MENSONGES D'ETAT
de Ridley Scott
Etats Unis
2008
aka Body
of lies
avec
Leonardo Di Caprio, Russell Crowe, Mark Strong, Golshifteh Farahani
Espionnage/Guerre
123 minutes
Synopsis :
Alors que la guerre en Irak fait rage et
n'est toujours pas achevée, Ed Hoffman, un responsable coordinateur de la CIA a
mandaté un ex journaliste, Roger Ferris, pour infiltrer un dangereux
groupuscule islamiste dirigé par Al Saleem, qui projette d'effectuer de
nombreux attentats suicide aussi bien en Jordanie qu'en Europe...
Pour mener à bien ses investigations, Ferris
rencontre un certain Hani Salaam et peine à déjouer les complots en tous
genres, les explosions et tueries continuant sans relâche...
Hoffman "guide" Ferris depuis les
Etats Unis et ce dernier tombe amoureux d'une infirmière iranienne, Aisha, qui
le soignait dans l'hôpital local...
Alors qu'Al Saleem comprend et déjoue les
manoeuvres de Ferris, Aisha est enlevée !
Voyant que ça sent le roussi, Ferris fait
tout son possible pour retrouver la jeune femme...
Il est capturé par les hommes de main d'Al
Saleem et emmené dans un endroit non détectable par les satellites de la CIA !
Mon avis :
Ridley Scott s'attaque à un genre novice pour
lui, l'espionnage, il y semble moins à l'aise qu'à l'accoutumée et s'en tire
avec justesse mais sans faire d'éclats !
Di Caprio, en pseudo djihadiste, tire son
épingle du jeu dans un rôle pas du tout taillé pour lui, mais qu'il parvient à
rendre discernable et crédible grâce à son immense talent d'acteur...
Russell Crowe est totalement sous employé en
directeur de la CIA bedonnant et vieillissant, il est méconnaissable !
L'aspect intéressant de "Mensonges
d'état" réside dans le réalisme des attentats qui font mouche à tous les
coups et ce, dès l'entame...
Impressionnantes également les rues d'Irak et
de Jordanie retranscrites à merveille (on se demande presque si le film n'a pas
été tourné sur place !)...
Reste un problème scénaristique de taille :
LES SCENES SE REPETENT !
On a l'impression de vivre plusieurs fois les
mêmes passages de film, les mêmes courses poursuites, les mêmes endroits et les
mêmes problématiques situationnelles...
La relation d'amitié amoureuse entre Ferris
et Aisha semble inadaptée au film et n'apporte aucune plus value à ce dernier,
si ce n'est pour caler un second personnage qui servira de levier dispensable à
l'intrigue, à un moment où celle ci commençait à s'essouffler...
Malgré une bonne volonté évidente,
"Mensonges d'état" semble s'écarter du cercle d'intérêt qui était son
but premier, à force de vouloir en faire trop sur des détails inutiles, Scott
aurait dû se concentrer sur deux ou trois thématiques au lieu de s'éparpiller
dans une réalisation pataude et hétéroclite, à la limite de l'illisibilité...
On ne reconnaît pas la "patte" de
Ridley Scott mais plutôt une mise en scène banale et sans saveur, ce qui est
d'autant plus rageant que le potentiel était bien à disposition !
"Mensonges d'état" fait l'effet
d'un pudding boursouflé et fade et s'oublie une heure après son visionnage, un
comble !
On est à mille lieues de "Blade
runner" ou d'"Alien", même si le genre est différent mais sauf
que le bonhomme aux commandes est le même !
A voir uniquement pour ceux qui veulent avoir
visionné l'intégralité de la filmo de Scott, les autres passeront aisément leur
chemin !
Note : 5.5/10
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