SATANIK
de Piero Vivarelli
Italie/Espagne
1968
avec Magda Konopka, Julio Pena, Umberto Raho,
Luigi Montini
sorti en DVD chez Artus films
Adaptation d'un fumetti (Bande dessinée
populaire italienne)
82 minutes
Synopsis :
Marny Bannister, une vieille femme au visage
défiguré et monstrueux, assassine un chercheur qui a créé une potion de
jouvence qui procure la jeunesse éternelle à qui la possèdera...
Après s'être inoculée une forte dose de ce
produit, elle tue une jeune femme, héritière d'un magnat suisse, et usurpe son
identité auprès du frère de ce dernier, riche propriétaire d'un casino...
La machination fonctionne au delà des
espérances de la jeune femme, le frère ne l'ayant jamais vue !
Le lieutenant Trent, un fin commissaire de
police est chargé de l'enquête et doit absolument déjouer le trafic de Marny
Bannister, les fusillades vont bon train et les meurtres s'enchaînent à vitesse
grand V, la belle ayant escroqué moult hommes d'affaires rencontrés inopinément
!
Un des sbires du mafieux frère l'informe que
Marny n'est pas l'ex femme de feu son frère...
Démasquée, Bannister va provoquer une
gigantesque course poursuite entre truands, police et quidams...
Mon avis :
Héritière du personnage culte du "Danger
Diabolik" du Maestro Mario Bava, "Satanik" en est une
déclinaison habile et tonique avec un côté touristique et "carte
postale" affichée (ah, les passages dans le dancing flamenco !) où
l'alcool et le tabac sont inhérents à toute une époque, à la fois permissive et
décadente...
L'aspect érotique de Bannister fonctionne dès
lors à plein régime et la bougresse, non avare de ses charmes, n'hésite
nullement à se dénuder ou à enchaîner une série de strip tease pas toujours
bienvenues et ne desservant pas forcément le scénario, pourtant très bien
élaboré...
Reflet populaire d'un certain courant
culturel (les fumetti), "Satanik" parvient à maintenir un intérêt
pour le spectateur et se suit avec grand plaisir, déroulant une action rapide
et un sens de la vigueur certain, l'actrice Magda Konopka portant à bout de
bras une intrigue simpliste mais suffisamment efficiente pour la mettre en
valeur...
Sosie de Marisa Mell et comme formatée dans
un rôle qui aurait pu l'enfermer dans des clichés, elle parvient aisément à
rendre crédible une histoire qui aurait pu dégénérer en pétard mouillé, et le
talent de Piero Vivarelli à instaurer une réalisation, certes codée, maintient
un suspense naïf mais minutieux, surtout grâce à un final attachant et inédit,
qui réhausse la qualité de l'ensemble...
La notion de dominance de Bannister est assez
réjouissante pour ce type de productions, elle fait tourner tout le monde en
bourrique, y compris et avant tout les hommes, montrés comme arrogants,
machistes et intéressés...
Le public habitué à ce genre de productions
ne sera donc pas pris en traître et en aura pour son argent et il est à noter
une nouvelle fois l'excellent travail effectué par Artus Films avec une image plein cadre et un superbe packaging
avec livret inclus !
Bref, un must have et un métrage témoignage
d'un genre à réhabiliter pour les aficionados ou, au moins, à découvrir sans
tarder pour les néophytes...
Note : 7.5/10
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