CALIGULA
de
Tinto Brass supervisé par Bob Guccione
1979
- Italie/Etats Unis
150 minutes
avec Malcolm Mac Dowell, Teresa Ann
Savoy, Peter O' Toole
Péplum
érotique
Synopsis
:
Rome
païenne, entre 37 et 41 après Jésus Christ.
L'avènement
au pouvoir et les tenants et aboutissants de la gouvernance de Caligula, sombre
empereur à la folie démesurée, ne reculant devant aucun stratagème pour asseoir
sa domination et sa dominance....
Son
quotidien sera fait uniquement de luxures en tous genres, d'inceste avec sa
soeur Drusilla et de sacrifices dans une débauche de sang et de sperme...
Le
film part de la mort de son prédécesseur César jusqu'à l'issue du règne de
Caligula qui se clôturera dans le sang !
Tinto
Brass prend le parti pris de ne rien nous épargner et les trois quarts du film
sont constitués de partouzes gigantesques où rien n'est occulté au niveau
sexuel...
Vous
êtes avertis !
Mon
avis :
Tinto
Brass est un excellent réalisateur de films érotiques et il l'a prouvé maintes
fois, ici, avec "Caligula" il accède à un nouveau niveau dans
l'érotisme et parvient à débrider encore plus les limites de ce genre, flirtant
carrément avec la pornographie au sens large et noble du terme...
Dans
"Caligula" Brass nous gratifie donc de fellations, de pénétrations,
d'éjaculations ce qui nous permet de dire que son métrage est donc classé
"X"...
Le
cul entre deux chaises, du X avec des acteurs professionnels célèbres (Malcolm
"Clockwork orange" Mac Dowell en roue libre, Peter O'Toole
"Lawrence d'Arabie" excusez du peu), "Caligula" part
complètement en live au bout d'une demie heure !
Bob
"Penthouse" Guccione (fondateur de la revue érotique culte) n'y va
pas de main morte et injecte ses plus beaux (top) modèles pour les scènes
orgiaques et ça arrive vite à saturation tant le condensé se plaque sans arrêt
pratiquement jusqu'au final !
Pété
de thunes, "Caligula" mise grave sur les décors, certes
impressionnants mais faisant quelque peu carton pâte recyclé, la mise en scène
est statique et parfois symétrique, mais on aurait préféré plus d'extérieurs,
plus de décors naturels, le film se concentrant à 80 % aux intérieurs du
palais, alors qu'avec des moyens ambitieux comme ici, l'infériorité numérique
géographique fait quelque peu pâtir l'ensemble....
Tinto
Brass semble prisonnier du budget faramineux qui lui a été confié et dès lors,
perd un peu de son originalité, comme par exemple dans "Miranda",
pour se contenter de filmer des copulations sans arrêt ad nauseam, ce qui
décrédibilise le métrage, on aurait aimé moins d'excès et plus de recherches
sur la pathologie de Caligula, quitte à employer l'onirisme, comme lors de la
scène d'introduction, magnifique et lyrique....
On
perd pied un petit peu quand même, trop d'excès finit par tuer l'excès !
Ceci
étant, Caligula était un personnage excessif, mais il aurait fallu éviter de
tomber dans le piège de l'outrance à tout prix et essayer de mettre en lumière
l'aspect "malade" de l'empereur romain et non dresser un constat
abrupt et déjanté comme l'a fait (professionnellement il est vrai) Tinto Brass...
Il
faut plusieurs jours pour digérer le visionnage de ce film, riche, opulent et
très (trop ?) chargé en érotisme mais qui reste néanmoins sympathique et
témoignage d'un certain cinéma de la fin des années soixante dix, impossible à
refaire de nos jours...
Note
: 8.5/10
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