se délectant de l’opprobre dans lequel ils se
complaisent ad nauseam…
Le personnage de la femme complice
rajoute de l’ambigüité sur un terrain de perversion sexuelle bien rodée et
entravée par une déliquescence anxiogène tout à fait exploitée de façon
rugueuse et déterminée !
Le « rape and revenge »
retrouve ainsi ses droits et l’accroche est de qualité, aussi bien au niveau
des décors (souvent nocturnes) que du déroulement scénaristique sans la moindre
faille et crédible notamment sur le fait que le père est médecin !
Moins d’esbroufe que dans son cousin
« I spit on your grave » (tourné l’année suivante, et également
remake d’un célèbre métrage estampillé du même tonneau), « La dernière
maison sur la gauche » suit un itinéraire déviant de son homologue et
prend une tout autre trajectoire, assimilant le genre à un aspect dramatique
voire même social !
La bonne famille de riches citadins
qui fait accueille des marginaux, leur offre le gîte, avant de découvrir
l’horreur ultime où ils laisseront éclater leur haine via une transcendance de
vengeance terrifiante et abreuvée de la plus grande sauvagerie !
Le film fait transpirer et transparaitre
cette violence ultime avec une considération scénaristique aussi bien pour les
bourreaux que pour les victimes (ou l’inverse ! puisque les rôles seront
transgressés lors du dénouement !)…
Une approche de ce que devrait
présager être le rape and revenge moderne pour un métrage sous tension absolue
qui ne souffre d’aucun défaut et qui renvoie aux propres peurs de chacun…
Une pure bombe !
Note : 10/10
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