LA DEESSE DES SABLES
de Cliff Owen
1968
Grande Bretagne
aka The
vengeance of She
avec Olga
Shoberova, John Richardson, Edward Judd, Colin Blakely
101
minutes
Aventures
fantastiques
Production Hammer films
Synopsis :
Carole, une superbe blonde, fait une fugue de
chez elle...
D'abord agressée par un routier libidineux et
alcoolique, elle trouve refuge inopinément sur le yacht d'un riche plaisancier,
George, qui accepte de l'héberger malgré des doutes persistants...
Dépressive, Carole se jette à l'eau !
George parvient à la secourir mais décède
d'un arrêt cardiaque...
Arrivé sur un port d'Afrique du Nord,
Philippe, un psychiatre ami de George, promet à Carole de veiller sur elle,
cette dernière lui fausse compagnie...
Attirée et envoûtée, Carole croit être la
réincarnation d'Ayesha, une déesse imaginaire...
Capturée par des touaregs malveillants, elle
atterrit dans un endroit étrange, le royaume de Kuma, qui lui semble
familier...
Philippe parvient à retrouver sa trace...
Mon avis :
Voulant se démarquer des récurrents films de
vampires qui firent mondialement sa réputation, la Hammer décide d'explorer
d'autres voies du cinéma fantastique via une imagination débridée et baroque...
"La déesse des sables" est
exactement ce type de métrages qui est là pour revigorer et redorer le blason
de la Hammer, créant ainsi une diversité et une diversification dans le
bestiaire instauré par la firme culte...
Malgré un scénario abracadabrant et proche du
délire, il va sans dire que "La déesse des sables" tient vraiment
bien la route et se suit avec attention grâce à une trame suffisamment rodée
pour captiver, et surtout grâce à la superbe plastique de Olga Shoberova, qui
porte le film sur ses épaules avec brio et élégance...
Certes il y a des anachronismes
vestimentaires (les gardes en tenue de soldat romains) ou des faux raccords
(problème de distance, comment Carole a pu nager et arriver sur le yacht en
partant de la plage sachant que celui ci est à 5 kilomètres de la côte ?), mais
"La déesse des sables" est avant tout un spectacle honnête qui n'a
pour d'autre prétention que celle de divertir...
Parfois quelque peu naïf mais avec de
l'action à revendre et des bagarres, le métrage privilégie un aspect narratif
autant qu'une direction d'acteurs bonne dans l'ensemble et un soin tout
particulier sur les décors (il est certain qu'il a été tourné en décors
naturels)...
L'inventivité de la photographie, notamment
avec les cadrages en vue haute et plongeante lors de l'entame avec le camion,
confère singulièrement à rendre crédible et intéressant un film doté de toutes
les qualités pour plaire et faire plaisir...
Tout en restant fidèle à la tradition des
Hammer, "La déesse des sables" est une déclinaison parfaite de ce
qu'était le film d'aventures teinté de fantastique à la fin des années 60 outre
Manche...
C'est une initiative louable et donc à
encourager fortement...
Note : 8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire